En février dernier, Enrico Macias nous avait convié boulevard des Capucines pour faire une grande fête a l’occasion de ses 80 printemps. Devant le succès de ces deux soirées d’exception (cf nos 2 articles « sublissime Enrico » et « 80 printemps et 57 années entre l’orient et l’occident« ) qui s’étaient tenues à guichet ferme, Enrico nous avait annoncé dès le 1 er soir qu’il nous proposait deux rendez-vous supplémentaires, les 18 et 19 juin, dans ce même Olympia.

Quelle merveilleuse annonce pour tous ceux qui avaient dû se contenter de regarder les lettres de feu au fronton de la mythique salle parisienne ! Mais aussi pour les inconditionnels qui ne rateraient pour rien au monde un tel moment.

Nous n’avons donc pas fait exception et nous étions au premier rang mardi et mercredi soir pour vous ramener des images.

Pour cette deuxième édition, le programme était à peu près le même qu’en février avec, à la marge, quelques petites modifications dans la liste des chansons. Je vous renvoie aux articles de février pour une description plus précise.

En ce qui concerne les invités, nous avons eu l’immense plaisir de retrouver David Hababou, Hafid Djemai ainsi que Meriem Beldi et Syrine Ben Moussa, qui forment avec Enrico, chacun dans leur répertoire et avec leur personnalité, quatre duos d’exception et apportent leur talent comme quatre valeurs ajoutées indéniables au spectacle.

Syrine Ben Moussa Enrico Macias et Meriem Beldi

Mais ce sur quoi nous voulons mettre l’accent pour cette deuxième édition de cet Olympia 2019, c’est sur le don du ciel, le talent incroyable d’Enrico Macias pour créer une ambiance qui n’appartient qu’à lui.
Après 57 ans de carrière, 26 Olympias et un nombre incalculable de concerts en France et à travers le monde, Enrico sait toujours, à l’instant même où il entre sur la scène, créer ce lien particulier avec chacune des personnes présentes dans la salle. Et cette ambiance de fête laissant penser à chacun qu’il fait partie de sa famille, a encore une fois mis le feu durant ces deux soirées. Dès les premières chansons, le public était debout pour danser et faire une ovation au chanteur.

Le spectacle est alors autant sur la scène que dans la salle. Il est important de souligner qu’Enrico réunit dans ses salles toutes les nationalités et toutes les religions qui communient dans la même ferveur et la même joie. Ce n’est pas un mythe. C’est une réalité qui se répète à chaque concert. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ce public est capable de faire des milliers de kilomètres et d’affronter toutes les fatigues pour répondre présent. En provenance des USA, du Japon, du Maghreb, du proche orient, de Turquie, mais aussi de toute l’Europe (Hongrie, Bulgarie, Crête, Belgique, …) et bien sûr des 4 coins de France, ils sont tous côté à côte pour frapper des mains, chanter, danser et lancer les youyous de joie. Et tous ressentent le même kiff et la même communion avec le chanteur.

Qu’est ce qui crée cet attachement du public pour cet artiste unique ? Sans doute sa sincérité, sa simplicité, son authenticité, son humanité et son goût de donner du bonheur aux autres, auxquels s’ajoutent une voix chaude unique et un talent de musicien hors pair.
Et à 80 ans, porté par tout cet amour de son public, il lui donne tout le meilleur de lui-même tout au long des 2h30 de spectacle. .

A ce succès, nous devons bien évidemment associer Jean Claude, son fils, qui a fait les arrangements du spectacle avec Lionel Teboul et ses musiciens, tous de très grands virtuoses.

BRAVO ENRICO ! Merci pour ces moments dont chacun gardera la chaleur et le bonheur longtemps dans son chœur. C’était magique !
Merci Jean Claude Ghrenassia]  et Lionel Teboul pour la conception de ce magnifique spectacle
Merci à tous les musiciens sans qui la fête ne serait pas complète
Merci à Sud Concerts et à Laurent Abitbol

Nous avons passé de merveilleux moments grâce à vous et nous attendons déjà avec impatience les prochains.

