Le chanteur le plus emblématique de toute la communauté des Juifs d’Afrique du Nord célèbre un demi-siècle de chansons ensoleillées avec Venez tous mes amis. Un florilège de ses plus grands tubes réinterprétés en duo avec des Israéliennes (Riff Cohen et Cabra Casay), un Oranais (Khaled), une Beurette (Sofia Essaïdi), des jeunes (Cali, Bruno Maman et Corneille), des anciens (Dani, Gérard Darmon) et même une ex-Première Dame, Carla Bruni…Rencontre avec une légende vivante pour toute la communauté juive et bien au-delà.

Depuis dix ans, le succès de Macias est une histoire de famille qui se confond avec celle de son fils, Jean-Claude Ghrenassia, qui contribue à l’orchestration, aux arrangements et à toute la production des titres de son papa.

« Collaborer avec mon fils n’était si son calcul, ni le mien », nous explique le chanteur, dans son appartement parisien. « Il a tout le temps été près de moi, mais il était très critique à l’égard de mes chansons, de la façon dont je les traitais. En fait, je me suis aperçu après que c’était un acte d’amour, car il cherchait à les améliorer. Il avait la qualité pour me faire évoluer. Mais surtout pour me corriger. Car à un moment donné, je me suis échappé de mes racines. En fait, j’essayais d’évoluer, de me renouveler, mais le résultat n’était pas terrible. Et lui, il a compris que je devais prendre un virage. Un jour, il a eu l’intelligence de me faire écouter mes premiers disques. Il m’a dit : regarde comment tu chantais avant, papa ! J’ai bien écouté et dans la foulée, il m’a refait écouter ce que je venais de faire. Et il m’a dit : tu vois la différence ? Là, je lui ai dit : mon fils, à partir de maintenant, tout ce que tu me diras de chanter je le chanterai à la lettre, parce que c’est toi qui a raison. Car tu as trouvé exactement ce qu’il me fallait. Même dans les arrangements, il a su imaginer précisément ce que je devais faire pour revenir dans la course ».

Pour cet album-ci aussi, Jean-Claude Ghrenassia a su dénicher les collaborations qui allaient permettre à son père de renouer avec ses plus grandes chansons. Ainsi, le chanteur Khaled contribue-t-il à sa chanson « L’Oriental » : « Il se trouve que mon fils avait travaillé sur le dernier album de Khaled », poursuit Enrico. « Jean-Claude lui a alors proposé d’enregistrer ce titre avec moi. Et Khaled a immédiatement accepté. Il est vraiment fabuleux ce mec. Et il me respecte énormément, car il aime aussi ce que je chante comme moi je peux aimer ce qu’il chante ».

Comme chez lui en Israël

Il y a toujours cet aspect émotionnel de voir un Juif et un Arabe partager le même micro. Car à chaque fois que Macias a tenté de chanter avec un chanteur du Moyen-Orient ou magrébin, ça a toujours posé un problème. Mais avec Khaled, cette fois, c’était différent, « c’était un vrai bonheur ». On retrouve aussi sur l’album la jeune Franco-Marocaine Sofia Essaïdi… « Elle est magnifique ! », s’enthousiasme le chanteur. « Sur ce CD, j’ai réuni des Beurettes, des Français de souche, deux Israéliennes Riff Cohen et Cabra Casay… c’est bien entendu Jean-Claude qui les a trouvées. Le courant est bien passé lorsque j’ai chanté avec elles. Riff est franco-israélienne donc elle parle français, par contre Cabra parle un peu moins bien… et j’avoue ne pas être le roi de l’anglais. D’ailleurs, à chaque fois que j’ai voulu chanter en anglais, ça a toujours été la grosse rigolade, non seulement dans l’orchestre, mais aussi dans le public ! ».

