Enrico Macias et Antoine Casubolo Ferro

Nous vous avons, ici même, dès novembre dernier, annoncé la diffusion d’un nouveau film documentaire sur notre chanteur préféré.

Jeudi 10 janvier, avait lieu au siège de la SACEM à Neuilly sur Seine, l’avant-première de ce documentaire réalisé par Antoine Casubolo Ferro et coproduit par UGOPROD et VANGLABEKE Films, avec la participation de France Télévisions, du CNC et de la SACEM.

ENRICO MACIAS LA VIE EN CHANSONS

Enrico Macias, qui n’avait pas vu le film auparavant, était, bien entendu, l’invité d’honneur de cette soirée qui réunissait autour de lui ses enfants, Jocya et Jean Claude, ses amis parmi lesquels Jean Claudric, Charley Marouani, Régis Talar, et ses fans.

La projection a été précédée d’une présentation du directeur de la SACEM et d’un très bel éloge de son président d’honneur, Claude Lemesle. Ce célèbre parolier, ami de longue date d’Enrico, a notamment souligné la « triple empreinte laissée par l’artiste dans le monde de la chanson : l’empreinte musicale de ses mélodies ensoleillées influencées par son héritage arabo-andalou, l’empreinte vocale d’une voix reconnaissable entre toutes et l’empreinte humaine d’un message d’amitié et de fraternité entre tous les peuples et les communautés ».

Antoine Casubolo qui a ensuite présenté son film a expliqué, qu’à l’âge de 6 ans, il croyait que la chanson « Adieu mon pays » était pour sa maman qui venait de quitter la Tunisie et qu’il pensait qu’Enrico était son Tonton. Ainsi, depuis toujours, Enrico Macias faisait partie de sa famille.

Réalisé dans le cadre de la collection de documentaires « Empreintes » de France 5 présentée par Annick Cojean,  ce film de 50 mn est un témoignage, tantôt  drôle, tantôt émouvant, du parcours exceptionnel d’un enfant de Constantine, tombé dans la musique dès sa naissance, et forgé par une histoire personnelle qui lui a enseigné l’amour de son prochain dans le respect et la fraternité.
Il nous retrace le parcours d’un homme qui, bien que souvent brocardé pour ses idées taxées de démagogues, a su garder son authenticité, la mémoire de ses racines, l’amour de sa famille, et poursuivre, malgré les épreuves, son combat pour la paix avec pour seules armes sa fidèle guitare et sa voix, toutes deux aux sonorités si chaudes et uniques, pour délivrer son message universel.

Enrico dit d’ailleurs de lui-même : « Toute ma vie, j’ai été un pont entre tous les conflits pour essayer de réunir tout le monde. Il ne faut pas oublier que je suis né dans une ville pleine de ponts. Alors je suis un homme de ponts ».

De chanson en chanson, de musique en musique, ce film nous fait voyager de nostalgie en airs de fêtes mais nous laisse toujours l’espoir d’un monde meilleur au son de la voix ensoleillée de ce chanteur qui a su si bien relier l’orient et l’occident.

Les invités qui sont passés, durant ces 50 mn, du rire à l’émotion pour finir avec quelques perles de larmes au coin des yeux, a salué par un tonnerre d’applaudissements à la fois le travail du réalisateur qui a su tracer ce si touchant portrait,  et l’œuvre de l’artiste qui lui, a su conquérir le cœur des foules.

Profondément ému lui aussi par ce double hommage, Enrico Macias est ensuite monté sur scène et, en remerciement, mieux que des mots, il a pris sa guitare et il a chanté quelques-uns des nombreux succès qui ont jalonné ces 50 ans de carrière et 50 millions de disques vendus

 

Nous ne saurions que vous recommander de ne pas rater la diffusion de cette émission sur France 5

Empreintes « Enrico Macias La vie en chansons »

VENDREDI 18 JANVIER 2013 à 21h30

et rediffusion

DIMANCHE 20 JANVIER 2013 à 7h45

 

Merci à Antoine Casubolo pour cette belle réalisation

Et Merci Enrico pour ces 50 années de bonheur

Que ça dure ainsi jusqu’à 120 ans !

