C’est une première, en cinquante ans de carrière. Sur deux chansons de son dernier album, Enrico Macias chante en yiddish. «
J’ai pris des cours avec un professeur pour me familiariser avec cette langue nourrie d’allemand et d’hébreu. Je ne voulais surtout pas chanter en phonétique« , souligne le musicien, tombé sous le charme des musiques d’Europe de l’Est par l’entremise de son fils, Jean-Claude Ghrenassia. La démarche pourrait sembler incongrue, virer au choc des cultures:
La vérité si je mens! contre
Rabbi Jacob. C’est l’exact contraire. Son
Voyage d’une mélodieséduit par sa cohérence et son élégance musicale.De toute évidence, Enrico Macias s’est régalé à dresser un pont entre les cultures séfarade et ashkénaze. «
Il existe des différences de formes, mais la racine reste la même« , souligne-t-il. Et de prendre l’exemple de sa chanson
Paris tu m’as pris dans tes bras, interprétée en yiddish avec le légendaire chanteur et acteur américain d’origine autrichienne Theodore Bikel, 88 printemps. Une vieille histoire qui remonte au concert d’Enrico Macias au Carnegie Hall de New York, en 1968: « Theodore était dans la salle. Quand il a entendu la chanson, il a cru qu’il s’agissait d’une adaptation d’un classique d’Europe de l’Est. Cette anecdote confirme qu’une mélodie n’a pas de nationalité, elle est universelle. »
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