Mois : janvier 2014

En 2013, la chanson française s’est invitée dans différents établissements hospitaliers à l’initiative de l’association Les Voilà! . Pour clore cette première série de concerts, les soignants de l’AP-HP ont été conviés à l’Olympia par la MNH, pour un spectacle privé donné par Joyce Jonathan, Christophe Willem et Enrico Macias.

Le 13 janvier 2014, 2 000 professionnels de santé de l’AP-HP se sont donnés rendez-vous à l’Olympia pour applaudir les prestations de Joyce Jonathan, Christophe Willem et Enrico Macias lors d’un concert privé. Pendant trois heures, les tubes des trois artistes se sont enchaînés pour le plus grand plaisir des hospitaliers. Avec le soutien de la MNH, l’association Les Voilà! a ainsi pu leur offrir une soirée inoubliable. L’objectif de ce spectacle était d’apporter au personnel de l’hôpital quelque chose de différent, indique Jean Gaultier, Directeur de la communication de la MNH. Chaque jour, les soignants prennent soin des patients. A notre tour de prendre soin d’eux en leur offrant ce concert, précise Frédéric Fauveau, directeur adjoint en charge des partenariats et de l’action sociale à la MNH.

Prendre une journée ou un après-midi pour aller à la rencontre des gens c’est rien et quand je vois à quel point ça agit sur eux, je trouve ça vraiment trop beau.

Rappelons qu’en 2013, patients et professionnels hospitaliers ont pu assister à cinq concerts dans différents établissements grâce à l’association Les Voilà!. Stéphanie Dupagne, présidente de l’association, souligne que l’association a été créée pour le bien-être des patients. Elle propose aux établissements hospitaliers de faire venir vers ceux qui ne peuvent pas se déplacer des artistes de grand renom pour leur offrir des concerts intimistes. Et Guy Randon, administrateur de l’association, d’ajouter, ces concerts facilitent l’échange, le rapprochement et la communication entre les personnes.

Des artistes engagés et des soignants conquis

Peu avant le concert, Christophe Willem est revenu sur sa prestation donnée à l’hôpital gériatrique les Bateliers de Lille (59) le 23 novembre 2013. C’était un vrai plaisir de chanter devant des personnes âgées, raconte-t-il. Tout le monde s’attendait à ce que les gens soient calmes et pas du tout ! Il y avait du dynamisme et beaucoup de personnes ont chanté en chœur avec moi. Je pense qu’amener de la culture, du divertissement et de la musique dans un tel lieu permet de s’évader. En plus, le temps du concert, tout le monde se mélange ! C’est quelque chose de très fédérateur. Le jeune chanteur avoue que lorsqu’on exerce ce métier de chanteur, on envoie beaucoup de choses au public mais c’est très impersonnel et on n’arrive pas à savoir l’effet qu’on fait aux gens. Avec ce type d’action, l’impact et direct. On le voit en deux secondes. Prendre une journée ou un après-midi pour aller à la rencontre des gens c’est rien et quand je vois à quel point ça agit sur eux, je trouve ça vraiment trop beau.

Joyce Jonathan, reste elle-aussi marquée par sa rencontre avec les patients et soignants de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (94). J’ai pris beaucoup de plaisir à me produire dans cet environnement et j’ai réalisé que je pouvais redonner le sourire à des personnes malades. C’est un pouvoir incroyable. Une dame âgée, qui était hospitalisée depuis quelques temps, m’a dit que je lui avais redonné la pêche et qu’elle se sentait beaucoup plus en forme. Elle s’est relevée de son siège en sautillant pour venir me demander une photo, se remémore-t-elle. Il y avait aussi des ados tout excités pour que je leur signe des autographes ! J’avais l’impression d’être à la fin d’un de mes concerts dans le cadre de ma tournée. Les personnes malades ont souvent le sentiment d’être différentes. Là, c’étaient des personnes comme tout le monde et je pense que c’est important pour quelqu’un de malade de retrouver des repères qui les ramènent au monde extérieur. Contactée il y a quelques mois pour participer au premier concert de l’association, Joyce Jonathan a été séduite par le concept. Pour la jeune artiste, le milieu médical est un milieu stressant où tout le monde doit être apaisé pour pouvoir appréhender les événements le plus sereinement possible. La dimension psychologique est tellement importante dans une maladie que le patient doit se trouver dans un environnement sain, joyeux, pour mieux appréhender ses soins.

