Le chanteur Enrico Macias, Gaston Ghrenassia de son vrai nom, a bien chanté, le 14 février 2019, à Casablanca, bravant les quelques dizaines de manifestants, pour la plupart des nostalgiques de l’extrême-gauche et des radicaux islamistes enrobés de certains militants d’organisations pro-palestiniennes, venus face au Megarama d’Ain Diab pour observer un sit in de protestation.​
La venue du chanteur français au Maroc n’est pas passée inaperçue puisqu’en France on note la réaction maladroite d’un élu français d’origine algérienne via un message publié, le 02 février 2019, sur son compte twitter dans lequel Madjid Messaoudene, Conseiller Municipal (Front de Gauche) à Saint-Denis (Île-de-France) avait exprimé son souhait qu’Enrico Macias ne puisse “plus jamais se produire dans aucun pays arabe et le Maroc ne devait pas le laisser jouer”. De quoi je me mèle ?​
Par contre, la Ligue Internationale Contre le Racisme et Antisémitisme (LICRA) a apporté tout son soutien à Enrico Macias, victime d’une cabale de la part d’obscurantistes patentés et de sycophantes activistes qui sont toujours du côté du boycott et de la censure, jamais du côté de la liberté et de la culture.​
Sans omettre de citer un des derniers des mohicans encore vivant, à savoir le terroriste extrême-gauchiste des années 1970, Sion Assidon, un des initiateurs de cette campagne anti-Macias, qui s’est fendu dans une déclaration stupide dans laquelle il déclarait que le chanteur n’était pas le bienvenu au Maroc en raison de ses positions et de son soutien constant en faveur des sionistes. A t’il oublié son appartenance au mouvement du 23 mars et à celui d’Ila Al Amam et à ses intentions de poser des bombes dans les cinémas de Rabat ?​
Quoi qu’il en soit, Enrico Macias, chantre du pacifisme depuis près de 50 ans, a toujours plaidé pour la paix entre la Palestine et Israël. Il a, en outre, chanté pour Yasser Arafat et s’est toujours mouillé pour promouvoir la paix israélo-arabe.​
Aussi, Enrico Macias, tout en se revendiquant “juif, berbère et arabe” était heureux de chanter à Casablanca parce qu’il connait le peuple marocain tout en comparant le Maroc à l’Andalousie d’antan avant l’avènement d’Isabelle la Catholique, un pays de tolérance.​
En revanche, il n’a jamais pu, à 80 ans, retourner en Algérie, son pays natal qu’il avait quitté avec sa famille en 1962, pendant l’exode pied-noir.​

Farid Mnebhi.

Article paru sur le site ACTUSEN

« Redécouvrez Enrico Macias – Les filles de mon pays
Album Enrico Macias & Al Orchesta : EnricoMacias.lnk.to/EnricoMaciasAlOrchestra
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Réalisation : Thierry Carvalho

Auteur : Pierre Cour
Compositeur : Jean Claudric & Enrico Macias

Musiciens :
Piano, wurlitzer et arrangements cordes, cuivres : Lionel Teboul
Guitares acoustiques / électriques : Bruno Bongarçon, Abdenour Djemaï
Percussions : Amar Mohali
Batterie, basse : Jean-Claude Ghrenassia
Cuivres : Jules Duchet
Trombone : Lucas Spieler
Chœurs : Tony Bonfils, Magali Bonfils, Sophie Udovic »

De notre envoyée spéciale Muriel Meimoun

Casablanca : Maison Blanche.
Et c’est bien un drapeau blanc qui a été hissé en cette soirée de Saint-Valentin sur le toit du Megarama de Casablanca.
En dehors d’une centaine d’illuminés prônant la haine et qui auraient voulu empêcher notre chanteur préféré de suivre son destin en chantant pour tous les peuples dans un grand rassemblement fraternel, la paix régnait hier soir sur Casablanca.
Et comme l’amour est toujours le plus fort, ce sont des centaines de personnes de bonne volonté qui ont répondu « présent » à ce rendez-vous de la fraternité et de la tolérance. Comme l’a dit si justement Enrico, le Maroc en général, et Casablanca en particulier hier soir, c’est l’Andalousie de nos ancêtres. Celle d’avant l’inquisition.
Mais revenons à la musique. En coulisses, résonnait déjà des mélodies familières et familiales. Des airs de chez moi, un peu plus à l’Est. Ces mêmes notes qu’Enrico a fait entrer dans les foyers de tous les français et pas uniquement.
En première partie, une charmante chanteuse Sanae Jabrane qui « chante aussi bien qu’elle est belle », a interprété quelques morceaux de chants traditionnels.
Puis, après quelques minutes qui parurent très longues au public tant l’émotion était palpable dans la salle, c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’est apparu Enrico.
Enchaînant les morceaux :
Enfants de tous pays
Medley soleil
Oranges amères
Adieu mon pays
Le voyage
Aux talons de ses souliers
Pour toutes ces raisons, je t’aime
Oh guitare
La femme de mon ami
Aïe, aïe, aïe
Solenzara
La vie populaire- A la grâce de Dieu
Paris, tu m’as pris dans tes bras
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Medley arabo-andalou
Le mendiant de l’amour
L’oriental- El Porompompero
C’est un Enrico en très grande forme et ragaillardi par son triomphe du week-end à l’Olympia, qui nous a offert 1h45 de bonheur.
Pour le medley arabo-andalou, il a spontanément invité à le rejoindre sur scène Sanae et un jeune chanteur, qu’il venait à peine de rencontrer en coulisses : Red Haddad. On reconnaît bien là notre chanteur préféré avec cette générosité du cœur qui le caractérise si bien.
Enrico nous aussi nous vous aimons, et nous continuerons à prêcher avec vous la bonne parole, la bonne mélodie aux 4 quatre coins du monde.
Je voudrais pour ma part remercier toute l’équipe :
– Greg, Jeff et Jean-Pierre à la technique
– Lionel, Serge, Amar, Kamel, Abdenour, Philippe (qui remplaçait Bruno) aux instruments
– Jean-Philippe Rolot et les producteurs marocains grâce à qui tout ça fût possible
Mais aussi et surtout Jean-Claude, d’abord pour toute la partie musicale, si tout le monde ne le connaissait pas on pourrait dire de lui qu’il est l’homme dans l’ombre. Il est l’homme derrière le grand homme. Et ensuite, pour la confiance qu’il a mise en moi et pour son amitié fraternelle.