Chanteur à succès, aimé sur les deux rives de la Méditerranée, Enrico Macias rêve de retourner sur les traces de son enfance et chanter en Algérie. En attendant de pouvoir le faire, c’est sur France 5 qu’il livre ses confessions intimes.

Paris. De notre correspondant   Jeudi dernier, dans l’auditorium comble de la SACEM, à Neuilly, était projeté en avant-première le documentaire du magazine Empreintes de France 5, consacré à la star des pieds-noirs, Enrico Macias, 74 ans, 50 ans de carrière et 50 millions d’albums vendus dans le monde. Ah ! Qu’elles sont jolies les chansons d’Enrico ! Elles ponctuent l’émission, intitulée justement «Une vie en chansons», programmée pour vendredi 18 janvier et rediffusée le 20 janvier. A la SACEM (organisme protégeant les droits d’auteur des artistes français), on se serait cru à un de ces mariages où les proches des mariés  projettent un film de leur vie concocté en douce, retraçant leur parcours jusqu’à ce jour de noces, faisant rire et pleurer l’ensemble des convives. C’était un peu pareil : Enrico, au cinquième rang, n’avait pas vu le film réalisé par Antoine Casubolo-Ferro. Il se murmurait déjà  que c’était l’une des plus «belles empreintes» de la collection.

Tout autour, avaient pris place sa famille, sa fille qui fêtait ce soir-là ses cinquante ans, son fils Jean-Claude, musicien lui aussi, mais qui a préféré la contrebasse à la guitare ou au mandole, «par amour du jazz», des petits-enfants, des proches et des fans de toujours, Manou Roblin,  la veuve de Jacques Demarny, parolier historique d’Enrico Macias, avec Pascal-René Blanc, que le chanteur cite beaucoup dans le sujet. Claude Lemesle, président d’honneur de la SACEM, eut ces mots qui précédèrent la projection, sans savoir qu’ils résumeraient si bien la construction même du sujet. S’adressant à Enrico Macias : «Tu es une empreinte musicale. Tes chansons te ressemblent et nous pénètrent. Une empreinte vocale. Il suffit d’écouter la radio pour savoir que c’est rare. Tu as donné tes chansons au peuple. D’abord, les rapatriés, puis pour toute la France. Et tu as étendu cette trace de façon internationale.» Réponse du musicien : «La SACEM est la première maison qui m’a accueilli à mon arrivée d’Algérie et où je me suis senti protégé.»

«La musique, c’est mon médicament»

Enrico n’a jamais pu y retourner depuis le départ précipité en 1962. Alors, forcément, toujours ce soir-là à la SACEM, les derniers mots du réalisateur, Antoine Casubolo-Ferro, ont eu un écho particulier : «En 1963, j’avais 16 ans. Je croyais que la chanson J’ai quitté mon pays était pour ma maman qui venait de quitter la Tunisie.» On comprit aussitôt que ce film avait constitué pour lui aussi une œuvre intime, où Enrico Macias, né Gaston Ghrenassia, à Constantine, le 11 décembre 1938, parlait à travers lui de l’histoire de tout un pan de la population française. La force du sujet est de nous faire rire. Il y a de la mélancolie, forcément de la nostalgie, mais aussi beaucoup de légèreté grâce à la faconde de l’artiste et cette musique contagieuse qu’il a le don de jouer, le malouf, répertoire arabo-andalou de Constantine. «La musique, c’est mon médicament», dit celui qui fut révélé par l’émission Cinq colonnes à la Une en chantant Adieu mon pays. Ses pérégrinations chromatiques révèlent les états d’âme, les convictions de celui qui veut être avant tout le chanteur de la fête. Les gens du Nord, Les filles de mon pays, Le Mendiant de l’amour, mais aussi Un berger vient de tomber, écrite quand le président égyptien, Anouar El Sadate, a été assassiné, et enfin Le voyage, titre phare de son album Oranges amères, chanté en 2008, après que les islamistes lui aient interdit d’aller en Algérie où le président Bouteflika l’avait pourtant officiellement invité.

