Nous avons publié, il y a quelques jours, un article sur Katalin Robert, fan hongroise d’Enrico dont nous avons fait la connaissance récemment sur Facebook.
Aujourd’hui, Kataline Acs, autre fan d’Enrico mais que nous connaissons depuis très longtemps, nous a traduit l’article qu’elle a écrit pour Katalin Robert et le magazine „KONTRASZT”
Vous allez vous régaler ! Oui c’est ça être fan !
Moi aussi je veux remercier Enrico qui nous permet de réunir tant de personnes au grand cœur issues de tous les pays et toutes les communautés !
C’est ce que j’appelle la magie maciasienne

Mon premier écrit ici sur le site „KONTRASZT” portait sur un chanteur français d’origine algérienne, Enrico Macias. Je pensais qu’il n’y avait pas beaucoup de personnes en Hongrie qui le connaissait. C’est pourquoi j’ai été très heureuse quand, les jours suivants, une dame de Baja m’a fait signe : elle est fan de Macias! Je voudrais remercier ici aussi Ildiko Schmidt qui a informé Katalin de mon écrit.

Katalin Acs a écrit en commentaire en dessous du post : „Je peux à peine y croire ! Quelqu’un connait Enrico Macias en dehors de moi. Merci beaucoup pour le résumé de sa vie. Il est le seul pour moi depuis 2005. J’ai assisté à environ 35 de ses concerts en France …”

Je n’en ai pas voulu plus ! Je l’ai cherchée, nous sommes devenues amies et elle a volontiers accepté de nous relater ses expériences. Son texte, intéressant et touchant dans un style agréable, est arrivé quelques jours plus tard. Au travers de son écrit j’ai obtenu une image, non seulement du grand chanteur, mais aussi de sa personnalité et même de ce que cela signifie d’être une “fan” ! Vous trouverez ci-dessous un bref résumé de la lettre de Katalin.

Katalin Robert

Mon histoire:

Katalin Acs et Enrico Macias – Nantes 2007

A l’origine, rien ne me rattachait aux Français. Pour le foot, j’étais une fan des Allemands.
Mon histoire a commené en 2005 quand un collegue m’a demandé d’acheter un CD d’ Enrico Macias sur Ebay. J’avais une demande : je voudrais l’écouter aussi. C’était le CD „Et Johnny chante l’amour”. Comme par magie, la voix d’Enrico a été un coup de foudre ! J’ai acheté tous les CDs et je suis devenue irrémédiablement obsédée.

Sur le net, j’ai acheté mon premier billet de concert et après mon billet d’avion pour Paris. Mais je ne parlais pas le français. J’ai trouvé une jeune fille qui m’a appris quelques phrases et mots de base. J’ai donc acquis une petite connaissance de la langue. Mes parents ont pensé que j’étais totalement idiote ! Je partais toute seule dans un pays étranger pour un concert ?!

Le 5 mai 2006. Je n’oublierai jamais cette date! Le premier concert était dans une petite ville, à Chauny. J’ai reservé l’hôtel sur l’internet. C’était incroyable pour moi de pouvoir vivre avec ces quelques phrases de mes connaissances en français et j’ai remarqué à quel point les gens étaient différents de ceux de mon pays. Ils souriaient, ils étaient gentils.

Le premier concert de ma vie a été une grande expérience malgré que je n’ai pas une bonne place. Après le concert, j’ai attendu Enrico à la sortie des artistes avec les autres fans parce que je voulais lui faire signer le nouveau CD (La vie populaire). Et il est arrivé… Il était à 1-2 mètres devant moi. Je n’y croyais pas ! Il a gentiment dédicacé pour tout le monde et ceux qui lui parlaient, il leur répondait. Je suis rentrée et j’ai su: je devais apprendre la langue parce que je voulais parler avec lui ! J’ai trouvé un hyper super prof qui connaissait aussi Enrico. Ceci m’a donné encore plus de motivation pour apprendre.