Enrico Macias s’est souvent produit en Israël et avoue se sentir « comme chez lui, à la maison là-bas » depuis son tout premier spectacle donné au Ekhal Atarbout de Tel-Aviv en 1965, où il était parvenu à réunir ensemble Juifs sépharades et ashkénazes. Désormais, lorsqu’il monte sur scène en Israël, c’est devant un public aussi mélangé en âges, embrassant au moins quatre générations devant lesquelles il est fier d’incarner toute cette tradition née de la musique arabo-andalouse.

« Il faut toujours se rappeler d’où on vient, qui on est et ce qu’on va être, parce que le présent n’existe pas », conclut Enrico Macias. « Le présent disparaît en deux secondes et devient le passé. Il ne reste alors que l’avenir, pour lequel on travaille, pour nos enfants, pour nos petits-enfants. Moi, je crois autant au passé qu’au futur, et c’est donc normal que j’évoque sans cesse ma judéité, car il ne faut jamais se renier ».

CD de Enrico Macias, Venez tous mes amis, AZ (Dist. Universal)

Jeudi 6 décembre 2012
Gérard Bar-David
Aericle paru sur le site CCLJ : http://www.cclj.be/article/1/3897

04 déc 2012 ⋅ par

Véritable star de la chanson française, Enrico Macias, chanteur, musicien, compositeur et acteur français fête cette année ses 50 ans d’une brillante carrière. 50 ans qu’il cherche à donner du bonheur au public avec une véritable ferveur.

Il nous dévoile son nouvel album Venez tous mes amis. Une exploration gourmande, fraternelle, chaleureuse

Une rencontre riche en émotion avec tribunejuive.info pour évoquer le riche passé de l’artiste, ses souffrances, ses joies, mais aussi  le présent et l’avenir proche.

Tribunejuive.info : 50 Millions d’albums vendus en 50 ans de carrière. Un talent intact et des chansons indémodables qui ont fait le tour de la planète. Quel est votre secret ?

Enrico Macias : Cinquante ans, c’est traditionnellement un jubilé donc ça se fête

Tout ce que je peux dire c’est que le fait de durer aussi longtemps est un grand bonheur. La longévité, c’est de la chance, ça vient d’une force extérieure qu’on appelle Dieu ou le destin

Le respect et l’amour que j’ai pour mon public, celui-ci me le rend bien

Quand je chante, les gens aiment mon authenticité, ma sincérité    .

Mon souci c‘est de me renouveler en gardant le même style, créer des chansons fortes qui touchent le cœur de chacun, et qui le touchent durablement. Je suis resté dans mon registre, attaché à mes racines musicales, et c’est un exercice très difficile

J’ai une bonne image dans la profession,  j’incarne les valeurs de la famille, je rassure.

TJ.INFO : Aimerez vous poursuivre l’aventure au cinéma ?

E.M : Quand je me suis échappé de la chanson pour le cinéma, ce fut une grande récréation pour moi, une expérience fantastique. J’ai beaucoup aimé jouer la comédie c’est une autre musique dans laquelle je me sens bien. Je pense avoir des dispositions pour cela il y a eu l’adhésion immédiate du public. J’aimerai poursuivre l’aventure mais avec des rôles plus élaborés, on peut faire rire et donner de l’émotion mais toujours avec de l’espoir

TJ.INFO : Avec cet album, “Venez tous mes amis » vous revisitez votre répertoire qui a marqué toute une génération et interprétez des duos avec divers artistes. Pourquoi ?

E.M : Pour l’occasion je reviens avec mon répertoire dans de nouveaux arrangements de mon fils, le contrebassiste et producteur Jean-Claude Ghrenassia, associé pour l’écriture des cordes à Jean Claudric, artisan de beaucoup de mes succès historiques. J’interprète quatorze de mes compositions, mes plus grandes chansons en duos avec des copains de toujours et de jeunes amis. On y retrouvera Adieu mon pays” avec Cali, “L’Oriental” avec Khaled, “Les Filles de mon pays” avec Dany Brillant, “Les Gens du Nord” avec Carla Bruni, “Le Mendiant de l’amour” avec Mikael Miro, “Dis-moi ce qui ne va pas” avec Natasha Saint Pier., je partage un regard singulier sur mon pays natal en chantant avec Serge Lama L’Algérie, une chanson qu’il a créée.

