ChalonsAprès la fête de St Privat à Carmaux et le pruneau show d’Agen, la saison des festivals et foires s’est clôturée pour notre chanteur préféré, jeudi soir, à la foire de Chalons dans le cadre de la foire en scène.

Il faisait encore chaud ce premier jour de septembre et pour arriver jusqu’au théâtre du concert, il fallait traverser de part en part l’immense et impressionnante foire.
Impressionnante par son étendue, par la multiplicité de ses exposants et notamment
la majesté imposante des machines agricoles du 21ème siècle, mais aussi la part de rêve incarnée par les marques de prestige d’une des emblèmes de cette contrée, le champagne. Ce dernier a d’ailleurs coulé à flots pour les visiteurs.

 Mais c’est Enrico que l’on est venu applaudir et les Chalonnais ne se sont pas laissés distraire. Ils se pressaient nombreux devant les barrières bien avant l’heure de l’ouverture.

La première partie du spectacle était assurée par un très sympathique orchestre qui a chauffé l’auditoire au son des valses musettes et autres succès des bals populaires.

Une belle entrée en matière pour Enrico qui, dans la continuité de ce début de programme, a attaqué sur « Paris tu m’as pris dans tes bras » qui s’est terminé par « Chalons tu m’as pris dans tes bras ».
Il a pendant 1h30 enchainé tous ses plus grands succès, anciens mais aussi récents. Et quoi qu’il en dise, il les maitrise les nouvelles chansons de son dernier album. Que ce soit « A la grâce de Dieu » ou le duo à la guitare « Alma del sol » interprété avec Bruno Bongarçon, ce fut un sans faute.

 

La liste des chansons

Paris, tu m’as pris dans tes bras
Adieu mon pays
Le voyage
Aux talons de ses souliers
Les gens du nord
A la grâce de Dieu
Aie, aie, aie je l’aime
Un berger vient de tomber
Les filles de mon pays
Solenzara
Alma del sol
Le violon de mon père
Medley oriental
Ya Rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental
Porompompero

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=jTWdbP51Y9o[/youtube]

Merci à Fathi Saouli de nous rappeler cette merveilleuse chanson qui n’a jamais été rééditée en numérique et qui mériterait une meilleure place dans le répertoire d’Enrico

DDM MORAD CHERCHARI GRAND PRUNEAU SHOW CONCERT ENRICO MACIAS PLACE DE LA MAIRIE
DDM MORAD CHERCHARI GRAND PRUNEAU SHOW CONCERT ENRICO MACIAS PLACE DE LA MAIRIE

Enrico leur a dit aux Agenais, «vous êtes le meilleur public du monde.» Les Agenais ont revisité les refrains, les tubes se sont enchainés, hier en fin de journée sur la place Esquirol. L’émotion était au rendez-vous…

Le public Agenais ne compte pas les minutes quand il sait que le moment qui viendra sera exceptionnel. Mais une heure de retard, quand on aime, cela ne compte pas. C’est un public enthousiaste qui a fait un triomphe à Enrico Macias dès que le chanteur populaire a posé les pieds sur la grande scène du Pruneau show . Comme pour le concert de La Grande Sophie ou de Boulevard des airs la veille au soir, la place Esquirol était bien remplie. Et surprise : certes, dans ce public, en majorité, des personnes d’un certain âge voire d’un âge certain mais aussi des jeunes, voire des très jeunes. «Enrico Macias ? On vient voir qui sait…» Après trois chansons ils reconnaissaient, les mêmes jeunes, que le «monsieur sur scène sait y faire pour mettre l’ambiance !» Et s’il mettait un peu de démagogie bienvenue dans le propos, «vous êtes le meilleur public du monde», c’était de bonne guerre. Les refrains connus de tous – ou presque — faisaient le reste. Rien ne manqua dans ce spectacle qui suppléait à l’absence de Maurane. Ni les «Millionnaire du dimanche», ni «Mon port d’attache», ni «Les gens du nord» et pas non plus les chansons d’espérance, d’amitié, de solidarité et de fraternité dont Enrico Macias a rempli ses disques et ses concerts au fil des décennies. C’est cette constance, l’amour du public et l’amour de son prochain qui explique, sans doute, la fidélité d’un public qui croît, lui aussi, que «quand les hommes vivront d’amour il n’y aura plus de frontière» comme le chantait un autre rêveur, venu du Québec. Et dans ce medley des plus grands tubes, il y eut, bien sûr, le refrain qui a tout lancé, «Toi Paris tu m’as pris dans tes bras.» Agen aussi, hier soir.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/08/29/2407989-enrico-macias-a-tout-donne-aux-agenais.html#wBAVXYtxVIT4oCOY.99