En mars 2007, j’ai planifié un grand voyage : environ 9 jours en France et 5 concerts d’affilée. Pendant 6 mois, j’ai appris 2 manuels scolaires avec mon cher prof parce que je devais savoir parler en mars! Le premier concert était à Nantes ou j’ai eu de la chance parce que j’ai pu rencontrer Enrico avant le concert et j’ai pu faire faire notre première photo ensemble.  Au concert, j’étais assise au 3ème rang mais il y a eu un problème technique. Pendant que les techniciens essayaient de réparer, il a raconté des blagues sur scène. Il est un interprète incroyable, mais il est acteur aussi. Quand il s’est avéré que la technique faisait la grève ce jour-là, il a essayé de chanter sans micro. Mais la salle était grande et il n’y avait pas de sens alors le concert a été annulé. Néanmoins, les fans l’ont attendu à la sortie des artistes avec moi et on l’a fêté.

Je suis retournée à Paris et j’ai visité la ville pendant 5-6 jours. Toute la journée l’ai marché mais les soirs Enrico m’attendait au Petit Journal Montparnasse. Il a donné 3 concerts. A la fin de tous les concerts, on s’est rencontrés et j’ai pu déjà pu échanger avec lui plusieurs mots. J’ai pu faire faire une 2ème photo ensemble, laquelle il a pu dédicacer aussi.

Après Paris, le 5ème concert était à Amiens. On a attendu Enrico à la sortie des artistes et je suis passée par le moment le plus fier de ma vie. Il est arrivé mais était pressé parce qu’il était en retard. Il s’est excusé auprès des fans parce qu’il n’avait pas de temps pour eux mais il m’a vue ! Il s’est arrêté un instant et il m’a saluée en riant : tu es ici à nouveau ? Je suis allée vers lui, j’ai reçu 2 bises, on a bavardé un peu et il est parti. Eh bien, si les autres fans féminines avaient pu me tuer des yeux, j’aurais longtemps été un squelette sous terre…

Je suis rentrée en Hongrie et j’ai trouvé d’autres fans sur internet. Maintenant on a une super équipe internationale. Naturellement, il y a plus de Français, mais aussi des Belges, Bulgares, Américains, Crétois, Algériens, Israéliens et Roumains. Le français est la langue commune. Mais, à l’Olympia, une fan japonaise arrive aussi vêtue d’un beau costume traditionnel.

Après 2007, j’ai essayé de voyager en France chaque année.

2008 était une année tragique pour Enrico et pour les fans aussi. Suzy est devenue très malade. Plusieurs concerts ont été annulés et en décembre elle s’est allée pour toujours. On ne savait pas ce qu’allait faire Enrico, si il allait continuer sa carrière. Dans la plus belle chanson d’amour du monde (Pour toutes ces raisons, je t’aime) qu’ il a écrite a Suzy en 1983, il chante : « … Je ne chante plus dès que tu t’en vas…”. Heureusement, son fils Jean Claude l’a aidé et après une petit pause, il a recommencé à chanter et faire à nouveau des concerts.

J’étais présente la plupart des fois aux concerts à l’Olympia même si je n’aime pas cette salle. Après les attaques terroristes, l’entrée est devenue encore plus stricte et il devient de plus en plus difficile d’aller saluer Enrico dans sa loge. C’est vrai qu’il a 80 ans. Il est très fatigué après le grand concert, c’est normal. Heureusement, il y a toujours quelqu’un qui m’a aidée pour y aller et je voudrais les remercier ici aussi ! Merci!

Pendant les concerts, j’ai rencontré beaucoup de personnes intéressantes. Malheureusement, je n’ai pu voir que de très loin Nicolas Sarkozy. Mais il y a toujours dans la salle beaucoup de chanteurs, acteurs et personnalités de la télévision. J’ai déjà parlé à la radio et j’ai été filmée pour un programme d’actualités de France 2 à propos de ce qui a été fait pour Enrico qui a fêté ses 50 ans de carrière. Pour cet anniversaire (septembre 2012), j’avais planifié un T-shirt. Mon amie Martine m’a donné son texte et je les ai fait faire ici en Hongrie. J’ai emmené 20 T-shirts pour les autres fans et tout le monde les a portés. Enrico a signé le mien qui est encadré sur mon mur. Tous les fans ont signé un T-shirt et l’ont offert à Enrico. Il était très heureux et touché.