En fait, c’est une exploration originale d’une œuvre fraternelle et chaleureuse à l’image de l’homme que je suis, c’est un cocktail qui ne laisse pas indifférent.

TJ.INFO : Pourquoi avoir proposé à Carla Bruni de chanter avec vous en duo ? Est-ce en raison de votre proximité avec l’ancien président de la République

E.M : C’est vrai que je suis très proche de Nicolas Sarkozy  Nous défendons les mêmes valeurs, la fidélité en amitié, voilà, c’est pour ça que je l’aime J’ai connu Carla Bruni avant même qu’elle ne devienne l’épouse de Nicolas Sarkozy. J’ai fait une émission à la télévision avec Line Renaud en 2004 pour Solidarité Sida et j’ai chanté en duo avec elle  Les gens du Nord. C’est cette chanson que nous avons choisi d’interpréter ensemble au moment de l’élaboration du disque quand je l’ai invitée à y participer et cela donne un très beau duo.

TJ.INFO : Quelle est la chanson à laquelle vous êtes le plus attaché ?

E.M : Je n’ai rien oublié de mes débuts je les aime toutes, mais c’est avec Adieu mon pays que j’ai commencé ma carrière de chanteur en France et qui a eu le succès que l’on sait. Elle a été la chanson qui m’a révélé au grand public, elle est mon porte-bonheur

TJ.INFO : Cet album est-il un adieu ?        

E.M : Bien au contraire, ce disque est un nouveau tremplin, un deuxième souffle. J’ai toujours envie d’écrire des chansons, de chanter et de multiplier les tournées partout dans le monde

TJ.Info : Regrettez-vous encore de ne pas avoir chanté en Algérie, votre pays natal ?

E.M : je suis le symbole de l’exil. Oui, le fait d’avoir quitté mon pays, de ne pas pouvoir y retourner depuis 1961, je vis cela très mal. Je me sens vexé, humilié, insulté mais je garde l’espoir. C’est une très-très grande blessure. Mais j’arrive à me soigner par la musique et par l’amour des gens. Je sais que tôt ou tard la volonté du peuple s’exprimera et que cette blessure sera guérie

TJ.INFO : Israël a toujours occupé une place de choix dans votre cœur et dans votre carrière. Que pensez-vous des derniers événements ?

E.M : Je n’ai jamais caché mon profond attachement à Israël. Le peuple juif a toujours vécu des périodes difficiles, mais on est toujours là. Dieu nous protège et remplit son contrat. Je soutiens mes frères, je suis tout près  d’eux. Je suis contre la violence je ne considère pas qu’Israël attaque les palestiniens, bien au contraire, il doit défendre sa sécurité et celle de ses habitants. Les palestiniens veulent passer pour des victimes aux yeux du monde, ils utilisent très bien les medias pour cela. Il y a des influences néfastes pour les deux parties Quand vous voyez le président d’un Etat arabe comme la Syrie massacrer son propre peuple, je pense que la communauté internationale voit réellement comment se passent les choses. Mais j’ai confiance, les choses sont en train de bouger, j’aimerai que les arabes pensent comme moi

T .J.INFO Même si vous vous défendez de faire de la politique, en homme de cœur, vous cherchez à faire passer vos idées de paix et de solidarité en parcourant la planète .Vous êtes ambassadeur pour la paix à l’Onu, une nomination prestigieuse ?

