Ils interprètent ensemble « Adieu mon pays » sur le nouvel album d’Enrico. Ce dernier nous confie les coulisses de leur rencontre.

Enrico, vous sortez album où vous revisitez avec un collectif de musiciens franco-algériens, Al Orchestra, les chansons de vos débuts. Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous replonger dans tous ces morceaux ?

Je voulais faire connaître ces titres aux nouvelles générations, qui m’avaient un peu boudé jusqu’ici et qui commencent à revenir en très grand nombre à mes concerts. Forcément, ils ne connaissent pas le répertoire de mes débuts. J’ai donc eu l’idée de réenregistrer ces morceaux en y ajoutant des orchestrations arabo-andalouses, de façon à ce qu’il y ait toutes mes racines musicales dedans.

Il y a des titres qui sont des succès et d’autres morceaux moins connus…

Le but n’était pas de faire un best of, mais de faire découvrir aussi certaines chansons qui n’ont pas spécialement été connues. Même s’il y a également des titres emblématiques comme « Les filles de mon pays » ou « Les gens du nord »…

On retrouve aussi « Adieu mon pays », que vous interprétez en C’est mon petit-fils Simon, qui fait de temps en temps de la musique avec moi, qui le connaît très bien. Un jour, il me l’a présenté lors d’un match de foot au stade. Je l’ai trouvé hyper-sympathique et je me suis intéressé à sa musique. Je l’ai alors rappelé en lui demandant quelle chanson il choisirait s’il devait faire un duo avec moi. Et il m’a répondu : « Adieu mon pays ». Je suis tombé par terre quand il m’a dit ça. « Adieu mon pays », c’est toute mon histoire. C’est le symbole des exilés, pas seulement d’Algérie mais dans le monde entier. C’est également la première chanson qui m’a fait connaître. C’est formidable de la faire avec lui, qui représente la nouvelle génération. Il n’a que 23 ans ! Il est très doué, c’est un très bon chanteur et un grand artiste. Je lui prédis une longue carrière !duo avec Kendji Girac. Vous le connaissiez déjà ?

 

Article paru sur le site www.cinetelerevue.be

Le nouvel album de Frédéric Zeitoun « Duos en solitaire » sort le 5 avril dans les bacs

Il reprend les titres de son spectacle « En chanteur » en duos avec une pléiade d’artistes venus l’accompagner sur les souvenirs pleins de tendresse et d’humour de sa vie.
Parmi ces artistes, on notera en tout premier lieu le grand Charles Aznavour, Philippe Lavil, Michel Fugain et bien d’autres.
Enrico Macias sera également présent sur cet album en joignant sa voix à celle de Frédéric Zeitoun sur le titre « Les vacances chez Franco »
En avant première, il nous offre quelques images de l’enregistrement avec notre chanteur bien aimé.

Mille mercis à lui et rendez vous le 5 avril pour découvrir cet album très prometteur de soleil, de bonne humeur et de belles rencontres
Vous pouvez d’ores et déjà le pré commander ici ;
https://ffm.to/duosensolitaire.ofp





Après 57 années de carrière, des centaines de milliers de kilomètres parcourus tout autour du globe, après avoir foulé des centaines de scènes à travers l’hexagone et dans le monde, ce qui frappe encore et toujours, et ce qui nous a encore sauté au visage vendredi soir à St Chamond, c’est le lien tout particulier qu’Enrico réussit à tisser en quelques chansons avec son public, où qu’il soit.
A 80 ans, après tant de succès vécus, sa simplicité et sa chaleur humaine, mais aussi ce « je ne sais quoi qui n’appartient qu’à lui », lui permettent toujours de laisser penser à chacun dans la salle, mais aussi sur scène, y compris à lui-même, que nous sommes bien tous réunis dans une grande fête familiale. Cette ambiance, elle existe partout dans ses spectacles, mais il y a des jours où elle vous touche encore davantage.

Et hier soir à St Chamond, les regards mais aussi les gestes et les paroles de l’artiste pour son public, sa proximité avec eux, l’attention qu’il porte à chacun, nous ont encore une fois touchés au cœur.
Au-delà de ses chansons, il a d’ailleurs très bien exprimé son bonheur :

« J’ai voulu ce soir vous faire un medley de soleil, parce que, pour moi, le public, c’est mon soleil à moi ».