Yacine Farah

Article paru le mardi 15 janvier 2013 sur El WATAN : http://www.elwatan.com/hebdo/france/revoir-sidi-mabrouk-et-mourir-15-01-2013-199529_155.php

11/01/2013 – photo © Benjamin Marciano
Enrico Macias fête ses cinquante ans de carrière avec son album de duos Venez tous mes amis. Ses amis s’appellent : Carla Bruni, Cali, Dany Brillant, Corneille, Khaled, Gérard Darmon, Dani, Natacha St-Pier, Serge Lama, Valérie Lemercier et Liane Foly. Interview donnée pour l’émission de RFI, La Bande Passante.

RFI Musique : « Chansons tristes ou chansons gaies, moi je chante ce qu’il me plait / c’est la musique qui m’affole, musique orientale ou espagnole ». C’est toujours comme ça aujourd’hui ?
Enrico Macias : Toujours. Ça n’a jamais changé. Depuis que je suis adolescent, je fais de la musique. J’ai toujours aimé la musique. Je n’ai jamais pu concevoir ma vie quotidienne sans musique, jamais. Parfois je me dis que cela va peut-être s’arrêter un jour, je ne sais pas … Quand je me réveille le matin, automatiquement je pense à la guitare, à la musique. Je prends ma guitare et j’écris des chansons.

L’Oriental, c’est une chanson dont la version originale date de 1962. La version 2012 de cette chanson est interprétée avec Khaled. Est-ce que comme vous, l’interprète d’Aïcha ressent le besoin de retourner chanter en Algérie ?
Lui, il y va tout le temps. Il y retourne quand il veut. Moi malheureusement, ce n’est pas mon cas. Je ne peux pas y retourner comme je veux.

Vous en êtes toujours attristé ?
J’en suis malheureux et affecté. Finalement, mon retour en Algérie coïncidera certainement avec la réconciliation de tous les enfants d’Algérie, y compris les pieds-noirs et les rapatriés, mais aussi les harkis. Je veux réunir tout le peuple, le peuple algérien dans son ensemble qui, lui, désire mon retour ardemment. Il n’y a pas que moi qui suis frustré, il y a tout le public.

Autre ami : Cali, le chanteur qui sort un nouvel album intitulé Vernet-les-Bains. C’est le village qui l’a vu grandir, un peu votre Constantine quelque part. Adieu mon pays est la chanson en duo avec Cali. Vous n’avez pas écouté la version originale avant d’enregistrer cette version duo
Absolument pas.

Vous ne vouliez pas le faire ?
Non, je voulais m’imprégner du nouvel arrangement. Et puis surtout de la présence de Cali avec moi qui m’a vraiment agréablement surpris. Je ne pensais pas qu’un jeune de sa génération pouvait chanter Adieu mon pays, avec moi. Et si bien, avec émotion, avec originalité aussi, et surtout avec sa propre personnalité.
 
Autre « ami », Dany Brillant. Un duo éclatant avec ce Juif tunisien pour Les filles de mon pays. Vous vous êtes bien amusés tous les deux, cela se sent dans le morceau…  
Oui, nous nous sommes amusés parce que je m’entends bien avec lui. Moi je le tutoie comme si c’était mon fils. Et lui me vouvoie tout le temps ! Je lui dis « Mais arrête de me vouvoyer ». Il me dit « Non je ne peux pas faire autrement. Vous êtes mon maître. Vous êtes ceci, vous êtes cela ». Ça m’a beaucoup touché. Mais par contre, il s’est déridé. Quand on était dans le studio, il m’a étonné. Il me semblait qu’on était sur scène ou qu’on était vraiment en train de boire un coup ensemble, dans un bar.
 