E.M : Je prône l’amour et la paix, c’est mon combat permanent Je veux faire partie de ces gens qui ont apporté quelque chose à l’humanité ».
La défense des enfants dans le monde; c’est essentiel. J’accompagne toujours ce que je dis dans mes chansons ou mes interviews, par des actes

En 1978, j’ai été invité par le président Anouar El Sadate à me rendre en Egypte où je me suis produit devant 20.000 personnes au pied des pyramides, et mon message était celui de la paix. « Aimez-vous les uns les autres » Kurt Waldheim, alors secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies me remet en novembre 1980 le titre de « Chanteur de la Paix » et en 1997, j’ai été intronisé par Kofi Annan, le Secrétaire général de l’Onu, Ambassadeur itinérant pour promouvoir la paix et la défense de l’enfance dans le monde ».

TJ. INFO : Vous êtes de retour à l’Olympia pour un concert unique ?

E.M : Après m’être produit du 7 au 9 septembre, sur la mythique scène de l’Olympia, un endroit que j’adore, j’ai voulu poursuivre avec éclat cet anniversaire en offrant à mon public la possibilité de me voir sur scène pour une rétrospective, une soirée hommage toute en émotion.  Je donnerai un concert exceptionnel le 22 Janvier

Un Rendez-vous à ne pas manquer.

Propos recueillis par Sylvie Bensaid

Photos : Studio Lehaim 0660769060

Article paru sur TJ INFO ; http://www.tribunejuive.info/spectacles/50-ans-de-carriere-pour-une-legende

Le chanteur qui célèbre ses cinquante ans de carrière donnera un concert à Hyères, en hommage aux deux gendarmes assassinées dans le Var. Au profit de l’association Étoiles bleues

Enrico Macias célèbre cette année ses cinquante ans de carrière. Une vie de musique et de partage, à la rencontre de son public. Il a chanté l’exil et la tolérance. La nostalgie et la paix. Quand deux femmes gendarmes ont été assassinées à Collobrières, le 15 juin dernier, il a été ému et choqué. Quand on lui a proposé de tendre la main à l’association qui se bat aujourd’hui pour faire vivre leur mémoire, il a aussitôt accepté. Tout simplement. Et les choses sont allées vite.

Depuis les premiers contacts mi-octobre, l’idée d’un concert a germé. Très vite l’infrastructure du spectacle s’est mise en place. Ce sera au casino d’Hyères.

Avec la complicité du producteur Charley Marouni, et celle du fils d’Enrico Macias, Jean-Claude Ghrenassia. Sur scène, il y aura aussi le musicien et ami Mickaël Modrany, qui a œuvré pour que cette soirée existe.

Ce concert « Deux voix pour deux étoiles » aura lieu le 21 décembre. Un concert pas comme les autres.

L’assassinat d’Alicia Champlon et Audrey Bertaut a provoqué un choc dans l’opinion publique. Deux femmes gendarmes abattues, de manière très violente. Vous aussi avez été choqué ?

J’ai appris avec beaucoup de peine ce qui est arrivé. Deux gendarmettes lâchement assassinées. Ce sont deux innocentes qui sont parties pour rien. J’ai horreur de la barbarie. Elles n’ont rien fait. Elles n’étaient même pas en service commandé. Elles ne devaient pas risquer leur vie ce soir-là.

Comment avez-vous connu l’association Étoiles bleues ?

Une connaissance m’a remis le bracelet bleu de l’association. Au départ, c’était juste pour faire une photo. J’ai complètement adhéré. J’ai promis de faire quelque chose pour elles. On m’a proposé un concert et j’ai accepté.

C’est un geste très généreux.

Ce n’est pas un cadeau, c’est presque rien ! Si je pouvais faire quelque chose pour que ces choses-là n’arrivent pas. C’est juste une idée pour faire du bien.

Comment voyez-vous ce concert ?

Ce ne sera pas un moment triste, pas du tout. Je veux que ce soit la fête, car la fête, c’est l’espérance. Et ce sera en leur honneur. Mais ce sera quand même un concert un peu différent des autres.

Avez-vous déjà choisi les morceaux que vous jouerez ?

