Lynda Thalie a foulé les planches de l’Olympia de Paris pour la toute première fois de sa carrière, jeudi. La chanteuse, qui fait la première partie d’Enrico Macias durant quatre soirs consécutifs, jusqu’à dimanche, nous a fait part de cette mémorable expérience.«Cette salle a été une belle découverte pour moi. Je suis contente d’y avoir enfin mis les pieds, a-t-elle dit lorsqu’on l’a rejointe dans la Ville Lumière. Je suis contente que ce soit arrivé maintenant dans ma carrière. J’ai fait plusieurs salles ailleurs dans le monde et je crois que j’étais de plus en plus prête à faire l’Olympia. Parce qu’elle peut être très impressionnante.»Même si Lynda Thalie avait déjà chanté devant 250 000 personnes sur les Plaines d’Abraham, elle reconnaissait que de chanter à l’Olympia avait quelque chose de spécial. «C’est la symbolique. C’est l’histoire. Ce sont les artistes qui sont passés sur cette scène-là. Le rêve de chaque artiste francophone est de se retrouver sur cette scène mythique.»

Lynda Thalie a eu l’occasion de faire la première partie d’Enrico Macias à plusieurs reprises dans le passé, que ce soit au Festival d’été de Québec, l’été dernier, ou au Théâtre Maisonneuve de Montréal, en 2006. «J’ai aussi ouvert pour lui en octobre dernier au Caire et à Alexandrie. Je pense qu’il s’est souvenu de tout ça lorsqu’il a fait appel à moi pour l’Olympia. C’est vraiment un beau compliment qu’il m’a fait.»L’interprète était bien fébrile avant de monter sur scène jeudi soir. «Ce qui était vraiment épatant, c’est qu’avant même que j’aie ouvert la bouche, les gens avaient fait deux rondes d’applaudissements pour me donner les ailes nécessaires pour entamer ma première pièce.»«J’ai vraiment beaucoup de chance. C’est une belle habitude de se réveiller, de prendre son café-crème, de tourner un peu dans Paris et d’aller donner un spectacle le soir à l’Olympia. Je pourrais m’y habituer! Mais on m’attend à Montréal, car ce sera une année chargée.»

Premier livre et quatrième album

Le 14 avril, Lynda Thalie donnera sa seule représentation en salle à Montréal pour cette année. Le spectacle aura lieu au Centre Segal. «Ça fait plus d’un an que je n’ai pas donné de spectacle à Montréal. Je commence à m’ennuyer des gens.»Les 16 et 17 avril, elle prendra part au Salon du livre de Québec pour y présenter son tout premier livre, Survivre au naufrage. «On aura l’occasion de s’en reparler quand je le tiendrai dans mes mains »Et par la suite, Lynda planchera sur son quatrième album, qui pourrait sortir à l’automne. «Mais je me laisse surprendre par les délais de la vie. Je sais qu’il peut y en avoir et je ne veux pas faire de nuits blanches à cause de ça.»La chanteuse est bien contente de la carrière qu’elle a. «Peu importe où je vais, que ce soit en France, en Jordanie, au Rwanda et même en Algérie, je suis exotique. C’est super. J’aime donner cette sensation où que j’aille. Chez moi, au Québec, et même dans mon pays natal, je suis exotique. C’est vraiment amusant!»

Encore une belle soirée emplie de soleil et de la chaleur de l’amitié pour ce deuxième concert à l’Olympia.

Comme la veille, Le public chaleureux a pu en première partie applaudir la très talentueuse Lynda Thalie. Artiste québécoise d’origine algérienne à la voix sublime et au tempérament de feu, elle a su réaliser un heureux mariage entre ses racines orientales et sa terre d’adoption « Québec ». Comme elle le dit elle même, elle mêle dans un savant dosage le miel et le sirop d’érable. Commençant par une magnifique chanson à Capella, elle finit sur un pot-pourri québécois.
Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons Lynda Thalie aux côtés d’Enrico Macias et lors de leur dernière rencontre en Egypte nous avons été enchanté par un très beau duo que vous pouvez écouter sur ce blog.

Puis après un entracte toujours trop long, l’orchestre attaque les premières notes annonçant l’entrée en scène de celui que tous attendent avec grande impatience.

Et c’est un délire de chaleur, de bonheur et de partage qui débute pour deux heures inoubliables. La communion entre la salle comble et la scène s’établit dès la première mesure et les premières notes chantées encore dans le noir par Enrico Macias.
Comme il aime son chanteur ce public et comme Enrico Macias le lui rend bien. C’est avec tout son coeur et toute son âme qu’il illumine la scène de l’Olympia au soleil des étapes du nouveau voyage de sa mélodie.