A la sortie de l’Olympia, les soignants étaient comblés. Certains revivaient la soirée en chantonnant, d’autres commentaient les différentes prestations. Ce soir, trois artistes nous ont fait rêver dans un lieu mythique, chacun avec son propre univers, s’exclame Nadia, infirmière. Il y en avait pour tous les goûts !. Ils m’ont tous touchée, nous confie Anne, aide-soignante. Joyce Jonathan avec sa sensibilité, Christophe Willem avec son humour et Enrico Macias avec sa générosité…  C’était vraiment un spectacle fantastique !. Eric, infirmier, décrit quant à lui une ambiance chaleureuse. On voyait que ça leur faisait plaisir d’être là. Ils n’ont pas hésité à nous solliciter et à nous faire participer, ça fait chaud au coeur. Christophe Willem est même venu à notre rencontre pour nous inciter à chanter !.

Ce soir, trois artistes nous ont fait rêver dans un lieu mythique, chacun avec son propre univers.

D’autres concerts à venir

En 2014, d’autres concerts seront organisés dans les établissements des quatre coins de la France. Ainsi, Calogero, Kassav, Renan Luce et Gérald de Palmas chanteront à leur tour pour les patients et soignants de différents hôpitaux. En outre, les professionnels de santé bénéficieront d’un moment privilégié avec les artistes. La MNH leur offrira en soirée, dans une grande salle de spectacle, le concert du chanteur qui se produira le jour même à l’hôpital.

Tout cela augure de très beaux moments à venir, aussi bien pour les patients qui, grâce à ces concerts, oublient la maladie l’espace d’un instant, que pour les soignants qui s’investissent chaque jour pour rendre le quotidien des personnes hospitalisées meilleur.

Aurélie TRENTESSE Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com

Il l’a annoncé pour ses 50 ans de carrière. Enrico donne désormais rendez-vous à son public, tous les ans, en janvier, dans la salle de l’Olympia.

Et pour 2014, les dates étaient fixées au week-end des 11 et 12 janvier. Cette année, Enrico fêtait ses « 50 ans d’Olympia », son premier passage en ces lieux remontant à 1964.
Pour l’occasion, le fronton de l’Olympia annonçait fièrement  « COMPLET » pour les deux concerts.
Répondant fidèlement à l’invitation qui lui avait été faite, le public était là, impatient de commencer, comme aux premiers jours de la carrière de l’artiste.

Pour assurer la première partie, Enrico avait invité cette année Christina Rosmini. C’est une très belle et très complète artiste, à la fois chanteuse, musicienne, danseuse, comédienne et auteur qu’il nous a été donné de découvrir. Née à  Marseille mais avec des origines espagnoles, corses et italiennes, elle nous a permis d’apprécier sa très belle voix se mariant parfaitement avec les accents  flamencas et orientaux de ses compositions (Pour la découvrir consulter son site : http://www.christinarosmini.com).

Puis après un cours entracte, et alors que le public commençait à trépigner, les lumières se sont éteintes pour laisser place à la vedette de la soirée.

C’est sans guitare, ni orchestre, qu’Enrico est entré en scène sous la salve d’applaudissements qui a déferlé dès l’apparition de sa belle chevelure blanche
Les musiciens étaient en place, immobiles et silencieux dans la pénombre et c’est à capella, après avoir salué la salle en ébullition, qu’Enrico a entamé « Les gens du nord ». Sans prétention, ni décorum, très élégant dans un costume bleu acier, Enrico venait  offrir son cœur et son âme à son fidèle public.

Pour ce tour de chant nouveau, minutieusement réfléchi avec son fils Jean-Claude, notre chanteur préféré avait préparé un savant cocktail des mélodies orientales et occidentales de son répertoire, mettant brillamment en scène dans la salle mythique du boulevard des Capucines, le pont suspendu entre les deux rives de la Méditerranée, entre l’orient et l’occident, qu’il incarne avec tant de sincérité et d’émotion.