Des chansons anciennes et des nouvelles, c’est toujours un mélange savant. Je chanterai une chanson en particulier pour Alicia et Audrey. Peut-être « Malheur à celui qui blesse un enfant ». Ou plutôt « Un berger vient de tomber », chanson que j’ai écrite en hommage au président Sadat assassiné*.

Les bénéfices de la soirée seront offerts.

Bien sûr ! Les musiciens seront payés, moi je viens gratuitement.

Vous célébrez vos cinquante ans de carrière. C’est une vie !

Je ne peux pas m’imaginer me lever le matin et ne pas chanter. Je ne peux pas m’arrêter. Je le ferai tant que je le pourrai. Je pars prochainement pour Londres, où je vais chanter le 8 décembre. [Le 22 janvier, le chanteur sera à l’Olympia à Paris].

*Le président égyptien (prix Nobel de la paix) a été assassiné en 1981 par des intégristes musulmans, opposés aux négociations de paix engagées avec Israël.

 

Article paru sur le site de Var Matin CLIQUEZ ICI

Enrico Macias, qui prépare son retour à l’Olympia en 2013, est à Saint-Amand aujourd’hui. Non pas pour répéter ses gammes mais pour dédicacer son nouvel album, « Venez tous mes amis », à l’espace culturel du magasin Leclerc. Rencontre avec ce chanteur engagé de 73 ans, ambassadeur de la paix pour l’ONU, venu fêter ses cinquante ans de carrière dans une région où il se sent chez lui depuis 1967, lorsqu’il interpréta « Les gens du Nord ».

Reconnu internationalement, cet artiste a passé plus de cinquante années sur scène. A l’occasion de son concert à Londres le 8 décembre prochain, il nous raconte en toute simplicité sa vie et ses nouveaux projets

Dans votre album de duos vous partagez des titres avec de nombreux artistes, avez-vous prévu un duo en live lors de ce concert à Londres ?
Non pas pour l’instant. Malheureusement personne n’était disponible ce jour-là. Je serai uniquement accompagné de mes musiciens.

Quelles chansons avez-vous prévu de chanter à Londres ?
Je vais faire pratiquement le même tour de chant que j’ai fait à l’Olympia, il n’y a pas très longtemps. J’ai essayé de traduire le plus possible mes cinquante ans de carrière, en choisissant des chansons phares pour bien montrer mon parcours.

Vous chantez dans six langues différentes, est-ce une façon de toucher vos différents publics ? La langue est-elle une barrière en chanson ?
Il y en a certaines que je parle au quotidien, l’hébreu et l’arabe sont les langues de mes racines. Mais je ne les parle pas toutes… Par exemple le japonais, je ne le parle pas du tout mais je chante dans cette langue ! Disons que je considère la musique comme étant le meilleur langage car elle facilite l’échange entre les personnes.

Après être arrivé à Paris à 24 ans sans argent ni attache, quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui viennent s’installer dans un autre pays ? Comme les Français qui viennent à Londres par exemple.
Déjà je les félicite d’avoir le courage de s’expatrier, ce sont des gens qui servent l’universalité. Ils sont ouverts, ouverts à d’autres horizons et ne s’arrêtent pas aux frontières. Aujourd’hui je tire plutôt des conclusions de mon expatriation car je suis venu malgré moi. On m’a forcé à venir en France, c’est différent.

On connait votre attachement à votre terre d’origine,  c’est un thème qui apparaît beaucoup dans vos chansons. Que pensez-vous de l’engagement des jeunes d’aujourd’hui en Algérie ?
La situation n’est pas brillante, parce qu’elle ne permet pas aux jeunes de s’exprimer complétement et librement. Il n’y a qu’une seule religion, qu’un seul parti politique, tous les autres partis politiques ne sont pas considérés. C’est très difficile !
Ce que je regrette avec l’Algérie, c’est que c’est un très beau pays qui a beaucoup de richesses mais elle ne les exploite pas assez.