Un Olympia d’exception assurément, où Enrico, encore une fois si besoin était, nous démontre son immense talent. Un Olympia où  il réussit, encore et toujours, à réunir dans une même ambiance de fête des sonorités aussi diverses que celles de l’Orient et de l’Europe de l’est.

Et dans cette tache, il est assisté par des musiciens d’exception qui eux aussi donnent sans compter, leur coeur, leur énergie et leur savoir faire.

Nous ne pouvons évidemment oublier dans ce tableau, Jean Claude, le fils d’Enrico, qui d’une main de maître a su orchestrer et mettre en musique ce beau retour d’Enrico Macias. Un bel amour et une belle complicité entre le père et le fils, ne démentant pas ainsi la continuité de la lignée musicale dans la famille Ghrenassia.

MERCI A TOUS CES ARTISTES ET ARTISANS D’UN MAGNIFIQUE SUCCES !!!!!!

MERCI EVIDEMMENT ENRICO MACIAS POUR TOUT CE BONHEUR QUE VOUS DONNEZ A CHACUN DE VOS FANS !!!!!!!!!!

RENDEZ VOUS CE SOIR POUR UNE TROISIEME SOIREE DE FETE !!!!!!!!!!!!!!

Hier soir sur le boulevard des Capucines, sous les sunlights inégalables du Paris by night, se sont jouées de magnifiques retrouvailles.

D’abord les retrouvailles chaleureuses et remplies d’amitiés des fans accourus des quatre coins de la France mais aussi du monde pour applaudir leur chanteur

Et puis des retrouvailles remplies d’amour et de joie entre Enrico Macias et son public

Que de bonheur partagé !!!!!!!!!

Le bonheur de cette fête maciasienne dont nous avons si souvent décrit le parfum si particulier

Le bonheur intense de voir à nouveau Enrico Macias si heureux sur cette scène fétiche de l’Olympia, heureux de chanter, heureux de danser, heureux de faire la fête avec tous ceux qui l’aiment.

Le bonheur de voir la salle comble dans une telle communion avec leur artiste.
Et il a été formidable ce public,  hier soir. Il n’a pas ménagé ses applaudissements, ses youyous, reprenant en coeur tous les refrains des plus anciens aux plus récents.
« Merci Enrico !!! », « I love you Enrico », « Bravo Enrico !!!! » Ces cris fusaient spontanément des profondeurs de la salle entre deux chansons, chacun voulant exprimer son émotion intense en ces instants magiques.

Et ainsi porté par la salle, il a été magnifique Enrico !!!!!!

Chauffant la salle « Aux talons de ses souliers », il a ensuite rendu hommage en paroles et en chansons à deux êtres très chers disparus, Jacques Demarny et bien sur sa tendre épouse Suzy.

Puis alternant incontournables succès et nouveautés, il a tissé sans faillir, au son de sa voix chaude et profonde, la communion entre toutes les communautés sans drapeaux, ni frontières.

Il a interprété pas moins de 1o des nouvelles chansons de son dernier album dont trois magnifiques duos avec Yasmin Levy (Mi Corason et Adio Kerida), Daniel Levi (Shalom Aleikhem) et Idir (Snitra). Des moments de pure beauté pour les yeux et les oreilles réunissant des artistes d’exception dont il n’est plus nécessaire de vanter les talents. Des instants inoubliables.

Et pour ne pas faillir aux traditions, le public a fini debout devant la scène pour danser et faire la fête au plus près de son chanteur et célébrer « Le mendiant de l’amour », « l’Oriental au regard fatal », et finir en liesse sur El porompompero et Ya rayah.

Il ne faut pas oublier de remercier encore et encore les musiciens d’Enrico qui sont toujours excellents et ont largement apporté leur contribution à l’accomplissement de la fête. Nous ne manquerons pas de reparler d’eux.

MERCI ENRICO POUR CETTE FETE EXCEPTIONNELLE !!!!

MERCI AU PUBLIC POUR AVOIR SI CHAUDEMENT REPONDU AUX LAI LAI LAI

RENDEZ VOUS CE SOIR POUR UNE NOUVELLE FETE A L’ORIENTALE !!!!!!!!!!