Mendiant de l’amour, il a fait revivre les longues nuits de fête où les femmes dansaient jusqu’à la transe, dans cette Constantina qu’il n’a jamais pu oublier, là-bas dans ce pays qu’il a du quitté et où on ne l’a plus laissé passer.
Et dans ce Paris qui l’a pris dans ses bras, resteront à jamais gravés dans son souvenir les instants de bonheur simple de sa jeunesse …… et l’odeur des oranges amères.

Il est important de souligner la communion véritablement exceptionnelle entre Enrico et son public.qui ressent et vit instantanément toutes ses émotions, émotions qui montent crescendo tout au long du spectacle. Un pincement vous prend au cœur à l’évocation de la ville de son enfance et du pays perdu, les larmes montent aux yeux face à la douleur du voyage impossible. La gorge se noue au souvenir de Suzy et devant cet amour qui ne s’éteindra jamais.
Mais Enrico ne reste jamais longtemps nostalgique et, comme il le revendique haut et fort, il se veut le chanteur de la fête. Et il faut dire qu’il excelle en la matière. Et les cœurs se mettent à déborder de joie dès les premiers accents de guitare annonçant le temps de la fête et de la danse au rythme des « youyous » des femmes. Nul artiste ne peut se targuer de faire danser une salle comme le fait Enrico, et avec lui, la fête à l’orientale n’est pas un mythe.

Nos coups de cœur tous particuliers ont été pour la reprise surprise d' »un rayon de soleil », chanson oh combien emblématique de l’univers maciasien,  et « Mélisa » qui nous a ramenés bien des années en arrière. « La vie populaire » a levé la salle dans un bel ensemble.
Mais je crois que le point d’orgue émotionnel a été le magnifique duo avec Gérard Darmon ;  « Dans les rues de ma jeunesse », chanson phare du répertoire de Gérard Darmon, va comme un gant à Enrico qui, avec sa voix chaude et grave, en a fait ressortir toute la beauté.  La complicité et l’amitié entre ces deux hommes est immense et on la ressent à chaque instant de leur présence côte à côte

Même si Enrico n’a pas proposé de chanson nouvelle cette année, il faut mettre l’accent sur l’ambiance vraiment extraordinaire de ces deux concerts, et encore plus particulièrement le dimanche.
La salle, dès les premiers accords de musique, a crié, sans retenue, son amour à l’homme et à l’artiste et ce dernier, avec la générosité qui le caractérise, a tout donné pour que la fête soit complète et que chacun reparte le cœur léger et les yeux pleins de souvenirs joyeux.

Il ne faut pas oublier d’associer à ce succès les excellents musiciens qui l’accompagnent. Outre son orchestre habituel composé de Kamel (Labbaci au violon), Bruno (Bongarçon à la guitare), Hafid (Djemai à la mandole et la guitare), Abdenour (Djemai à la guitare), Amar (Mohali aux percussions), Henri (Daguerre à la basse), Serge (Haouzi à la batterie), Thierry (Roques à l’accordéon et au clavier), il faut compter  Nadine au violon, Isabelle au violoncelle, Pierre (Bertrand au saxophone), Michel (Feugères à la trompette), Denis (Leloup au trombone). Remercions aussi Bruno Bongarçon et Pierre Bertrand qui, comme les années précédentes, ont écrit les arrangements du spectacle.

Mais comme toutes les meilleures choses, ces instants de magie, d’amour et de communion passent trop vite et la fête est finie avant d’avoir eu l’impression de la commencer.

Alors nous voulons dire toute notre gratitude à Enrico Macias pour le soleil qu’il a mis dans nos cœurs durant ces deux jours. Les valeurs de Paix, d’Amitié, de Partage, de Tolérance qu’il défend, ont permis de tisser des liens d’amitié à travers le monde et c’est un réel bonheur de se retrouver tous réunis pour célébrer celui à qui nous devons tout ça

Les amis c’est fait pour ça !

Merci Enrico !

Bonne et heureuse année 2014

Et à l’année prochaine !