Mais mon meilleur concert était à Rennes, en mars 2011. Avant le concert, on a attendu Enrico à la gare. Oui, il voyage souvent en train ! Et j’ai pu aussi le saluer dans sa loge avant le concert. J’ai pu assister aux balances. Après le concert, je lui ai offert un cadeau de ma confection : j’avais brodé pour lui une casquette : son nom en arabe et en hébreu avec les couleurs françaises symbolisant qu’ensemble, ils pourraient vivre côte à côte en paix. J’avais peur de la lui donner mais quel bonheur ! Il l’a portée tout de suite et il l’a gardée pour rencontrer les autres fans. J’étais très touchée.

En novembre 2014, j’ai eu la grande chance de pouvoir assister aux deux concerts d’Enrico et aller à la finale de la Davis Cup à Lille où j’ai pu voir Roger Federer jouer en direct.

J’ai eu aussi des aventures passionnantes lors des retours… En janvier 2019, j’ai reçu une grande affiche de mon amie. Elle faisait environ 1,2 m x 0,6 m. Elle est arrivée à la maison indemne après un voyage en avion…! Ce n’était pas simple mais je l’ai fait ! En juin 2019, j’avais un ballon gonflé. Un fan les a apportés : le visage d’Enrico et le chiffre 80 étaient imprimés sur le ballon. Vers la fin du concert, on les a jetés et Enrico a joué au foot sur scène. J’en ai reçu un de Jeremy (petit-fils d’Enrico) et son papa l’a signé aussi ! Mais je devais le ramener à la maison d’une manière ou d’une autre et je ne pouvais pas le dégonfler !! Au contrôle de l’aéroport, l’inspecteur l’a regardé avec de grands yeux : Qu’est-ce ? (Il était dans un sac) Moi je lui ai dit quand il a commencé à le jeter : oh attention ! Après j’ai réfléchi : j’ai eu de la chance qu’il n’a pas pensé que c’était peut-être une bombe ! Je lui ai dit très vite que c’était un ballon et qu’il avait été dédicacé par Enrico et je le lui ai montré avec plaisir ! Il a ri un peu et j’ai pu passer. Et mon ange gardien est allé se laver parce qu’il était en sueur…

Le restaurant préféré d’Enrico est la Boule Rouge à Paris, un restaurant tunisien où il mange très souvent. Les fans y vont aussi pour savourer un bon couscous.  Malheureusement, on n’a pas eu encore la chance d’y rencontrer Enrico. Mais le propriétaire, Raymond, est devenu un bon ami. Une fois où on y a mangé qui était assis juste à côté de moi ? Anthony Delon. Alors je peux dire que j’ai déjeuné avec lui !

Voilà, je vous ai raconté mes plus grandes aventures à propos d’Enrico. Je peux dire de lui que c’est un chanteur génial mais incroyablement simple et direct. Il est toujours très gentil avec les fans, il donne un peu de temps pour eux. Il a une grande generosité.

Le prochain rendez-vous sera du 8 au 10 janvier 2021 à l’Olympia. Il fait 3 concerts et naturellement j’ai déjà mes billets au premier rang, au centre. J’espère que Dieu va nous aider et qu’on pourra se rencontrer à nouveau… Et lentement, on se prépare pour le 60e anniversaire de sa carrière et on va faire sûrement un cadeau commun. Peut-être un autre t-shirt ? On verra !

Chaque concert et rencontre avec lui est inestimable. Je vis pour lui. Je travaille pour économiser pour ces voyages, même si j’ai tendance à sortir le moins cher possible. Mais le billet de concert n’est pas bon marché non plus et l’hébergement doit également être payé. On a déjà un hôtel bien établi, où je rentre presque chez moi. Le personnel m’accueille comme une amie. C’est un super sentiment et c’est fantastique que les fans restent ensemble et tout le monde aime tout le monde. C’est incroyable pour moi qu’elles me paient parfois une boisson ou la nourriture parce qu’elles savent : je suis la plus pauvre de l’équipe. Et je pourrais en pleurer d’émotion.

