Enrico Macias et Gérard Darmon réunis à Montréal
Sandra Godin / Agence QMI
Photo Jocelyn Malette / Agence QMI
Gérard Darmon et Enrico Macias de passage à Montréal pour le spectacle d’Enrico à la Place des arts.
Enrico Macias soulignera 50 ans de carrière, samedi et dimanche, à la Place des Arts, à l’occasion d’un spectacle qui promet d’être une grande fête.
Certains de ses succès seront interprétés en duo avec ses amis québécois, puis avec son «pote» français, l’acteur Gérard Darmon, débarqué à Montréal spécialement pour lui.
Liés par leurs origines algériennes, les deux légendes s’encensent l’un et l’autre, et entretiennent une complicité évidente.
«Gérard Darmon est connu comme un grand acteur, c’est certain. J’ai vu ses premiers films et je suis tombé en amour avec son authenticité et sa sincérité», a expliqué Enrico Macias dans la suite présidentielle du Hyatt Regency, mercredi, alors qu’il venait à peine de débarquer dans la métropole avec M. Darmon.
«Mais j’ai eu affaire à lui en tant que musicien, pour m’expliquer la mélodie que je devais chanter dans un de ses films, a-t-il poursuivi. Il a une oreille exceptionnelle, il est hyper doué pour la musique. Il faut qu’il aille plus loin que ça.»
Ce n’est pas rien venant de la bouche d’un homme qui comptabilise 50 ans de carrière et 50 millions d’albums vendus. Enrico Macias avait d’ailleurs invité Darmon à chanter «Sans voir le jour» en duo sur son dernier album, «Venez chez nous mes amis».
«Chaque fois qu’il m’invite et que j’en ai l’occasion, je réponds présent. J’ai une fois de plus accepté par amitié et parce que ça me fait plaisir,» a renchéri Gérard Darmon, qui écrit, produit, et joue dans son prochain film, en plus de préparer un quatrième album, réalisé par le fils de Macias.
Ressusciter son répertoire
Lancé à l’hiver dernier, «Venez chez nous mes amis» est «un magnifique cadeau» que lui a fait sa maison de disque et son fils, Jean-Claude Ghrenassia, qui est derrière la création de ses albums depuis plus de 10 ans.
Le chanteur a donné «un souffle nouveau» à ses musiques influencées par la culture orientale et andalouse, avec les Carla Bruni («Les gens du nord»), Corneille («Oranges amères»), Khaled («L’oriental») et plusieurs autres. Ces duos ont été transposés en spectacle, dont il a donné quelques représentations à l’Olympia de Paris.
«Ç’a ressuscité mon répertoire, qui existait toujours, mais ç’a donné une autre vie aux chansons de mes débuts», a dit le récipiendaire d’un prix Victoire d’honneur pour ses 50 ans de carrière, en février dernier.
Ses «amis» québécois
Pour les spectacles des 1er et 2 juin à la Place des Arts, c’est Marie-Élaine Thibert, Rita Tabbakh et Philippe Berghella de «Shérazade», qui ont «immédiatement accepté l’invitation», et Lynda Thalie, à qui il avait confié sa première partie à Paris en 2011, qui auront l’honneur de partager la scène avec lui.
«Ce sera totalement différent de ce qu’on a fait à l’Olympia, a précisé l’artiste de 74 ans. Les artistes québécois ont choisi la chanson qu’ils vont faire avec moi. Le spectacle est conditionné par leur présence.»
New York, Los Angeles et Miami
Après Montréal, c’est Los Angeles, Miami et New York qui attend Enrico Macias.
«Je suis venu à Montréal pour la première fois en même temps que j’allais aux États-Unis en 1968, a-t-il raconté. Quand les gens ont appris que le petit pied-noir de Constantine (sa ville natale) allait au Carnegie Hall à New York, tout le monde s’est moqué de moi. Et pourtant, les tournées là-bas sont régulières depuis ce temps.»
Ensuite, Enrico Macias s’offrira un repos bien mérité, sans pour autant délaisser ce qui le passionne autant. «Ce n’est pas un métier, c’est une passion, une vocation», a-t-il voulu préciser.
«Si je pouvais me rendre à 100 ans de carrière, ce serait génial!», a conclu Macias dans un éclat de rire.
Article paru sur Le Journal de Montréal : http://www.journaldemontreal.com/2013/05/31/enrico-macias-et-gerard-darmon-reunis-a-montreal#.Uai-VoQiIDE.facebook
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