Pal-Photography-124A l’occasion de son spectacle au Saban Theater de Beverly Hills, Enrico Macias a accepté de nous accorder un entretien exclusif depuis Los Angeles. Le chanteur, qui a célébré ses 50 ans de carrière en 2013, se livre avec authenticité.

De notre correspondante, Magisophienne

En septembre dernier, Gaston Ghrenassiade de son vrai nom, chutait malencontreusement dans sa salle de bain. Résultat : hospitalisation et opération d’une triple fracture du bras droit. La sortie attendue de son dernier album Les Clefs est ainsi repoussée à début 2016. Cependant, que les fans se réjouissent, l’Oriental à la voie ensoleillée se confie sur ses plus grandes blessures dans son livre L’Envers du ciel bleu, sorti le 14 octobre dernier.

A l’aube de ses 77 ans, toujours aussi engagé pour la paix, l’artiste franco-algérien de confession juive, revient aussi sur son positionnement face à la montée de l’extrême droite en France : « Si Marine Le Pen est élue présidente, je quitte la France », déclarait-il récemment sur BFM TV.

Sur la terrasse du Beverly Hilton, entretien avec un Enrico attachant, en grande forme, remis de sa chute et heureux de s’être produit à New York dimanche dernier et à Los Angeles, ce mercredi.

Pour lire cette très belle interview de Magisophienne, suivez ce lien : http://magisophienne.com/blog/?p=1049

PourPppp

77 années en musique

53 années à parcourir le monde pour chanter la PAIX, la FRATERNITE et le SOLEIL DE L’ AMITIE

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Merci pour tous ces moments d’exception

Nous sommes heureux de vous souhaiter

UN TRES JOYEUX ANNIVERSAIRE ENRICO !

 

1245234_281_obj8213250-1_667x333Propos recueillis par LAURE JOANIN

L e chanteur revient sur ses cinquante ans de carrière et sur les déchirements de sa vie.

Pourquoi publier une nouvelle autobiographie ?

Je n’avais pas tout dit dans mes livres précédents, et je voulais expliquer que derrière mon image festive, il y avait une grande douleur. J’ai estimé aussi qu’à l’automne de ma vie, je devais transmettre des choses à mon public et à mes petits-enfants. Ce livre, je le vois comme une sorte de testament, sans rien de morbide. Et il résonne étrangement aujourd’hui, car l’histoire est un éternel recommencement : je me retrouve parfois dans le temps présent comme lorsque j’étais enfant en Algérie. On importe les conflits venus d’ailleurs et je ne le supporte pas. J’ai toujours voulu être le pont entre les différentes communautés. Et même si c’est difficile, je continue ce combat pour mes enfants, mes petits-enfants. Je ne veux pas qu’un jour, ils puissent dire que je n’ai rien fait, alors que j’avais le pouvoir que donne la notoriété.

Le fil rouge de ce livre, c’est l’Algérie, et la douleur de l’exil… Un pays, dites-vous, qui n’existe plus…

Oui, je viens d’un pays où des religions différentes n’empêchaient pas d’être un même peuple. Ce pays a été vidé d’une partie des gens qui le peuplaient. Tant que tous les enfants d’Algérie ne pourront pas y retourner, je me dis que ce pays dans lequel j’ai vécu n’existe plus. Il existe dans ma mémoire, dans la musique arabo-andalouse que je joue, dans les plats que je continue de manger. C’est ma terre natale sur laquelle je ne peux pas aller. C’est une douleur très forte. D’autant plus que je ne comprends pas pourquoi on refuse que je m’y rende. Bien sûr, je suis pied-noir et il y a mon attachement à Israël, mais j’ai toujours défendu un État palestinien et la paix. Mais j’espère encore, je ne ferme pas la porte au futur et je me dis que si Dieu me prête vie, j’y retournerai peut-être de mon vivant. Cela dit, si je n’y retourne pas, je souhaite que mes enfants et mes petits-enfants s’y rendent pour voir où je suis né.

« Je ne suis pas un chanteur de variétés », dites-vous. Y a-t-il un malentendu dans votre carrière ?

Non, je l’ai toujours bien vécue car j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je suis un chanteur de variétés, mais je suis aussi un chanteur de culture algérienne, un chanteur classique oriental. Quand je suis arrivé en France, j’étais orphelin de l’Algérie mais aussi de Cheikh Raymond, mon beau-père et mon maître. J’ai reproché à mon père de continuer de jouer à Paris cette musique arabo-andalouse dans les bars, je trouvais que c’était une trahison envers Cheikh Raymond. Aujourd’hui, avec le recul, je le remercie de s’être battu pour que perdure la musique andalouse à Paris. Depuis, elle ne m’a jamais quittée. Mais c’est parce que je suis devenu célèbre avec la chanson que j’ai pu monter mon hommage à Cheikh Raymond au Printemps de Bourges et à l’Olympia. Presque quarante ans après mon arrivée en France. J’ai réalisé il y a quelque temps que j’ai été longtemps à la recherche d’une normalité française. Même si je suis et me sens vraiment français, je ne le suis pas comme les autres. Mon grand-père a fait la guerre de 14, mon père celle de 39-45, on a payé de notre sang, par la mort de nos proches en Algérie et pourtant, en arrivant en France, on nous a accueillis comme des étrangers.

Déjà 53 ans de carrière. Comment voyez-vous l’avenir ?

Contre toute logique parfois, j’ai toujours eu peur d’être lâché par le public. Tous les matins, quand j’ouvre les yeux, je suis heureux de savoir que, dans la journée, j’ai un concert, une séance en studio, un rendez-vous avec la presse. J’ai toujours hâte de travailler. C’est pour cela que la retraite me paraît une idée impossible. L’exemple à suivre pour moi, c’est Aznavour. Pour qu’un jour je m’arrête, il faudrait vraiment que je sois poussé dehors par le public.

 L’Envers du ciel bleu, Éditions Cherche-Midi, 17 €, 236 pages.

 

Article paru dans Midi Libre : http://www.midilibre.fr/2015/11/20/l-envers-du-ciel-bleu,1245234.php

n_91402_1Legendry French singer Enrico Macias charmed the audience during a concert at Istanbul’s Zorlu Performance Arts Center late on Nov. 18, playing a number of his top hits to the delight of the crowd.

“Every time I come here, it feels like coming to my family,” said the 77-year-old of Algerian decent, who had many of his original songs adapted into Turkish pop songs.

“We were successful tonight as a whole,” the singer marking his 53rd year in the industry told Anadolu Agency, implying that his audience was a part of his show. Macias sang many of his once-popular songs including “Melisa,” “Solenzara,” “Paris” and “Zingarella.”

November/19/2015

http://www.hurriyetdailynews.com/Default.aspx?pageID=238&nid=91402