Et pour tout ça, je peux remercier Enrico !

Si internet est souvent décrié pour ses effets néfastes sur les relations humaines, en ce qui me concerne, je considère que c’est une puissante et inépuisable source de connaissance et de lien entre les peuples.
J’ai fait sur la toile nombre de rencontres fabuleuses à travers le monde qu’il m’a été donné ou qu’il me sera donné de concrétiser par la suite au cours de mes voyages.
Pour un certain nombre d’entre nous, nous pensions qu’il n’existait en Hongrie qu’une seule fan d’Enrico : Katalin Acs. Grâce aux hasards du net, et à Katalin, nous avons le plaisir d’en accueillir une seconde qui nous fait le plaisir de se présenter.
Bienvenue parmi les fans d’Enrico Macias, et au plaisir de nous rencontrer peut être un jour

Merci à Katalin Acs pour la traduction en Français mais, pour avoir échangé un peu avec notre nouvelle amie, je crois qu’elle est trop modeste, et qu’elle parle et écrit encore parfaitement le Français.

C’est un grand honneur et bonheur pour moi que Martine Lafit m’ait  demandé de me présenter ici et je la remercie pour cette possibilité.

Je travaille actuellement pour un magazine d’art de qualité „KONTRASZT” qui paraît sur Facebook.
Ce magazine a été créé cette année par la poète hongroise Mária Pethes.
La raison de ma présentation ici est que j’ai écrit deux articles dans ce magazine: l’un était consacré à „Enrico Macias”, et le second porte sur les expériences de sa fidèle fan hongroise, Katalin Ács.

Je vis en Hongrie, près de Budapest, à Budakeszi. Une partie de ma famille s’est installée en France, c’est pourquoi j’ai visité plusieurs fois ce pays. En 1968, j’y ai passé 4 mois. J’ai appris le français au lycée et, à l’époque, je parlais très bien cette belle langue. Malheureusement, cette connaissance s’est maintenant envolée. Depuis que les docteurs m’ont également guérie d’une grave maladie à Paris en 1968, je considère la France comme mon deuxième pays. J’aime le pays, son histoire, sa culture et son ambiance.

Pour me présenter un peu plus, je travaille depuis des décennies comme informaticienne. Je joue de la guitare et aussi de l’accordéon depuis mon enfance. Pour moi, la musique est mon premier moyen d’expression.

En 1968, j’ai pu voir Aznavour à l’Olympia et c’était une grande expérience de ma vie. J’ai connu beaucoup de chanteurs mais, malheureusement, pas Enrico Macias. Cela s’est produit des décennies plus tard.

Il y a une dizaine d’années, un ami roumain bien informé m’a envoyé un de ses enregistrements de Youtube. Il m’a fascinée. J’ai commencé à collectionner ses chansons et cette passion continue encore aujourd’hui. Malheureusement, il n’est pas venu en Hongrie. Ici, presque personne ne le connaît. Je ne voyage plus donc je ne l’ai pas entendu en live. Pourtant, je l’ai connu grâce à Internet.

Je le respecte en tant qu’homme, en tant que combattant de la paix. Je le respecte aussi en tant que chanteur et musicien. Je trouve que son style est unique. Il y a quelque chose d’infiniment touchant dans l’immédiateté de l’Orient, la façon dont il entre en contact avec le public, comment il les écoute, communique avec eux par ses gestes, par sa musique, comment il leur parle. Son style musical est sans pareil car il mélange les styles musicaux apportés d’Algérie avec le monde de la chanson française. Il m’a étonnée par le nombre de langues dans lesquelles il chante. Il représente la réconciliation judéo-arabe.

Je regrette qu’il soit devenu un exilé de sa patrie bien-aimée, mais je suis heureuse que la France l’ait accepté, lui donnant une nouvelle patrie. Je crois qu’il la remercie souvent.

Je veux dire enfin quel grand bonheur pour moi, suite à la publication de mon article, que les fans hongrois d’Enrico m’aient retrouvée et qu’il m’ait été révélé qu’il y avait encore des gens qui le connaissent et l’aiment! Je sens que je suis aussi une partie du club des fans !