Sur ce nouvel album Venez tous mes amis, on retrouve Corneille. Ce chanteur d’origine rwandaise qui a une enfance difficile…
C’est vrai. Je l’ai vu une fois quand il a raconté à la télévision son histoire, et j’ai été très touché. J’ai absolument voulu Corneille dans cet album avec moi et surtout pour Oranges amères. Je trouve que nos deux voix se marient à merveille.

Deux générations différentes entre vous et Corneille. Est-ce que ce monde du show bizness, depuis que vous avez fait votre entrée, a beaucoup changé ?
Oui, ça a changé. Ça a changé peut-être à cause du trop grand nombre de chaînes de télévision. Et puis aujourd’hui, il n’y a pas assez d’émissions de variété.
 
Et aujourd’hui, quand on débute dans la chanson, c’est différent d’après vous ?
Il y a des changements dans les époques mais en fait, on revient tout le temps aux classiques. Et les classiques resteront tout le temps des classiques. Il y aura tout le temps des chanteurs qui deviendront des classiques.

Qu’est-ce qu’un chanteur classique pour vous ?
C’est un chanteur qui dure longtemps et qui impose son répertoire un petit peu comme quelque chose de récurrent.
 
Quelle est votre définition du chanteur populaire ?
Je suis fier d’être un chanteur populaire, mais attention, je fais une grande différence entre le populaire et le populisme. C’est tout à fait différent. Etre un chanteur populaire, c’est par exemple quand on m’appelle Enrico, au lieu de Monsieur. Si on m’appelle Gaston, ça me fait plaisir aussi parce que c’est mon vrai prénom.
 
Vous avez beaucoup de rêves aujourd’hui ?
Oui, j’ai toujours des rêves. Le premier rêve, c’est de retourner en Algérie, pas personnellement mais pour ce que je représente, pour essayer de redevenir un symbole. J’ai été le symbole de l’exil et je voudrais être le symbole de la réconciliation de tous les Français d’Algérie, pieds-noirs, harkis compris. Le deuxième rêve, je n’ai jamais voulu faire de politique mais s’il fallait faire de la politique, je voudrais fonder un parti politique de toutes les minorités confondues qui s’associeraient à mon parti, devenir le leader de ce parti pour essayer d’exprimer nos revendications, d’exprimer nos joies, nos peines, et d’être compris par tout le monde. Vivre en meilleure intelligence avec les autres membres de la société française.
                       
Une question en rapport avec l’intitulé de ce nouveau disque : a-t-on vraiment des amis dans ce métier ?
Bien sûr qu’on a des amis mais il y a un proverbe en arabe qui dit : « Les gens de ton métier (quelque soit le métier d’ailleurs) sont en principe des ennemis ». Mais moi, je n’y crois pas du tout à cela. Je crois que l’amitié, c’est quelque chose qui existe, que ce soit dans notre métier ou en dehors.
 
Comment avez-vous rencontré ce jeune chanteur, Mickaël Miro ?
C’est mon fils, Jean-Claude Ghrenassia (ndlr : musicien et producteur) qui me l’a présenté, je ne le connaissais pas. J’ai été ravi de le rencontrer. On a tout de suite eu des atomes crochus. Quand il est venu au studio, quand j’ai vu ce petit bonhomme vouloir chanter Le Mendiant de l’amour, je me suis dit « Qu’est-ce que ça va donner ? ». Dès qu’il s’est mis au micro, j’ai aimé. D’ailleurs, quand on écoute le début de la chanson, je trouve magnifique la manière dont il chante.