Récemment vous êtes apparu dans trois films ces dernières années,  dont La Vérité si je mens 3 où vous aviez un rôle important. Qu’est-ce que vous apportent ces nouvelles expériences ?
C’est une aventure fantastique, dans la mesure où je ne pensais pas que j’allais me régaler autant qu’avec ma guitare ou quand je chante. Pour moi le cinéma c’est une récréation, surtout dans ces rôles-là. On rigolait bien avec toute l’équipe, même en dehors des tournages.

Après avoir marqué des générations avec vos chansons émouvantes, vous montrez cette fois un aspect comique, est-ce une autre facette de votre personnalité que vous dévoilez au public ? Si oui, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?
Il se trouve qu’au cinéma je m’exprime mieux quand c’est comique, c’est naturel pour moi. On ne pense pas à me donner des rôles pour émouvoir, car je pense l’avoir déjà fait assez dans mes chansons. Peut-être que je n’ai pas assez fait rire dans mes chansons, c’est aussi pour élargir la palette un peu plus complète de mes possibilités. J’avais envie de le faire avant, mais on ne m’en avait jamais donné l’occasion.
Mais la musique c’est très différent, je n’ai pas le même ressenti sur scène et sur un tournage.

Etes-vous souvent venu ici ? Que pensez-vous de Londres, des Anglais et la culture britannique ?
Je trouve qu’on s’y amuse beaucoup. Londres ça bouge tout le temps. Alors là je ne me rappelle pas du nom du quartier, ça fait longtemps que je n’y ai pas été, mais il y avait beaucoup de restaurants asiatiques. Ça grouille, il y a de l’animation en permanence. C’est très vivant, il y a beaucoup d’artistes et de spectacles. Pour les Anglais, c’est un peuple qui représente le fair-play, la courtoisie. Vous savez les peuples qui ont un roi ou une reine, sont des peuples nobles.

Quelles sont les grandes figures britanniques pour vous ?
Sans réfléchir les Beatles, bien sûr !

Pour les curieux, voici un petit bijoux de l’INA, une vidéo trouvée sur le net où Enrico Macias est en duo avec notre Cloclo national. Une façon de nous rappeler la longue carrière d’Enrico Macias ! cliquez ici

propos recueillis par Manon Lunven

Samedi 8 décembre à 20h30, Hilton London Metropole, 225 Edgware Road, W2  1JU, Edgware Road.
Entrée  : de £40 à £100.
020 8201 7441/2

 

Article paru sur le site des Français à londres : http://www.ici-londres.com/article/26/11/2012/enrico-macias–toujours-proche-de-ses-racines/558

Artiste à la bonne humeur communicative, Enrico Macias n’a pas eu de mal à être entouré d’une foule de personnalités sympathiques et talentueuses, afin de lui faire un bel honneur. Le fameux chanteur de 73 ans originaire de Constantine en Algérie a passé un moment chaleureux sur le canapé rouge de l’émission de Michel Drucker, Vivement dimanche, lors de l’enregistrement de l’émission le 21 novembre.

Pour ses cinquante ans de carrière, le chanteur vient de publier un album de duos, Venez tous mes amis, qui réunit quatorze de ses grands succès interprétés par autant d’invités parmi lesquels Sofia Essaïdi, Cali, Dany Brillant, Gérard Darmon, Khaled, Riff Cohen, Serge Lama et Liane Foly, tous présents lors de l’enregistrement de l’émission Vivement Dimanche pour chanter avec lui. Pas de Carla Bruni-Sarkozy néanmoins, elle qui reprend avec Enrico Macias Les Gens du Nord, un titre qu’ils avaient déjà chanté en 2004 à la télévision pour Solidarité Sida. Enrico Macias n’est pas peu fier de présenter ce disque : « C’est un cadeau que les nouvelles générations de chanteurs me font. Ils l’ont fait en redonnant un nouveau souffle à mes chansons« , dira-t-il à l’AFP. Un beau moment musical et amical qui a ravi le présentateur de France 2, féru de rencontres bienveillantes et de conversations agréables………….