Enfin, je remercie Katalin Ács qui a traduit ma présentation. Je n’ai pas osé  entreprendre d’écrire en français.

Je souhaite la bienvenue aux lecteurs du site d’ici, de la Hongrie!

Vous pouvez retrouver les deux articles cités en cliquant sur les liens ci-dessous :
ENRICO MACIAS
KATALIN ACS

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Ce soir c’est à Lionel Teboul que s’adresse notre hommage
Arrivé il y a deux ans à la direction de l’orchestre d’Enrico Macias, nous le connaissons pourtant depuis fort longtemps, depuis mai 1977 exactement. Nous vous avons déjà raconté cette histoire et je vous propose de vous reporter à l’interview qu’il avait eu la gentillesse de nous accorder en mai 2019 (ICI)

Son parcours de musicien est époustouflant. Reconnu par la SACEM comme le plus jeune compositeur-arrangeur en Europe à l’âge de 12 ans, il a depuis travaillé avec les plus grands : Alabina, Gloria Gaynor, Larusso, Ishtar et bien d’autres.

Toujours souriant, d’une extrême gentillesse, grand professionnel, il a le souci de l’excellence.

En cette période de doute et d’incertitude, tous les fans d’Enrico Macias le saluent et sont impatients de le retrouver aux côtés de leur chanteur préféré

Vous pouvez visiter le site de Lionel alias Ronny Gold en suivant le lien ci dessous

© BESTIMAGE

À 81 ans, Enrico Macias s’est livré en exclusivité à notre magazine. Apaisé, serein et confiant en l’avenir malgré les épreuves de la vie…

Un album, un rôle dans une série, une tournée… Enrico Macias n’a jamais été aussi prolixe ! Premier artiste à avoir été nommé ambassadeur pour la Paix, le musicien fier de ses racines algériennes a toujours œuvré en faveur de l’amour, la gaîté, la fraternité. Mais derrière l’homme jovial se cachent aussi de profondes blessures. Le célèbre chanteur de Constantine a accepté de se livrer à cœur ouvert. En toute intimité et simplicité. Interview exclusive.

France Dimanche  : Vous tournez actuellement la saison 2 de Family Business, la série française sur Netflix avec Gérard Darmon et Jonathan Cohen. Parlez-nous de cette nouvelle aventure.
Enrico Macias : En effet, on est en train de filmer la seconde saison, et je m’amuse beaucoup ! Dans la première saison, on a eu un succès monstrueux. Sans prétention, je peux dire que j’ai eu un succès fabuleux ! Dans la série, Gérard Darmon est un fan d’Enrico Macias, donc je joue mon propre rôle et j’ai pour mission d’essayer, à la demande de ses enfants, de le convaincre de transformer sa boucherie en magasin de cannabis. Mais en cannabis casher, car c’est une boucherie casher ! 

FD  : Le vrai Enrico Macias serait-il favorable à la légalisation du cannabis ?
EM : J’ai appris beaucoup de choses sur le cannabis, non pas celui qu’on fume par vice mais le cannabis thérapeutique qu’on utilise pour soigner certaines maladies. Je pense que cela peut être une bonne chose si on le légalise, à condition qu’on l’emploie sans excès, tout comme l’alcool et la cigarette ! J’estime qu’il est préférable de fumer du cannabis plutôt que des cigarettes.

FD  : Et vous, vous en fumez ?
EM : Ah, non ! non ! Tout au long de ma carrière, je n’ai jamais été attiré par la drogue. Ce n’est pas mon truc ! Et grâce à Dieu, je suis en bonne santé, donc je n’ai pas besoin d’un médicament comme le cannabis.


