Festival Orient-Occident de Woippy
Par Jacky DENGER • Journaliste de La Semaine • 28/05/2011 à 07h32

Réunir l’Occident et l’Orient. Presque une gageure à l’heure où les deux rives de la Méditerranée s’éloignent. Pourtant Woippy a réussi ce petit miracle. Par le biais de la chanson et de la musique. Entre Manau, Grand Corps Malade et Enrico Macias, plus quelques autres chanteurs ou groupes, la salle St-Exupéry a permis le rapprochement des générations et des populations.

La suite de l’article en suivant le lien suivant : http://www.lasemaine.fr/2011/05/26/toi-woippy-tu-m-as-pris-dans-les-bras

 

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Toutes mes chansons et Le plus beau des voyages (Olympia 1980 et 1973)

 

Cette video est un témoignage de l’amour des fans d’Enrico Macias pour leur maitre, au delà des frontières, des continents et des cultures

Elle est le fruit de la passion de quelques fans pour leur  chanteur préféré réunis sur Facebook. Chaque image est un montage réalisé par une de ces personnes et l’idée d’utiliser toutes ces créations pour produire cette merveilleuse réalisation revient à l’un des plus fins connaisseurs d’Enrico Macias dans ce groupe

Je souhaite donc dédier cette vidéo à monsieur Enrico Macias avec tous mes remerciements à Marlène, Lisette, Varta et P. qui ont si bien su mettre en valeur « le chanteur de leur famille »

Ca va bouger à Woippy

Par Jacky DENGER • Journaliste de La Semaine • 19/05/2011 à 14h21

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S’articulant autour de la journée Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et pour le développement, la municipalité woippycienne organise ses premières Rencontres musicales Orient-Occident, les 20, 21 et 22 mai.

Woippy se prépare à trois jours pour promouvoir le dialogue entre les différentes religions, traditions spirituelles et humanistes dans un monde où les conflits associés aux appartenances religieuses prennent une place de plus en plus importante. Pour ses premières Rencontres musicales, la ville organise un plateau où vont se suivre des artistes nationaux et étrangers défendant des valeurs communes de tolérance et d’acceptation de la culture de l’autre. D’Enrico Macias à Manau et de Grand Corps Malade à RIC Root Intention Crew.

Woippy n’est pas une ville tout à fait comme les autres. Composée à ses 2/3 d’une population issue de l’immigration, elle doit tenir compte des différences, mais aussi des richesses apportées par les autres. D’où l’idée des Rencontres qui seront une découverte pour les adultes et les enfants. Les associations maghrébines et turques de la ville sont associées sur la restauration. L’atelier de cuisine interculturel financé au titre de la politique de Cohésion Sociale permet de favoriser l’implication des femmes au travers de l’espace restauration tout au long du festival.

Avec les présences d’Enrico Macias ou encore Manau

L’ouverture à Woippy d’un centre Interculturel, intégrant un lieu de prières pour la population de confession musulmane constitue également un levier de rapprochement des communautés chrétienne, juive et musulmane. La célébration des Fêtes liée au ramadan, sont également des temps où musulmans et chrétiens de la ville apprennent à se découvrir.

Mieux encore, la ville a conçu ces rencontres musicales qui veulent promouvoir le dialogue entre les différentes religions, traditions spirituelles et humanistes dans un monde où les conflits associés aux appartenances religieuses prennent une place de plus en plus importante. Et si la musique adoucissait les mœurs ?

La soirée d’ouverture de la première édition du « Dz world Music », abritée lundi soir par le palais de la culture Malek Haddad, a été originale à plus d’un titre ; le public constantinois a redécouvert un genre musical rarement mis en avant lors des différentes manifestations musicales nationales : la musique celte. 

C’est le groupe local Ethnosphère qui a eu l’occasion de plonger la salle dans une ambiance fortement celtique, nuancées par moments par des sons latinos, et d’autres fois par des touches orientales, avec notamment la reprise d’un vieux morceau de Enrico Macias, un autre enfant de la ville.

Le groupe constantinois n’a pas non plus manqué de faire un clin d’œil à Ennio Morricone, et ce lorsque Djebrane Belahmeur, flûte en main, glisse subtilement un air de « Il était une fois en Amérique », du compositeur italien, au milieu d’une des compositions du groupe. Une performance saluée d’ailleurs par le public, qui semblait émerveillé par les aptitudes de ce flûtiste, également excellent à la clarinette.

Le groupe qui se dit très influencé par le musicien kabyle Idir, n’a pas manqué d’interpréter des morceaux qui s’en inspirent. Pour ce qui est de l’empreinte latino-américaine, surtout cubaine, le très dynamique Carlos, aux percussions, coiffé d’un joli borsalino blanc, a donné à cet ensemble une touche rafraîchissante, rompant avec l’exécution parfois solennelle des autres musiciens. El Cubano s’est même offert un duel avec le fameux percussionniste constantinois, Nadir Boudaâ, lors d’un sympathique moment d’improvisation, malheureusement trop court.

Tyako…de l’énergie dans le jeu

La deuxième partie de la soirée confiée aux soins du groupe français Tyako, a été quelque peu perturbée par des incidents techniques récurrents, notamment les coupures de courant au niveau de la scène. Des moments gênants pour les musiciens, qui ont eu le bon esprit de les convertir en de jolis instants d’improvisation, particulièrement le duo harmonieux, entre le saxophoniste Dominique Gatto et le batteur Jonathan Thillot.

L’énergie que cette paire a mise dans l’exécution des notes a fait presque oublier au public que les enceintes et amplis étaient en rade. Leur son parvenait tout de même jusqu’au fond de la salle, au grand bonheur des jeunes présents. Les artistes de Tyako ont fait preuve d’une grande humilité et générosité, évitant de verser dans l’excès de zèle, des musiciens, en somme, comme les mélomanes constantinois les aiment.

Ce groupe, très doué au demeurant, est versé dans la jazz-fusion et joue aussi bien des reprises colorées au son jazzy, notamment Stevie Wonder, que ses propres compositions, dont la plupart sont l’œuvre du claviériste Yoann Turpin, un petit génie des doigts.

Enfin, pour un coup d’essai, cette première édition semble évoluer sur le bon chemin, pour peu qu’il soit mis fin aux difficultés techniques, comme l’indispensable volet acoustique qui défigure un peu le jeu des groupes se produisant sur la scène du palais de la culture Malek Haddad.

Lamine Benzaoui

Article paru sur EL WATAN