Enrico Macias : « Pour moi, Israël, c’est la liberté »
Actualité Juive : Mai sera dédié à Israël. Un calendrier qui ne doit évidemment rien au hasard…
Enrico Macias : Ces spectacles, auxquels se joindra un orchestre philharmonique qui va m’accompagner, sont une forme de cadeau que nous voulons faire au public israélien, à l’occasion de Yom Haastmaout.
A.J. : Vous avez déclaré «I feel babayit sheli». Le projet de vous installer en Israël, n’était-il pas une réaction aux relents antisémites que vous avez néanmoins relevés ?
E.M. : L’existence de la Shoah nous a enseigné qu’il ne fallait pas être dupes, que ce soit en France ou ailleurs. Mais c’est de son plein gré qu’il faut aller en Israël et non par crainte de l’antisémitisme ou parce qu’on en est victime. Pour moi, Israël, c’est la liberté.
A.J. : Vous allez vous produire à Beersheva, Haïfa, Tel-Aviv, Ashdod et Jérusalem. Tout le pays est quasiment couvert !
E.M. : Et nous venons d’y ajouter Eilat où se déroulera le premier spectacle.
A.J. : Le public attend votre répertoire, votre interprétation et l’atmosphère musicale qu’ils véhiculent. Quel sera le supplément d’âme israélien ?
E.M. : Je vais évidemment beaucoup chanter en hébreu mais aussi en arabe, en espagnol et en ladino. J’interpréterai également les chansons françaises. Je viens avec mes musiciens habituels et je serai également accompagné par l’Orchestre andalou d’Israël (The Israeli Andalus Orchestra) de Tom Cohen, composé de musiciens orientaux et occidentaux.
A.J. : Dans vos concerts précédents, vous avez souvent accueilli des artistes israéliens. Avez-vous prévu des invités ?
E.M. : Je ne m’interdis pas d’avoir des invités-surprises qui viendraient chanter avec moi sur scène, même sans avoir répété.
A.J. : On garde le souvenir d’un beau concert à Jérusalem, en 2012 où Shimon Pérès était monté sur scène…
E.M. : Il m’a fait l’honneur d’assister au spectacle et de rendre hommage à ma carrière. Je lui ai dit : «Merci mon papa d’Israël».
A.J. : Quel est votre public israélien ?
E.M. Au début, mon public était composé de spectateurs français qui me retrouvaient en Israël et de Séfarades qui y vivaient. Aujourd’hui, toute la diversité israélienne vient me voir, même les Russes ! Il est vrai que j’ai fait beaucoup d’émissions télé et que beaucoup me connaissent.
A.J. : L’artiste se porte bien. Qu’en est-il des déboires financiers évoqué par la presse?
E.M. : Dans cette affaire, j’ai été une victime. La justice, qui travaille très bien, est en train de me sauver.
Article paru sur le site actuj.com : http://www.actuj.com/2014-05/culture/enrico-macias-pour-moi-israel-c-est-la-liberte
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