FD  : Parlez-nous de votre récent album, Enrico Macias & Al Orchestra.
EM : Dans ce dernier opus, j’ai repris des chansons de mes débuts que j’ai modernisées car on s’est rendu compte que les nouvelles générations viennent en grand nombre à mes spectacles. Les jeunes sont curieux et veulent savoir qui est cet Enrico Macias adoré par leurs parents ! J’ai fait cet album pour leur montrer qui je suis car ils me découvrent…

FD  : En parlant de jeunes générations, racontez-nous votre rencontre avec Kendji Girac.
EM : Mon petit-fils Simon connaît tous les nouveaux chanteurs, puisque lui-même essaie de percer dans la musique. C’est lui qui m’a présenté Kendji. Je me suis renseigné sur ce qu’il faisait, j’ai écouté ses morceaux et j’ai vu qu’il était non pas un nouveau « petit Macias », mais disons un « Macias qui représente bien les nouvelles générations » ! Quelque part, je me retrouve en lui comme à mes débuts. On a enregistré ensemble Adieu mon pays. Je n’aurais jamais pensé qu’il choisirait ce titre dont les paroles me correspondent complètement. Il se l’est parfaitement bien approprié !

FD  : À 81 ans, vous continuez à chanter et vous produire partout en France et même à l’étranger. Quel est le secret de votre forme ?
EM : Tout d’abord, c’est mon hygiène alimentaire. Je fais aussi un peu de sport avec un coach, de la natation. Mais surtout, si j’ai encore la forme, c’est parce que, jusqu’à l’âge de 65-70 ans, je courais 20 km par jour !

FD  : Vous avez récemment parlé dans la presse d’un problème de surpoids…
EM : Oui mais là, j’ai perdu un peu de poids ! Vous n’allez pas me reconnaître ! Si on calcule le nombre de fois que j’ai chanté le titre J’ai perdu 25 kilos dans ma carrière, on peut dire aujourd’hui que j’ai perdu au moins 100 000 kilos !

FD  : Après soixante ans de carrière, vous arrive-t-il de songer à la retraite ?
EM : La retraite est un mot que je ne connais pas ! Je pense que lorsque je ne serai plus en mesure de monter sur scène et d’assurer mon métier de chanteur, j’arrêterai ! Ce sera la retraite forcée, jamais de mon propre gré ! Sauf si, un jour, le public ne veut plus de moi !

FD  : Est-ce que la mort vous effraie ?
EM : Depuis que ma femme est morte dans mes bras, je n’ai plus peur de la mort. Enfin, un peu, comme tout le monde. Mais je sais que c’est entre les mains de Dieu et quand ça devra arriver, ça arrivera ! Aussi, je pense que chacun de nous a une étincelle divine, et à la mort, cette âme revient à Dieu, il nous la reprend !

FD  : Lorsque votre mère était enceinte de vous, elle a eu un grave accident de voiture et vous avez failli y passer avec elle. Croyez-vous en votre bonne étoile ?
EM : C’était ma destinée ! Mais de là à parler de bonne étoile, ça dépend comment on voit les choses. J’ai eu beaucoup de chagrins dans ma vie, j’ai perdu beaucoup d’êtres chers : d’abord mon beau-père Cheikh Raymond [assassiné en 1961, ndlr], mon frère Jean-Claude [en 1965, ndlr], mon épouse Suzy [en 2008, ndlr], mon agent Charley Marouani [en 2017, ndlr]… C’est comme si, à chaque fois, une partie de moi-même s’en allait ! Mais je ne regrette pas mon parcours, ni les bons ni les mauvais moments. J’essaie de vivre avec et de poursuivre mon chemin.

FD  : Comment supportez-vous le fait que la banque Landsbanki que vous accusez d’escroquerie ait été relaxée ?
EM : Je ne veux pas trop en parler… J’ai été victime d’une hyperinjustice et on ne peut rien faire contre l’injustice ! Malheureusement, elle est de ce monde. Que voulez-vous que je vous dise ? Le bon Dieu m’a enlevé ma femme. J’avais une maison et il me l’a presque enlevée. C’est la volonté du bon Dieu ! Si, un jour, il m’enlève la vie, ce sera aussi sa volonté ! Tout est entre ses mains !

FD  : Qu’est-ce qui vous donne cette force toujours renouvelée de continuer à chanter ?
EM : L’amour du public et de ma famille ! Je veux tenir le coup pour ma famille ! Et c’est aussi grâce à ma foi. Je pense que les épreuves difficiles que nous traversons sont voulues par Dieu pour nous aider à comprendre quel est le véritable objectif de notre vie.