DR ENRICO  MACIAS
DR ENRICO MACIAS

Enrico Macias sera ce soir, à 19 heures, sur la scène de la place Esquirol (Agen). L’artiste de 77 ans, qui vient de sortir un nouvel album «Les clefs», va enchanter le Pruneau Show avec ses plus grands tubes comme «Le mendiant de l’amour», «Les filles de mon pays» ou encore «L’Oriental»…

Comment s’est passé l’enregistrement de votre nouvel album ?

Ça s’est passé très, très bien. Avec des auteurs-compositeurs et moi-même, nous avons écrit l’album ensemble, en toute quiétude, sans pression. C’était assez fluide.

Vous repartez donc en tournée, heureux de remonter sur scène ?

Très heureux, j’adore la scène ! Vous savez, si j’ai continué depuis 55 ans à chanter, c’est parce que j’adore ça et ça me procure des satisfactions et des plaisirs incroyables. Il y a une magie avec le spectacle. Dès que je rentre sur scène, que les lumières s’allument et que les gens commencent à applaudir, ça y est je suis dans mon élément, comme un poisson dans l’eau.

Comment vous arrivez à gérer cette émotion procurée par le public ?

J’essaie de faire de façon très naturelle. Je réagis authentiquement, je ne prépare pas à l’avance mes réactions. Elles seront visibles et audibles quand je serai sur scène.

Avez-vous des petits rituels avant de monter sur scène ?

Pas spécialement, non. Mais je ne veux pas qu’on siffle dans les loges (rires) ! C’est juste de la superstition.

Qu’est-ce que vous réservez aux spectateurs du Pruneau Show ?

Il va y avoir un mélange des nouvelles et des anciennes chansons. Il y aura toutes mes racines musicales, dont la musique arabo-andalouse. Je crois que j’arrive à faire une synthèse de mes racines. Je serai avec mes musiciens habituel, avec qui je travaille depuis une vingtaine d’années. On est plus que rodés, on est complices

Vous gardez des souvenirs de vos passages dans la région ?

Ce n’est pas la première fois que je viens à Agen. J’adore le public chaud du Sud-Ouest.

Justement, il va aussi faire très chaud dimanche. Vous appréhendez la chaleur ?

Oh non ! J’ai l’habitude de la chaleur. Je ne sais pas si vous savez, mais je me viens de Suède… euh non pardon, d’Algérie (rires) !

Est-ce que vous vous considérez comme un artiste intergénérationnel ?

Oui, et j’en suis très fier. Je suis très content et ça prouve que les anciennes générations ont

transmis aux nouvelles leur amour pour mes chansons, pour mes musiques. Pas seulement moi, mais pour d’autres chanteurs également.

Après les terribles événements de ces derniers mois, est-ce que c’est difficile de remonter sur scène ?

Je ne laisse pas de côté ces événements, qui m’ont bouleversé autant que nous tous. C’est important de monter sur scène, pour donner de l’espoir aux gens et leur dire que je n’ai pas peur. Dernièrement, j’ai chanté en Turquie. Et à ce moment-là il y avait l’armée partout, mais je n’ai pas eu peur. Le temps d’un concert est magique, car il y a une telle communion à ce moment-là, qu’on oublie tout. Dans mes concerts, il y a une diversité de communautés différentes, de religions différentes, d’idées différentes. J’arrive à les rassembler par ma musique et mes chansons.

