Dès 15 heures, les premiers spectateurs commencent à investir les gradins en face de la cathédrale d’Agde.
Les techniciens de la ville s’affairent depuis très tôt ce matin pour installer la sono et les jeux de lumière.
Puis ce sont les instruments de musique qui, progressivement, viennent trouver leur place sur la scène, suivis de prêt par leur muscien attitré qui vient superviser l’installation et faire les premiers réglages : Zizi et sa batterie, Amar et ses bongos, Henri, Thierry, Hafid, Bruno gagnent leur tabouret. Jean Pierre, de l’autre côté de l’Herault, a pris sa place derrière la console de mixage et, avec beaucoup de patience et de professionnalisme, répond à chaque demande des musiciens.
Durant ce temps, les gradins continuent de se remplir et c’est ensuite le long du parapet du pont que les retardataires (qui sont quand même la deux heures avant le concert) s’installent.
Peu à peu le décor se met en place autour de cette scène flottante hors du commun qui, en guise de toile de fond, bénificie de la haute silhouette de la cathédrale Saint Etienne qui aura l’élégance, une fois les feux allumés, de se mirer dans l’eau calme de l’Herault au devant de la scène.
Pour faire patienter les spectateurs, l’équipe locale de joute sétoise s’entraine au rythme soutenu et régulier de son barreur. Puis c’est maman caneton qui passe devant la scène pour emmener sa progéniture vers son lieu de repos, bientôt suivis par monsieur canard qui cherche avec ardeur sa petite famille.
DOUNIA, chanteuse au gabarit de petite fille sage mais à la voie puissante, ouvre la soirée accompagnée de ses trois musiciens. Cette autodidacte, pour qui «le chant révèle l’âme», a été révélée au Cap d’Agde en 2002, lors d’un radio crochet. Un tremplin musical qui lui permettra également de rencontrer Phil, qui partage sa vie artistique depuis maintenant six ans. Six années d’une fructueuse collaboration avec ce pianiste de talent qui, en 2008, leur permettra de sortir « Ailleurs », un premier album aux inspirations jazz, blues, gospel, classiques et arabo-andalou, sur lequel ont travaillé des collaborateurs de renom : Paul Robinson, ancien batteur de Nina Simone, Michel Crosio, pianiste et arrangeur pour Yannick Noah ou encore Ghani Krija, percussionniste de Sting. Quand beaucoup disent : «Faites du bruit!!!», Dounia & Phil préfèrent sans conteste ce mot d’ordre : «Faites du bien». Puis les feux s’éteignent à nouveau, laissant la nuit s’installer et les techniciens mettre la dernière touche avant l’entrée de notre artiste.
Pour faire patienter le public qui commence à s’agiter, Marthe Villalonga, venue en voisine saluer son ami, prend le micro et, après nous avoir présenté son dernier livre, se fait le devoir de nous présenter avec beaucoup d’humour son ami Enrico. Les musiciens viennent s’installer à leur place. On y est. On va enfin pouvoir se plonger dans l’ambiance maciasienne.
Enrico qui, malgré sa longue et brillante carrière, avoue faire une première ce soir en chantant dans un tel décor, vient rejoindre Marthe, salue chaleureusement son amie et le public venu nombreux l’applaudir. Tout est en place. La fête peut commencer.
Et c’est le VENT DU SUD qui se met à souffler sur la foule tout de suite conquise par la chaleur de la méditerranée. Enrico est en très grande forme ce soir, ne mettant pas longtemps à s’accaparer le public qui lui répond en echo à chaque micro tendu en sa direction. Il est heureux d’être là ce soir Enrico, menant ses musiciens dans une fête endiablée, réclamant toujours plus de rythme, innovant encore et toujours sur des succès pourtant chantés des centaines de fois. L’air d’Agde l’inspire et le public le sent bien qui, entre deux youyous, l’accompagne dans une balade pleine de chaleur, de fraternité et d’amitié.
Ainsi, nous aurons le plaisir d’entendre, tour à tour :
Le vent du sud
Aux talons de ses souliers
J’ai quitté mon pays et le voyage
Les gens du nord
Quand les femmes dansent
Paris, tu m’as pris dans tes bras (entrecoupé des millionnaires du dimanche et de mon coeur d’attache)
Aie, aie, aie, comme je l’aime
Un berger vient de tomber
La vie populaire
Les filles de mon pays
Solenzara
Le violon de mon père
Bettar ouel oud
Billah ya hammami
Ya rayah
Le mendiant de l’amour
Mais le public n’en a pas assez et ne veut pas laisser partir Enrico, qui toujours à l’écoute de son public, entraine encore une fois ses musiciens sur les chemins endiablés de L’oriental et El Porompompero.
Et après que les feux des projecteurs se soient éteints et que le silence soit revenu sur les eaux de l’Hérault, longtemps encore le son de la lampe d’Aladin et les vocalises d’Enrico ont continué de résonner aux oreilles du public subitement orphelin de son soleil.
Une magnifique soirée dans un cadre de rêve dont chacun, à n’en pas douter, se souviendra longtemps
MERCI MONSIEUR MACIAS POUR CETTE SOIREE DURANT LAQUELLE, UNE FOIS ENCORE, VOUS AVEZ TOUT DONNE A CES GENS VENUS VOUS APPLAUDIR ET COMMUNIER AVEC VOUS DANS LA CHALEUR DE LA FRATERNITE MACIASIENNE ET MEDITERRANEENNE.
NOUS VOUS SOMMES RECONNAISSANTS DE CES MOMENTS D EXCEPTION QUI NOUS LAISSENT INVARIABLEMENT ORPHELINS DES VOTRE DEPART
PRENEZ SOIN DE VOUS ET REVENEZ NOUS VITE AVEC, NOUS LE SAVONS, DE NOUVELLES CHANSONS A VOTRE REPERTOIRE