 Il nous faut aussi parler de la joie intense d’Enrico, de sa communion avec ses musiciens, lorsqu’il aborde la partie orientale de son répertoire. De « Ya bellaredj », en passant par « bin el barah ouel youm », ou « Achek Mamhoune », il nous transporte à Alger et à Constantine avec un bonheur et une générosité sans limites.

Et de son côté, le public est très sensible à sa sincérité et son authenticité. Durant une heure 30 de musique et de chansons, les « Enrico, on t’aime » fusent à tout moment, les youyous saluent les prouesses du chanteur comme des musiciens.

Aux premières notes de Ya rayah, tous se lèvent pour venir entourer l’artiste, chanter et danser avec lui au plus près de la scène. Si ces moments sont toujours générateurs de crispation pour l’équipe de sécurité, elle est pour Enrico et son orchestre le moment ultime de récompense, le moment de partage intense et complet avec les spectateurs, le moment de tous les soleils de l’amitié pour Enrico, ses musiciens comme son public, dans une belle communion de tous les cœurs.

C’est une belle synthèse de l’Olympia qu’Enrico a offert aux St Chamonais ce vendredi. Et de « la Méditerranée », en passant par le medley « soleil », « les filles de mon pays », « le violon de mon père », jusqu’à « l’oriental », la fête a été très belle.

Merci encore une fois Enrico ! Ou que vous passiez, vous semez la Paix et la joie dans les cœurs.
Le public est votre soleil, et soyez assuré que vous êtes celui de toutes les personnes qui fréquentent vos spectacles.



Liste des chansons

La Méditerranée
Medley soleil : Un rayon de soleil
                           Il est comme le soleil
                           J’appelle le soleil du midi Oranges amères
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Le voyage
Medley guitare : Il reste aujourd’hui
                               La femme de mon ami
                               Oh guitare, guitare
                                Solenzara
                                Les millionnaires du dimanche
                                Mon cœur d’attache
Paris, tu m’as pris dans tes bras
La vie populaire/A la grâce de Dieu
Les gens du nord
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Medley oriental
Ya rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental / Porompompero

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Capitol / Universal Music)
Le week end du 10 février dernier, Enrico Macias fêtait ses 80 ans à l’Olympia, une salle à laquelle il est toujours resté fidèle, entouré de l’orchestre Al Orchestra, un luxueux et hyper talentueux collectif de musiciens franco-algériens, et deux invitées, la chanteuse de chaabi Meriem Belli et la voix d’or tunisienne Syrine Ben Moussa. Deux concerts sold out, devant un public en délire, l’obligeant à revenir en juin prochain mettre à nouveau le feu boulevard des Capucines. En attendant, c’est avec cette même formation que le chanteur a ré-enregistré dans de somptueux et sophistiqués arrangements, et sous la direction musicale de son fils, le multi-instrumentiste Jean-Claude Ghrenassia (également présent sur scène, au même titre que sa petite-fille Julia aux choeurs), 13 chansons plus ou moins connues de son répertoire, qui ont fait du pionnier en France de la musique arabo-andalouse, un véritable porte-parole pour les pied-noirs arrivés en France au début des années 60, mais aussi tous les immigrés d’Europe du Sud (Italiens, Espagnols, Portugais) qui sont restés fidèles depuis presque 60 ans à l’ex instituteur de Constantine. Guitariste émérite et incroyable crooner, Macias a toujours su allier avec élégance chansons festives fédératrices et ballades intimistes Folk sur le thème de l’exil et du déracinement, pour beaucoup devenues des hymnes à la paix, à la fraternité et à la tolérance : « Adieu mon pays » (ici en duo avec Kendj Girac qui pourrait bien être le plus digne hériter de l’artiste), « Les filles de mon pays », « Paris, tu m’as pris dans tes bras », « Aux talons de ses souliers », « La femme de mon ami », « Solenzara », « Les gens du Nord », ou «L’oriental » sont ici à découvrir ou redécouvrir sous de nouveaux habits de fête ! Mais il manque tant de tubes incontournables du généreux chanteur ayant fait les beaux jours des émissions des Carpentier, qu’il n’est pas interdit d’espérer un volume 2 avec « Le mendiant de l’amour », « Une fille à marier », « Enfants de tous pays », « La France de mon enfance », « Un berger vient de tomber », « Générosité », ou les plus récents « Oranges amères » et « La vie populaire », qui rencontrent toujours un aussi vif succès sur scène…

Eric Chemouny

Article paru sur « jesuismusique.com »