Enrico, que ça dure jusqu’à 120 ans


 

Nous vous avons déjà dit combien Enrico Macias était célèbre en Turquie et qu’environ 80 de ses titres avaient été repris par des artistes turcs
Voici une belle reprise de « S’il fallait tout donner » par Kamuran Akkor (1968)
Sanatçı : Kamuran Akkor Söz :
Sezen Cumhur Önal
Müzik: Enrico Macias
Aranje : Turgut Dalar
Orkestra : Vasfi Uçaroğlu
Kayıt : 45 lik Plak ( Sahibinin Sesi Plakçılık)
A1 : Aşk Eski Bir Yalan
B1 : Kokladığım İlk Ve Son Çiçeksin Eserin
Orjinali : ENRİCO MACİAS..S’il Fallait Tout Donner

© Photos Didier Debusshere

Patsy Gallant, Michèle Richard et compagnie ont fait vibrer le Centre Vidéotron

Gérard Lenorman, Enrico Macias, Claude Barzotti, Michèle Richard, Claude Valade, Gilles Girard et Patsy Gallant ont connu leurs heures de gloire durant les années 60. Ils ont encore l’énergie et la fougue des beaux jours et ils l’ont démontré, samedi, au Centre Vidéotron.

Le spectacle La Tournée des idoles était de retour après cinq années d’absence, avec deux représentations, une première à 13 h 30 et une autre qui a suivi en soirée.

Une foule tournant autour de 8000 spectateurs était présente en début d’après-midi, par cette belle journée du mois de mai.

Une cinquantaine d’autocars, provenant de partout au Québec, étaient garés dans le stationnement de l’amphithéâtre. Des gens de Val-d’Or et de Havre-Saint-Pierre ont fait dix heures de route pour assister au spectacle.

Michel Stax a lancé le spectacle avec Je suis un gigolo et Oh! ma Lili. Le chanteur effectue quelques steppettes et tourne sur lui-même. Le plaisir est là.

La chanteuse française Sheila, pour qui c’était la première visite en Amérique du Nord, a suivi avec L’École est finie, Bang Bang (une reprise de Cher) et Les rois mages.

« Vous savez, au bout de 57 ans, me voilà. C’est la première et pas la dernière », a lancé la chanteuse de 73 ans, résumant bien l’esprit de longévité entourant les idoles.

Le « rital » Claude Barzotti et Enrico Macias ont bien fait lors de leur tour de chant respectif.

Atmosphère de fête avec Plastic

Enrico Macias a même fait durer le plaisir. Il s’est mis à fredonner Dis-moi ce qui ne va pas, qu’il venait de chanter. Il a même improvisé de nouvelles paroles au moment où les animateurs Mario Lirette et Brigitte M étaient sur le point d’annoncer l’entracte. « Moi, je trouve que ça va très bien lorsque je vous entends chanter comme ça », a-t-il chanté.

Plastic Bertrand, le petit jeune, avec ses 65 printemps, a mis en place une atmosphère de fête avec les Stop ou encore, Téléphone à téléphone mon bijou et Ça plane pour moi.

Superbe idée de réunir, lors de la deuxième partie du spectacle, des musiciens des Sultans, Hou-Lops, Aristocrates, César et les Romains et des Jaguars pour interpréter les succès des Classels, Lutins, Bel Canto, Bel Air, et des Gendarmes.

La reine Patsy

Donald Seward, claviériste de César et les Romains, portait la tunique d’époque, et le très aimé et sympathique Gilles Girard, tout de blanc vêtu, a été ovationné à deux occasions. Très en voix, Patsy Gallant a livré, sans un seul soupçon de doute, du haut de ses 70 ans, la performance vocale du jour avec Besoin d’amour, Sugar Daddy et l’Hymne à l’amour, en hommage à Édith Piaf. On ne l’a pas ovationnée pour rien. Quelle grande voix !

Avec La Ballade des gens heureux pour mettre un terme au spectacle, on se serait attendu à une finale grandiose qui n’a pas eu lieu. Est-ce cette version plus rythmée et différente offerte par Gérard Lenorman qui a un peu surpris les gens ? Est-ce ces trois heures et demie de spectacle, incluant un entracte et un tirage peut-être pas nécessaire qui ont amené une baisse d’énergie ? La communion ne s’est pas produite.

Ils n’ont plus tous leur voix d’antan, mais les « idoles » portent toujours le flambeau avec plaisir et passion. Ce sont des vrais.

Article paru sur le site : Le journal du Québec