Aujourd’hui, vous comptabilisez 50 ans de carrière et 50 millions d’albums vendus …
Oui, mais ça, les chiffres c’est une chose. Ce qui compte le plus pour moi, c’est toujours l’amour du public. Quand je passe sur scène, je sens un amour incroyable. Ce n’est pas un amour de la part du public vis-à-vis d’une idole ou d’une icône. C’est vraiment un amour affectueux, tendre, entre le public et moi.
 
2013 sera entre autre l’année d’un concert à Montréal au Québec…
Oui, c’est prévu début juin. Et ensuite, je vais enchaîner sur les Etats-Unis, Miami, New York, Los Angeles.

On vous connaît là-bas ?
Oui, depuis 1968, je vais régulièrement aux Etats-Unis.
 
Ça crée des liens effectivement, depuis 68. Ce sont des francophiles, des francophones ?
Au début, c’était uniquement ça. Maintenant, ce sont tous les gens du Moyen-Orient, tous les Européens qui habitent là-bas. Et beaucoup, beaucoup d’Américains.
 
Enrico Macias Venez tous mes amis (AZ Universal) 2013
En concert le 22 janvier 2013 à l’Olympia à Paris
Site officiel d‘Enrico Macias
 
L’ensemble de l’interview, accompagnée de sessions live, est à écouter sur RFI

 

Par Alain Pilot

 

Article paru sur RFI Musique : http://www.rfimusique.com/actu-musique/chanson/album/20130111-enrico-macias-venez-tous-mes-amis

La Sacem, Platine et Le Figaro.fr proposent une série d’entretiens, réalisée par Jean-Pierre Pasqualini, entre 2 créateurs.
Ils répondent d’abord séparément aux questions avant de se retrouver ensemble pour une interview croisée…

Enrico Macias vient d’enregistrer un album de duos avec des chanteurs et chanteuses de tous âges, « Venez tous mes amis ».
Il a accepté d’échanger avec l’un d’eux, Mickaël Miro qui vient de publier le premier extrait de son futur album « La vie simplement”.
Morceaux choisis de cette rencontre autour d’un piano.

Découvrez l’intégralité de cette interview dès le 4 janvier dans le prochain numéro de Platine et sur le site du Figaro.fr.

Voir les videos dans l’article du Figaro ci-dessous

Photo © Benjamin Marciano

Enrico Macias participe à la 9e Fête de la chanson française, ce soir, vendredi 11 janvier 2013, sur France 3. On le retrouvera le 21 janvier dans La vie en chansons, un documentaire de la collection Empreintes, sur France 5. À 74 ans, ce rapatrié d’Algérie inlassable artisan de paix, a encore beaucoup à transmettre.

Enrico Macias, que chanterez-vous ce soir ?
Salvatore Adamo et moi-même, qui fêtons nos cinquante ans de carrière, chanterons en alternance nos tubes. J’interpréterai « Vous permettez, monsieur » et « Laisse mes mains sur tes hanches » et lui « Enfants de tous pays » et « Les Filles de mon pays ».

Vous avez sorti un album de reprises en duos, Venez tous les amis !. Parmi vos chansons, quelle est celle qui garde le plus de sens pour vous ?
« J’ai quitté mon pays », la première, l’hymne de tous les exilés et l’on peut être exilé de partout. Beaucoup de mes titres sont encore d’actualité. J’ai chanté « Enfants de tous pays » et je m’aperçois que mon rêve ne s’est pas réalisé. Il faut tisser des liens entre les gens, mais, si l’on souhaite la paix dans le monde, la paix doit surtout exister en chacun de nous. Aujourd’hui, je me définis comme un chanteur de la fête, c’est le plus grand message. La fête représente l’espoir et l’espérance, elle permet d’extérioriser ce qu’il y a de mauvais en nous, d’extérioriser tout ce qui nous fait souffrir.

Le documentaire La vie en chansons évoque vos talents de guitariste. Avez-vous encore envie de composer ?
Je suis un peu frustré avec ces reprises et je m’attaque à un nouvel album, car je suis infiniment reconnaissant envers mon public et ne le décevrai jamais. J’aimerais un jour former un orchestre composé uniquement de mes cinq petits-enfants. J’ai décidé de chanter jusqu’à la fin de mes jours et de donner un concert annuel.