 

La suite de l’article et de très belles photos sur le site de Pure People : http://www.purepeople.com/article/sofia-essaidi-liane-foly-dany-brillant-reunis-pour-leur-ami-enrico-macias_a110715/1

Retenez bien cette date

Vendredi 18 Janvier 2013

L’émission « Empreintes » sur France 5 (21h30) nous fera l’immense plaisir de diffuser un tout nouveau documentaire

ENRICO MACIAS « LA VIE EN CHANSONS »

réalisé par Ugoprod et Vanglabek films

Un film superbe avec des séances inédites réalisées par Antoine Casubolo Ferro.

Nous vous rappelerons l’évènement, n’ayez crainte.

Mais nous voulions partager avec tous nos visiteurs cette très heureuse nouvelle

Enrico Macias était l’invité, Lundi 19 novembre 2012, de l’émission de France 2, « CD’Aujourd’hui » pour la sortie de son nouvel album
« VENEZ TOUS MES AMIS »

Vous pouvez revoir l’émission ICI

François Alquier (alias Mangor) nous fait l’immense plaisir de nous dévoiler les coulisses du tournage en photos sur son blog

Cliquez vite ! Vous allez vous régaler au bout de ce lien

Un grand merci à François Alquier

S’exprimant à l’occasion de ses cinquante ans de carrière, Enrico Macias a déclaré qu’il vivait très mal pour n’avoir pu revenir en Algérie depuis 1961. L’artiste a indiqué qu’il ne ferme pas la porte à l’avenir et ce, malgré son âge.

Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, est né à Constantine le 11 décembre 1938. Toute sa famille a vécu à Constantine et il en est de même pour son père Sylvain et de sa mère Susane Zaouch. Enrico Macias a quitté l’Algérie le 29 juillet 1961 et depuis il n’est pas retourné. «Je me sens vexé, humilié et insulté de n’avoir pas pu retourner en Algérie. «Je pense que le peuple algérien, qui ne peut me voir depuis tant d’années, l’est aussi. Je pense qu’un jour, ça va changer», a-t-il indiqué. «J’ai été le symbole de l’exil et j’aimerais devenir le symbole de la réconciliation de tous les enfants d’Algérie, les Pieds-Noirs, les harkis, le peuple algérien», a ajouté Enrico Macias. Ce dernier a estimé que des groupes extrémistes «voient très mal» sa venue dans sa terre natale.
Interrogé sur Israël, Enrico Macias a déclaré qu’il a toujours défendu son peuple mais les Palestiniens également. «J’estime qu’ils doivent avoir un pays eux aussi», a-t-il ajouté. «On peut très bien vivre ensemble, Israéliens et Palestiniens. Je suis un homme tolérant. Mon message a toujours été universel», rappelle Enrico. Chantre de l’amour, de la fraternité et de la paix, Enrico Macias se déclare convaincu «qu’on ne peut pas vivre heureux sans échange avec les autres».
Invité par le président de la République à Monaco, Enrico Macias devait se rendre en Algérie le 16 mars 2000. Malheureusement, la tournée qui devait avoir lieu n’a pu être effectuée en raison d’une grande campagne menée contre lui surtout par les militants du courant islamiste en Algérie. A l’époque les Constantinois et les milliers d’Algériens ont émis leur vœu d’accueillir le chanteur. Pourquoi pas, surtout lorsqu’on sait que des milliers d’Algériens à l’étranger entretenaient des relations d’amitié et de fraternité avec lui. Il en est de même pour les grands chanteurs algériens dont Khaled, Mami, Faudel et les autres. Les artistes algériens animent toujours des soirées artistiques avec Enrico Macias en France et à l’étranger. A chaque événement, les artistes algériens accompagnés d’Enrico Macias, attiraient d’immenses foules sous les youyous stridents des femmes et des tonnerres d’applaudissements des fans des chansons algériennes. Au Maroc, Enrico a déclaré à ses fans marocains qu’il est Algérien et que son rêve était de se rendre dans son pays pour chanter devant son peuple. Que ce soit en Algérie, en France ou ailleurs, des millions d’admirateurs d’Enrico Macias rêvaient et attendaient eux aussi le jour «J», celui de voir l’enfant de Constantine fouler la terre où il est né. Pour l’instant, aucune autre date n’a été prévue mais le chanteur garde toujours espoir de revenir en Algérie.