FD  : Vous êtes grand-père de cinq petits-enfants. Quel genre de papy êtes-vous ?
EM : Autant avec mes enfants, j’étais trop sévère, autant avec mes petits-enfants, je suis trop cool ! Je les aime trop ! Je les gâte ! D’ailleurs, ils m’ont fait un très bel hommage dernièrement dans l’émission La Boîte à secrets de Faustine Bollaert. J’étais extrêmement ému !

FD  : Comment avez-vous pris le fait que votre fille Jocya ait confié dans Le Parisien que vous n’ayez jamais été fidèle à sa mère ?
EM : C’est moi-même qui l’ai révélé à plusieurs reprises dans la presse ! Elle n’a fait que répéter ce que j’ai dit ! Je ne l’ai pas mal pris, c’est normal, je comprends. Elle aime sa mère. Que voulez-vous ! Je voyageais beaucoup. Je ne suis ni prêtre, ni curé ! Maintenant, ce que je peux dire, c’est que d’un point de vue charnel, c’est vrai que je n’ai pas été fidèle. Mais d’un point de vue moral, si !

FD  : Aujourd’hui, vous aimez toujours autant les femmes ?
EM : Évidemment que j’aime toujours autant les femmes ! Dieu a créé l’homme et lui a pris une côte pour créer la femme donc, que voulez-vous, c’est biblique d’aimer les femmes !

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Aujourd’hui, c’est à un guitariste émérite que nous rendons hommage.
Il s’agit de Bruno Bongarçon.
Véritable virtuose, il est aussi à l’aise à la guitare classique que sur la guitare électrique.
Il est capable de jouer dans tous les styles. Flamenco, jazz, blues, pop, il a touché à tout.

Compositeur, il a enregistré en 2018 un album de ses 10 compositions les plus représentatives. Vous pouvez l’écouter et l’acquérir sur son site.

Il accompagne de nombreux artistes dont, entre autres, Michel Fugain, Frédéric Zeitoun, et bien sur Enrico Macias.
Toujours souriant, de bonne humeur, discret, il est un pilier du groupe de musiciens de l’artiste, tour à tour chef d’orchestre, arrangeur, il excelle à tous les postes

Tous les fans d’Enrico te remercient et espèrent te retrouver très vite sur les scènes du monde.

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Auteur, compositeur, interprète, avant d’être auprès d’Enrico Macias, Serge Haouzi a été le batteur de bien d’autres vedettes : Alain Bashung, Pierre Groscolas, Gérard Lenorman, Michel Sardou ….
Mais il ne se contente pas d’accompagner les autres : il compose aussi pour de nombreux chanteurs avec, à son actif, notamment Johnny Hallyday (“je peux te faire l’amour”) et Serge Gainsbourg (“Cuti réactio”).
Fidèle à Enrico Macias depuis plus de 30 ans, “Zizi Ben Zizi” est le batteur émérite de l’orchestre mais excelle également à la derbouka quand Amar est au bendir.

En cette période difficile pour tous les intermittents du spectacle, tous les fans d’Enrico te saluent et espèrent te retrouver très vite

Revel
présente

ENRICO MACIAS
Concert Arabo-Andalou

Spectacle reporté au 29 novembre à 20h!

Face à la demande du gouvernement du Québec de reporter la présentation d’événements culturels afin de limiter la propagation du COVID-19, nous vous annonçons que le concert d’Enrico Macias, initialement programmé le 6 juin à L’Olympia, est reporté au dimanche 29 novembre 2020 à 20h00.
Votre billet sera honoré pour la nouvelle date – vous n’avez pas à faire quoi que ce soit.

Revel
présente

ENRICO MACIAS
en concert intime

Spectacle reporté au 30 novembre à 20h!

Face à la demande du gouvernement du Québec de reporter la présentation d’événements culturels afin de limiter la propagation du COVID-19, nous vous annonçons que le concert d’Enrico Macias, initialement programmé le 7 juin à L’Olympia, est reporté au lundi 30 novembre 2020 à 20h00.
Votre billet sera honoré pour la nouvelle date – vous n’avez pas à faire quoi que ce soit.