Pourriez-vous comme Depardieu changer de nationalité ?
Je me sens complètement français. Je suis aussi citoyen du monde et j’ai toujours été contre les frontières. Je comprends qu’il en ait eu marre de vivre ici. Il a eu le courage de partir, il est libre. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est le seul homme capable de redresser la France, c’est mon sentiment et mon souhait. Il est essentiel de veiller au niveau de vie de tous et non pas de faire diversion avec le mariage homosexuel.

Propos recueillis par Isabelle Mermin

À savoir
Dans son dernier album, Enrico Macias interprète ses titres remixés en duos avec des artistes amis, notamment « Mendiant de l’amour » avec Mickaël Miro et « Les Gens du Nord » avec Carla Bruni-Sarkozy – avec qui il avait déjà chanté lors d’un Sidaction. En 50 ans de carrière, il a vendu plus de 50 millions d’albums.

 

Article paru sur le TV Mag du Figaro ; http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/divertissement/73445/enrico-macias-je-me-definis-comme-un-chanteur-de-la-fete.html

VIDÉOS – Le chanteur dialogue avec Mickaël Miro, qui participe à son nouvel album, et évoque ses duos avec Carla Bruni, Cali, Serge Lama.

Enrico Macias, 74 ans, un demi-siècle de carrière depuis cette première apparition à la télévision dans Cinq colonnes à la Une où il a chanté Adieu mon pays. «C’est un privilège, une chance inouïe de durer 50 ans dans la chanson», dit-il dans Paroles de créateur, la série d’entretiens organisée par la Sacem en partenariat avec le magazine Platine et Le figaro.fr.

Depuis 1962, Enrico Macias aura aligné les succès: Les Filles de mon pays, Les Gens du Nord, Le Mendiant de l’amour. C’est ce répertoire qu’il revisite aujourd’hui en compagnie de Carla Bruni, Cali, Serge Lama, Dany Brillant. Nostalgie donc mais, avec de nouveaux arrangements, Enrico Macias a choisi de donner un coup de jeune à ces classiques de la variété.

Parmi les invités, Mickaël Miro, dont le deuxième album, Le Temps des sourires sort cette année. «Les jeunes nous amènent du sang neuf, souligne Enrico Macias. Beaucoup disent qu’ils n’ont pas l’expérience. Mais ils ont cette spontanéité, cette fraîcheur que nous, qui avons de l’expérience, on meurt de la retrouver (sic).»

Mickaël Miro, lui, n’arrivait pas en terrain inconnu. «Il y a beaucoup de chansons du répertoire d’Enrico qui ont accompagné mes plus belles fêtes. On fabrique son univers artistique en digérant l’univers des chanteurs qu’on écoute. Chez Enrico, il y a ce côté oriental – moi ce n’est pas l’Algérie, c’est la Tunisie – que je tiens de ma mère.»

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9a77_CATo4U

 

Article paru le 11 janvier 2013 sur le site du Figaro : http://www.lefigaro.fr/musique/2013/01/11/03006-20130111ARTFIG00548-enrico-macias-en-duos.php

 

Vendredi 11 janvier 2013, Daniela Lumbroso présente La Fête de la chanson française, sur France 3. De nombreuses vedettes seront réunies autour de l’animatrice, lors de cette émission diffusée en direct, depuis le Zénith de Paris.