CE SOIR

C ‘EST LA FETE A L’OLYMPIA

C’est en effet la première du nouveau spectacle

de notre chanteur préféré

MONSIEUR ENRICO MACIAS

Pour l’occasion tous vos fans seront présents

accourant des quatre coins de la FRANCE mais aussi du globe

ALGERIE, USA, CANADA, BULGARIE, HONGRIE, EGYPTE

pour ceux que nous connaissons

RENDEZ VOUS CE SOIR BOULEVARD DES CAPUCINES A 20H30

Avec Voyage d’une mélodie, son dernier album, il dresse un pont entre les cultures ashkénaze et séfarade. Brillant

C’est une première, en cinquante ans de carrière. Sur deux chansons de son dernier album, Enrico Macias chante en yiddish. « J’ai pris des cours avec un professeur pour me familiariser avec cette langue nourrie d’allemand et d’hébreu. Je ne voulais surtout pas chanter en phonétique« , souligne le musicien, tombé sous le charme des musiques d’Europe de l’Est par l’entremise de son fils, Jean-Claude Ghrenassia. La démarche pourrait sembler incongrue, virer au choc des cultures: La vérité si je mens! contre Rabbi Jacob. C’est l’exact contraire. Son Voyage d’une mélodieséduit par sa cohérence et son élégance musicale.De toute évidence, Enrico Macias s’est régalé à dresser un pont entre les cultures séfarade et ashkénaze. « Il existe des différences de formes, mais la racine reste la même« , souligne-t-il. Et de prendre l’exemple de sa chanson Paris tu m’as pris dans tes bras, interprétée en yiddish avec le légendaire chanteur et acteur américain d’origine autrichienne Theodore Bikel, 88 printemps. Une vieille histoire qui remonte au concert d’Enrico Macias au Carnegie Hall de New York, en 1968: « Theodore était dans la salle. Quand il a entendu la chanson, il a cru qu’il s’agissait d’une adaptation d’un classique d’Europe de l’Est. Cette anecdote confirme qu’une mélodie n’a pas de nationalité, elle est universelle. »

Suite de l’article en suivant ce lien : http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Actualite/Voyage-d-une-melodie-le-dernier-album-de-Enrico-Macias-285973/

Nous vous l’annoncions il y a quelques jours déjà

C’est pour ce soir, Vendredi 18 mars 2011 à 22h55

Enrico Macias sera l’un des invités de Mirelle Dumas en compagnie, notamment, de Gérard Darmon, avec qui il a tourné le film « Bienvenue à bord »

Voici l’annonce de l’émission :

 »

Vendredi 18 mars, Mireille Dumas reçoit deux artistes qui se sont connus dans les tribunes d’un stade de foot et qui depuis ne se quittent plus ! L’un est un chanteur populaire qui s’est lancé dans le cinéma, l’autre est un acteur très demandé qui s’est essayé à la chanson : Enrico Macias et Gérard Darmon, qui partagent aussi les mêmes racines algériennes, se retrouvent avec bonheur sur le plateau de Mireille Dumas.
Elle a incarné la flamboyante et sulfureuse « Milady » dans « Les Trois Mousquetaires » et elle est devenue un sex-symbol comme Brigitte Bardot. Mylène Demongeot n’a rien perdu de son charme ni de son mordant, face au tonitruant Jean-Pierre Castaldi. Le comédien a connu, lui aussi, une vie singulière et se dévoile pour la première fois avec beaucoup de sincérité. Deux rencontres pétillantes et savoureuses !  »

Cheveux poivre et sel, cigare cubain en bouche, accent pied-noir intact, Enrico Macias évoque le grand chagrin que lui a causé le « départ de Suzy », remerciée sur la jaquette de Voyage d’une mélodie, album sorti le 3 mars. Morte en décembre 2008, la femme qu’il avait épousée, en 1961, était la fille de Cheikh Raymond Leyris (1912-1961).

Ce musicien juif adulé à Constantine dirigeait l’orchestre arabo-andalou dans lequel Gaston Ghrenassia (Enrico Macias) avait débuté en 1953, prodige de la guitare. En juin 1961, l’assassinat de « celui qui m’avait tout appris » par un « montagnard, car aucun Constantinois n’aurait pu toucher un cheveu de Cheikh Raymond », membre du FLN, avait provoqué l’exode de la communauté juive de Constantine.

Guitariste et instituteur, le futur chanteur, alors âgé de 23 ans, était devenu le chef de la famille. Sur le bateau vers Marseille, il compose Adieu mon pays, sorte d’hymne national pied-noir, avec broderies vocales et motifs en volutes d’une guitare jouée comme un oud.

Dès 1963, Enrico Macias se forge une identité de chanteur de variétés, avec influences orientales. En compagnie notamment du parolier Jacques Demarny, mort le 12 janvier, il a donné à la chanson française quelques-uns de ses morceaux les plus populaires, des Gens du Nord à Enfants de tous pays.

