Enrico Macias, figure de la chanson française
e-Toile : Enrico Macias, inutile de vous présenter tant votre notoriété nationale et internationale est grande. Vous continuez à remplir les salles après près de 50 ans de carrière. Quelle énergie vous pousse ainsi à monter sur scène ? Vous sentez-vous investi d’un message à transmettre ?
En 2012, je fêterais mes 50 ans de carrière. C’est quand même extraordinaire.
Je me pose justement la question, qu’est ce qui me pousse à avoir cette énergie ! Et bien je crois que c’est l’amour du public.
J’ai acquis une notoriété, mais elle ne doit pas me servir uniquement à empiler les succès…
C’est surtout pour envoyer des messages, car j’estime que je suis un citoyen du monde, témoin de mon temps, et que je dois dénoncer toutes les exactions qui entravent la fraternité des êtres humains sur terre.
Je fais par exemple allusion à ma chanson « Enfants de tous pays » que j’ai écrit il y a exactement 50 ans. J’espère qu’un jour le rêve que je fais dans la chanson sera réalisé, que la paix régnera dans le monde, pas seulement la paix dans le monde mais surtout la paix intérieure de chacun d’entre nous…
e-Toile : – Parlez nous de votre dernier album sorti en mars 2011, « Voyages d’une mélodie »…
« Voyages d’une mélodie », c’est un peu l’aboutissement de ce que j’ai rêvé de faire. C’est-à-dire, d’explorer un petit peu toutes mes influences musicales, non seulement mes racines personnelles, mais aussi mes racines musicales… C’est un voyage d’Enrico Macias à travers ses propres racines.
Pour cet album, je n’ai pas voulu aller dans la tristesse ou la nostalgie, j’ai voulu exprimer toutes mes joies. Mon premier désir est de distraire les gens, de les rendre joyeux et de leur faire oublier les soucis de leur vie quotidienne.
e-Toile : – Quels souvenirs gardez-vous de votre dernière tournée aux États-Unis en 2009 ? Adapter vous vos concerts lorsque vous êtes devant un public non-francophone ?
Je garde un très bon souvenir. J’étais très content de chanter à Miami, à New York et Los Angeles.
Je viens régulièrement aux États-Unis depuis 1968. J’ai un public qui évolue en même temps que mes chansons et en même temps que mon répertoire. Et j’arrive toujours à remplir les salles et à faire du beau travail avec le public.
J’ai toujours pensé que la musique était universelle et que les paroles n’étaient qu’un support, mais que la musique prend le dessus sur les textes. Évidemment nombreuses sont les personnes comprenant le français, même aux États-Unis, mais même si on ne comprend pas les paroles, ont est attiré par la musique, c’est la musique qui permet de faire le lien entre l’artiste et le public.
Et puis, cela va paraître prétentieux, mais je ne suis pas un chanteur international, je suis un chanteur ethnique. Mon premier public ce sont les États-Unis, car tous les gens qui viennent me voir sont comme moi, ce sont des anciens déracinés, qui ont trouvé des nouvelles racines ailleurs, comme moi en France par exemple.
Mon véritable public se trouve aux États-Unis, le public est très cosmopolite, il représente bien mon répertoire de chansons.
e-Toile : – Qu’évoque pour vous Miami, ville multiculturelle et carrefour des communautés ?
C’est une ville très hispanisante, tellement proche de Cuba.
Ma musique s’accorde très bien avec la culture de Miami. Et puis la beauté de Miami… C’est une ville exceptionnelle, lumineuse, qui a aussi bien la plage que la ville. Miami est tout simplement magnifique.
Date : 29 novembre à 20H30
Lieu : NMB Performing Arts Center
1700 NE 19th Ave N. Miami Beach
Contacts : 305-937-1546 ou 305-362-4310noyproductions@sbcglobal.net
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