Pour sa 9e édition, l’émission La Fête de la Chanson française est diffusée le 11 janvier 2013 à 20h35, sur France 3. Ce programme musical présenté par Daniela Lumbroso accueillera de nombreux artistes, tels Johnny Hallyday, Pascal Obispo, Patrick Bruel, Olivia Ruiz, Lara Fabian, Circus, Enrico Macias, Laurent Voulzy, Patricia Kaas, les BB Brunes, Christophe, Cali, Salvatore Adamo, Isabelle Boulay, Serge Lama… En solo ou en duo, ils revisiteront 100 ans de chanson française et rendront hommage à quelques « monstres sacrés », comme Nino Ferrer, Charles Trenet, ou encore Barbara. En 2008, les stars s’étaient succédé sur le plateau et avaient mis Jeanne Moreau à l’honneur.

Comme chaque année, les téléspectateurs sont invités à prendre la parole. Après leur avoir demandé d’élire la plus belle chanson d’amour de tous les temps, Daniela Lumbroso propose au public de nommer « l’Artiste nouvelle scène » de l’année. On retrouve notamment la jeune Tal en lice pour le titre.
La compilation du même nom sort le 7 janvier 2013. Sur 5 CD, les plus grands noms de la variété actuelle reprennent 100 tubes incontournables du répertoire français. Avec Nolwenn Leroy, Zaz, Michel Sardou, Thomas Dutronc, Patrick Fiori, Jenifer, Hugues Aufray, Garou, Corneille…

Achetez ici l’album La Fête de la chanson française

par Jean, crédit photo : Wagram

Article paru sur : http://www.evous.fr/La-Fete-de-la-Chanson-francaise-France-3-emission,1180763.html

Enrico Macias était l’invité d’Alain Pilot dans son émission « La bande passante » sur RFI le 29 décembre 2012

Il a offert à tous les auditeurs un mini récital qui, nous en sommes surs, va vous plaire

Alors bonne fin d’année en compagnie de notre chanteur préféré

Attention l’émission est en trois parties

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Avant son concert hommage, vendredi soir à Hyères, le chanteur s’est rendu à la brigade de Pierrefeu pour soutenir les familles et les amis des deux gendarmes tuées en juin à Collobrières

Il y a ces deux portraits, entourés d’une petite guirlande dans l’air du temps. Bleue. Deux photos pour deux étoiles. Bleues, elles aussi. Comme le nom de l’association créée par leurs collègues, leurs amis, ici à la brigade de Pierrefeu, pour que personne ne les oublie. Deux visages qui semblent veiller, d’où qu’ils regardent, sur leurs proches, dont le monde a basculé le soir du 17 juin. Sur ces pères, ces mères, qui ne reverront plus leur enfant. Sur ces deux petites filles pour qui les bras de leur papa comptent désormais pour quatre.

Ils étaient presque tous réunis, hier, dans la salle de repos que le maréchal des logis-chef Audrey Bertaut-Landry et l’adjudant Alicia Champlon, les gendarmes tuées en service à Collobrières, avaient repeint ensemble peu avant le drame. Tous réunis pour elles. Autour d’elles. Et comptaient parmi eux un soutien au grand cœur : Enrico Macias, venu les rencontrer avant le concert hommage qu’il donnait, hier soir, au casino d’Hyères.

«Si seulement je pouvais les ramener»

«J’ai beaucoup de peine, je suis très touché», répète-t-il à plusieurs reprises en embrassant les parents et le mari d’Audrey, comme s’il était un peu, lui aussi, de la famille. Essuyant les sanglots de sa plus petite fille, étreignant la plus grande. Aux mercis, il répond «C’est rien, si seulement je pouvais les ramener». Si seulement…

La maman d’Alicia, qui habite dans la Meuse, ne pouvait être présente. Elle avait donc confié à la meilleure amie de sa fille, Valérie Faivre, une lettre pour le chanteur : « Elle n’a pas pu venir car elle a repris le travail.Ça l’aide. Elle a écrit à Enrico Macias pour lui dire qu’elle regrettait vraiment de ne pouvoir être là. Elle l’aime beaucoup et a été très touchée par sa venue. Elle lui a même dit que si, toutefois, il passait en Lorraine, elle aimerait le rencontrer. » À la lecture de ce mot, l’artiste laisse entendre un « c’est fabuleux » d’émotion.