Moncef R.

Article paru sur le site « La nouvelle République » : http://lnr-dz.com/index.php?page=details&id=19590

[audio:https://enricomaciasloriental.fr/WordPress/wp-content/uploads//2012/11/passionclassique12112012.mp3]

 

Enrico Macias était, hier soir, l’invité d’Olivier Bellamy dans son émission « Passion classique » pour la radio « Classique »

Une très belle émission et une interview d’une rare qualité dans une ambiance de respect et de sérénité

Merci monsieur Bellamy

Enrico Macias fête ses 50 ans de carrière avec un album de duos « Venez tous mes amis »

20 minutes : Vous avez remarqué la petite foule quand vous êtes arrivé dans les locaux de 20 Minutes ! Ça va ? Pas trop dur à vivre la notoriété ?

EM : C’est un truc qui me fait plaisir, évidemment. Au début, j’ai beaucoup souffert de l’indifférence. Je me disais : « A quoi ça sert d’enregistrer un disque si le gens ne le partagent pas avec moi ? » Du coup, quand ils ont commencé à partager avec moi, je ne les ai plus lâchés !

20 minutes : Vous fêtez vos 50 ans de carrière avec un nouvel album, Venez tous mes amis, qui sort le même jour que celui de Johnny, le 12 novembre. Vous l’aimez bien ?

EM :  On n’a pas le même style, mais Johnny est comme moi, un artiste authentique. Et puis on est des bêtes de scène. Les chanteurs qui durent sont ceux qui se donnent sur scène. On ne peut pas faire carrière juste avec de bons disques : en studio, on peut recommencer trois fois les prises, on peut arranger les choses avec les nouvelles technologies. Les gens veulent savoir que vous êtes vraiment bon. Donc, sur scène.

20 minutes : Pourquoi avez-vous voulu faire un album de duos ?

EM : Oh, c’est un concept à la mode. Je n’avais jamais voulu le faire. Mais je me suis dit que pour les 50 ans, ça valait le coup de faire participer des stars et des débutants qui feraient revivre mes chansons par leur talent.

20 minutes :  Parmi ces chanteurs, Carla Bruni. Vous n’en avez pas assez qu’on rigole sur votre soutien à Sarkozy en 2007 ?

EM : Mais ça n’a rien à voir ! Je les connaissais tous les deux avant qu’ils ne se connaissent. On avait chanté une fois ensemble « Les gens du Nord » à la télévision. Du coup, on le reprend là. C’est un rêve de chanter cela avec elle.

20 minutes : La télé, c’est un exercice que vous aimez bien…

EM : J’adore la télé, et tout le monde m’adore à la télé. On m’a proposé de faire une émission de téléréalité, mais il y a quand même d’autres moyens de défendre ses valeurs et de se faire connaître.

20 minutes : Au cinéma, on vous a vu dans La Vérité si je mens. Vous prévoyez d’autres rôles ?

EM : J’ai adoré l’expérience. Mon rêve, c’est de faire une comédie musicale au cinéma. Le problème, c’est de trouver le financement.

Propos recueillispar Alice Coffin
Voir l’article ICI : http://www.20minutes.fr/article/1041172/8239johnny-moi-betes-scene8239