Photo Rocket Lavoie – Le quotidien

Mélyssa Gagnon – Le Quotidien

(LA BAIE) Gaston Ghrenassia, alias Enrico Macias, a fait une fleur à plusieurs dames du Saguenay-Lac-Saint-Jean hier soir au Théâtre du Palais municipal de La Baie, à l’occasion du coup d’envoi de sa tournée québécoise.

Elles étaient nombreuses, ces dames, assises dans les gradins de l’amphithéâtre baieriverain, à fredonner les airs popularisés au fil des ans par le célèbre chanteur d’origine algérienne. Certes, il y avait des hommes dans la salle. Mais en grande majorité, le public était formé de représentantes de la gent féminine, pour la plupart âgées de 50 ans et plus.

Reconnu pour sa musique arabo-andalouse emblématique de ses terres natales, Enrico Macias a prouvé, s’il devait encore le faire, qu’il sait conjuguer rythme et romantisme. Vêtu d’un complet marine et d’une chemise à rayures, le chanteur qui ne fait pas du tout ses 70 ans, s’est montré relativement discret à son entrée sur scène.

Après avoir entamé les premières notes de «Juif espagnol», pièce aux paroles légèrement modifiées, passage au Québec oblige, la glace était cassée. Sympathique, Enrico Macias a souligné l’importance qu’il accorde aux gens des régions. À maintes reprises pendant le concert, le chanteur y est allé de clins d’oeil à la Belle Province, à La Baie, à Chicoutimi.

«La région, c’est plus important que tout. C’est le Québec profond que je viens rencontrer», a-t-il signifié, avant d’être applaudi chaleureusement.

Il n’en fallait pas plus, mis à part peut-être la très attendue livraison du classique «Dis-moi ce qui ne va pas», pour que le public soit totalement conquis. Cette chanson fétiche des Québécois s’est pointée assez tôt en soirée. Quatrième, pour être précis. Satisfaite, la foule n’avait qu’à se laisser bercer.

Le journal de Sherbrooke
Cynthia Dubé
Spectacles – Publié le 28 octobre 2009 à 16:03

Il fait carrière aux quatre coins de la planète, et ce, depuis maintenant quarante-sept ans. Au cœur d’une tournée internationale dans laquelle ses grands succès sont à l’honneur, Enrico Macias s’arrête au théâtre Granada, le jeudi 5 novembre.

« C’est un spectacle qui représentera toutes mes racines musicales. Je ferai un petit panorama de mon histoire. J’y interprèterai quelques nouvelles chansons, mais surtout mes grands succès, puisque le public préfère entendre mes anciennes chansons », explique d’un ton des plus sympathiques Enrico Macias.

Et elles sont nombreuses ses anciennes chansons qui ont la cote du public! Après tout, le chanteur guitariste a vendu plus de soixante millions d’albums au cours de sa longue carrière. Un nouvel opus devrait sortir en 2010, soit dix ans après La vie populaire.

Artiste voyageur

La tournée de spectacles 2009-2010 l’emmène encore une fois à voyager d’un bout à l’autre de la planète. L’artiste français né en Algérie se dit d’ailleurs citoyen du monde. « Je suis contre les frontières! J’aime voyager, mais pas pour y découvrir des paysages. Ce qui m’intéresse le plus, c’est la rencontre avec les gens qui habitent dans des pays loin du mien. J’aime voir comment ils vivent, comment ils pensent », raconte l’artiste qui chante dans pas moins de six langues (français, anglais, espagnol, italien, hébreu et grec). Et laquelle raconte le mieux l’amour? « L’hébreu, parce que c’est ma langue maternelle, celle de mon peuple. C’est tout le berceau de l’humanité qui s’y retrouve! »

Artiste engagé, il ne se cache pas pour donner ses opinions sociales et politiques. « Il faut bien se situer quelque part lorsque nous avons des engagements! Cependant, mon souci est de ne pas influencer les gens que j’aime. Je dis mes opinions, mais je ne les impose pas. Par contre, il y a des valeurs que je défends. Je veux que l’on m’écoute lorsqu’il s’agit de la paix, de la solidarité et de la générosité. Ce sont des valeurs très importantes à mes yeux », lance celui qui a reçu le titre de Chanteur de la paix en 1980.