En 1999, « l’Oriental » décide d’un retour vers des sources plus savantes, la musique arabo-andalouse – jouée par des orchestres avec cordes, oud (« luth ») et percussions, dont le répertoire et ses variantes, tel le malouf, sont structurés en douze modes, les noubas.

Enrico Macias rend hommage à Cheikh Raymond au Printemps de Bourges avec un concert arabo-andalou chanté en arabe, et la complicité de l’Algérien Taoufik Bestandji, arrière-petit-fils de Cheikh Abdelkrim Bestandji, maître qui enseigna son art à Raymond Leyris.

Cet effort de rapprochement se retrouve dans les quatorze chansons de Voyage d’une mélodie, croisement entre le monde arabe et berbère, la culture ashkénaze d’Europe centrale et la culture séfarade d’Afrique du Nord, « recherchant les racines communes à toute l’histoire du peuple juif ».

On y entendra Enrico Macias chanter en duo une version yiddish de Paris tu m’as pris dans tes bras, traduite pour l’occasion par le grand chanteur Theodore Bikel, Américano-Israélien né à Vienne (Autriche) en 1924, et dont les parents avaient émigré en Palestine dès 1937. Bikel avait assisté au concert de Macias au Carnegie Hall en 1968.

« Là où ils sont passés, dit Enrico Macias, les juifs ont mélangé leur culture avec les influences autochtones. Ma famille vient d’Andalousie, qui, pour moi, est une référence, qui fut dès le IXe siècle ce qu’Israël fut ensuite, une patrie. Jusqu’à l’intervention d’Isabelle la Catholique qui, en 1492, obligea les juifs à l’exode vers l’Afrique du Nord. L’Andalousie a généré une grande civilisation pacifique, avec des juifs, des Arabes, des gens du Nord, des médecins, musiciens, peintres, etc. »

Enrico Macias fut, et reste, un fervent partisan de l’Union pour la Méditerranée (UPM) mise en place après son élection en 2007 par Nicolas Sarkozy, « un candidat que j’ai soutenu et que je soutiendrai encore parce que c’est un ami, un homme de parole. Je voudrais m’impliquer dans l’organisation de l’UPM, ceux qui la qualifient d’utopie à cause du conflit israélo-palestinien ont oublié que Sadate est venu faire la paix avec Israël, etc. »

Mais, étiqueté sioniste, Enrico Macias n’a jamais pu retourner en Algérie. En 1999, l’invitation du président Bouteflika n’avait pas tenu sous la pression de musulmans intégristes et de détenteurs de la mémoire du FLN. En 2000, à Roubaix (Nord), il est gravement chahuté par les Amis de la Palestine et « par des fondamentalistes qui trouvaient honteux qu’un juif chante en arabe, ce qui démontre une méconnaissance totale de la musique arabo-andalouse, qui est juive et arabe ». En 2006 et en 2007, le même scénario empêchera le retour du chanteur sur sa terre natale.

Pour Voyage d’une mélodie, Enrico Macias se montre polyglotte : l’hébreu, pour Shalom Aleikheim en duo avec Daniel Lévi ; en kabyle, avec Idir ; en ladino – la langue des juifs d’Espagne, avec Yasmin Levy ; en français, Les Séfarades, sur un texte d’Eliette Abecassis… L’album a été conçu par Jean-Claude Ghrenassia, fils d’Enrico, et le jeune DJ canadien SoCalled (Josh Dolgin), excellent rénovateur de la musique juive américaine.

Il y a aussi Tah’el Fil Yasmin, reprise d’une chanson tunisienne de Cheikh El-Afrit (1897-1939), chanteur arabe qui avait épousé une fille juive. « C’était prémonitoire, puisque très vite ont éclaté ces mouvements inattendus et formidables vers la démocratie, qui ont pris de cours les fondamentalistes qui pensaient qu’il leur appartenait de changer la face de ces pays. »

L’amateur des grands couscous conviviaux ne supporte pas le débat sur la laïcité et l’islam introduit par l’UMP sous la pression de l’extrême droite : « Pourquoi l’islam ? Et les autres ? Pourquoi stigmatiser les musulmans ? Marine Le Pen n’appartient pas à la démocratie française. Radio J n’aurait jamais dû l’inviter (dans son émission politique du 9 mars, qui fut annulée), c’est une grave erreur. Elle représente une idéologie monstrueuse. »


Voyage d’une mélodie, d’Enrico Macias, 1 CD AZ/Universal.
A l’Olympia, 8, bd des Capucines, Paris-9e. Mo Madeleine. Du 24 au 27 mars, à 20 h 30. 39 €.

Véronique Mortaigne

Article paru dans Le Monde ICI