Les confidences d’Enrico Macias : « J’espère que le peuple algérien retrouvera un peu plus de bonheur »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De passage au siège de Ouest-France, Enrico Macias est revenu sur ses 57 ans de carrière et son parcours de vie. Un artiste toujours aussi populaire qui déchaîne toujours les passions dans beaucoup de pays arabes, à commencer par celui de son enfance, l’Algérie. Dans un podcast à retrouver sur Le Mur des Sons, il raconte comment il est devenu l’enfant de tous pays.

Enrico Macias est un monument de la chanson française. Du haut de ses 57 ans de carrière et de ses 800 chansons, il a bercé plusieurs générations avec ses chansons. « Enfants de tous pays », « Le Mendiant de l’amour », « Les Gens du Nord », « Adieu mon pays », « Ouvre-moi la porte », « Les Filles de mon pays » ou encore « Poï Poï Poï »… On ne compte plus les succès.

À l’occasion de la sortie de son dernier album « Enrico Macias et Al orchestra », et alors qu’il effectue une tournée en France et à l’étranger, l’artiste de 80 ans était de passage au siège de notre journal à Rennes où il était l’invité de Dimanche Ouest-France.

 

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Le mur des Sons
Il en a profité pour se confier en podcast sur sa carrière, ses peines, et notamment la blessure jamais refermée avec l’Algérie, son pays natal, mais aussi le contexte politique et social. « Quand on me dit que je fais partie du patrimoine de la chanson française, cela me fait bien plaisir, explique-t-il dans cette interview audio à retrouver ci-dessus et sur Le Mur des sons d’Ouest-France. J’ai été très touché par la disparition de Charles Aznavour qui était mon maître dans la chanson française. C’était aussi un exemple, l’homme et l’artiste. »
Enrico Macias avoue ne pas avoir de secret pour durer. « Plus que la passion, c’est un privilège de me lever le matin et de me dire aujourd’hui j’ai un spectacle, une émission de radio, etc.. Continuer à faire ce métier à mon âge, c’est une chance et je n’oublie pas que malheureusement il y en a beaucoup d’autres qui n’en sont pas arrivés là. »
Des morceaux remis au goût du jour
L’artiste avoue jouer de la guitare tous les jours, car « c’est un besoin et aussi pour rester aussi au niveau, garder de la dextérité et la virtuosité. » Pourtant, Enrico Macias, né dans une famille de musiciens, n’a jamais pris des cours de musique. « Je suis un autodidacte. Mon père, qui était un grand violoniste, a beaucoup souffert pour gagner sa place. Il ne voulait pas que je souffre aussi alors il voulait que je devienne ingénieur. Mais je ne sais toujours pas ce que c’est ingénieur (rire)… Je suis d’abord devenu instituteur avant, très vite, de commencer dans la chanson. »
Depuis 57 ans, le chanteur n’a jamais cessé de travailler, traversant les générations. Son dernier album, imaginé avec son fils Jean-Claude, revisite justement quelques-uns de ses plus grands succès. « Les jeunes générations me connaissent à travers leurs parents. Je voulais qu’ils puissent avoir mon répertoire en tête. Certains morceaux avaient besoin d’être remis au goût du jour. »
« L’Algérie, une blessure »
Parmi ces morceaux, la chanson « Adieu mon pays » qu’il chante en duo avec Kendji Girac. « Je pensais être le seul à pouvoir chanter cette chanson, mais Kendji avec sa culture gitane peut aussi. »

Dans ce podcast, Enrico Macias parle aussi de « sa déchirure » d’avoir dû quitter l’Algérie au début des années 60. « C’est une blessure que je croyais cicatrisée mais elle a été rouverte avec l’interdiction d’y retourner. » À 80 ans, il espère toujours pouvoir y chanter un jour de nouveau.

Article paru sur Ouest France

 

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