Enrico Macias et ses musiciens seront en concert gratuit ce soir,

à 19 heures, sur la scène de la Place Esquirol.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/08/28/2407627-enrico-macias-j-aime-la-chaleur-du-public.html#KhRjkkziYcZMfK7k.99

 

 

417vowCP+QLVoici une très belle critique du dernier ouvrage d’Enrico Macias que nous vous livrons ici

 

Critique de Tuclasakoi

« La première partie de ce livre est la partie qui m’a le plus interpellée, émue.

Enrico Macias nous décrit un pays disparu. A la lecture de ce livre, nous pouvons entrevoir la vie telle qu’elle avait cours dans l’Algérie d’avant 1962. Nous y percevons une cohabitation amicale et respectueuse entre différentes cultures, des juifs ayant été élevés en arabe, des amitiés qui naissent entre gens de cultures différentes, une tolérance vis­ à­ vis des traditions des religions différentes, aucune censure dans les discussions philosophiques et religieuses. Nous sentons dans son écriture une grande nostalgie de cette époque.

L’évocation de la musique qui rassemble ces cultures : la musique arabo-­andalouse, qu’Enrico Macias préférerait nommer la musique judéo-arabo-andalouse.

Enrico Macias nous amène par sa lecture vers une autre nostalgie, palpable chez lui, la nostalgie d’Al­ Andalus. Ces 700 années d’occupation de l’Andalousie par les Maures durant laquelle plusieurs civilisations et cultures vivaient également en bonne intelligence.

Nous pouvons percevoir le fardeau qu’Enrico doit porter depuis sa naissance : la nostalgie du pays de ses ancêtres, l’exil de ceux-­ci vers l’Algérie, ensuite son exil à lui vers la France et la nostalgie de son pays natal, fardeau qu’il portera jusqu’à la fin de sa vie, à moins d’un miracle.

Nous pouvons suivre son apprentissage de la musique, sa passion de la musique. Nous percevons toute cette ambiance du bassin méditerranéen, si nous tendons l’oreille, nous pouvons même entendre le malouf (nom de la musique arabo­-andalouse de l’autre côté de la méditerranée). Certains mots ou noms employés évoquent des chansons d’Enrico.

Nous voyons son amour pour ses petits­-enfants et son désir de leur transmettre leurs racines. Nous voyons l’ambition du papa d’Enrico pour lui et en même temps le respect pour son amour de la musique.

Atmosphère dans la famille d’un musicien : quand son papa rentre d’avoir joué dans une noce ou une fête, les enfants ne peuvent pas faire de bruit pendant la journée pour le laisser dormir (difficile pour de jeunes enfants).

Quelques éléments d’histoire :

le décret Crémieux qui accorde la nationalité française aux indigènes d’origine israélite.
le premier pogrom commis en Algérie le 5 août 1934 : rumeur selon laquelle un juif aurait uriné sur le mur d’une mosquée.
Des noms français, pouvant évoquer des endroits bien de chez nous : Philippeville, Jemmape.

Les autres parties m’ont moins interpellée, elles racontent plus ses prises de contact en France pour avoir des contrats et sa carrière. Ce qui m’a choqué en fin de livre est l’attitude de certains dirigeants algériens (Bouteflika), qui lui font entrevoir un espoir (de faire une tournée à Constantine) (1999-­2000), mais qui finalement ne se réalise pas, à cause du Front Islamique de Salut.

Ce qui me plaît également est son pacifisme et sa neutralité par rapport au conflit israelo-­arabe.   »

 

Vous pouvez retrouver cette critique ici : http://www.babelio.com/livres/Macias-LEnvers-du-ciel-bleu/801721/critiques/1131003