C’est lors d’une photo faite avec Mickaël Modrany, chanteur et proche de Valérie, qu’Enrico Macias a proposé spontanément de jouer à Hyères. Comme une évidence : « Je suis venu de tout mon cœur pour soutenir les familles. Tout le monde doit être solidaire de la douleur de ces gens-là,explique-t-il. Alicia et Audrey, on a ravi leur vie. Elles n’étaient même pas en service commandé : c’est gratuit, comme acte. »

«La vengeance, ça ne sert à rien»

Envoyant toujours le message de paix et de fraternité qui le caractérise, il n’en oublie pas pour autant qu’Audrey et Alicia sont « tombées » sous les balles d’un tueur : « J’ai dit que la vengeance, ça ne sert à rien. La haine et surtout l’énergie de la haine des familles va aller jusqu’à l’assassin pour qu’il voie que ce qu’il a fait est horrible. Mourir ? Tout le monde meurt un jour ou l’autre : ce serait presque lui faire un cadeau. Il faut qu’il réalise ce qu’il a fait. Et c’est lui qui va souffrir, j’y crois. »

Moment empreint de sincérité ; l’artiste a ensuite repris la route d’Hyères, pour chanter pour ces deux femmes d’honneur. Deux étoiles, bleues, qui grâce à lui brillaient encore plus intensément au-dessus de la scène qui leur était dédiée. Et dans tous les cœurs où leur souvenir reste ancré.

 

 


Les stars soutiennent Étoiles bleues

L’association Étoiles bleues, présidée par l’ami d’Audrey et Alicia, le gendarme Gilles Bidaut, a reçu le soutien de nombreuses célébrités. Après la commercialisation de petits bracelets bleus au nom des deux militaires, vendus 2 €, un véritable élan de solidarité people s’organise désormais autour de la mémoire « des filles ».

Si Jean-Pierre Foucault a été le premier à l’arborer, dernièrement, c’est Jean-Paul Belmondo qui a posé avec. Tout comme Jean-Jacques Goldman, qui a envoyé de plus un mot à l’association, visible sur la page Facebook Association Étoiles bleues: «Alicia, Audrey, nées pour donner la vie et la défendre, au prix de la leur… Mais si vivantes dans nos pensées. Très touché.»

Association Étoiles bleues Impasse Frédéric-Mistral, 83390 Pierrefeu-du-Var.

 

Article paru sur Var matin : http://www.varmatin.com/hyeres/enrico-macias-a-pierrefeu-pour-audrey-et-alicia.1075812.html

© Ugoprod / Vanglabeke Films

Fin Novembre, nous vous annoncions, en avant première,  ce tout nouveau documentaire
En voici l’annonce officielle

Empreintes

Vendredi 18 janvier 2013 à 21.30 – France 5
Collection documentaire
Durée
52’
Réalisation Antoine Casubolo Ferro
Production Ugoprod / Vanglabeke Films, avec la participation de France Télévisions
Année 2012
Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, avait un nom prédestiné pour la musique. En hébreu et en arabe, son patronyme signifie en effet : « chanteur pour Dieu ». Dès sa plus tendre enfance, il baigne dans cet univers. « C’est comme si j’étais un poisson et que la musique était la mer », explique-t-il. Son père et son futur beau-père jouent le malouf, la musique arabo-andalouse. A l’âge de 7 ans, il apprend tout seul à jouer de la mandoline. « C’était un don chez moi », reconnaît-il. Il joue ensuite de la guitare et chante avec un groupe de gitans. Sa vocation est née. Le succès, le jeune pied-noir de Constantine le connaîtra au moment de l’indépendance de l’Algérie avec Adieu mon pays. Il ne se démentira pas. Aujourd’hui, Enrico Macias fête ses cinquante ans de carrière et 50 millions de disques vendus…

Isabelle Ducrocq

Extraits

«  Toute ma vie, j’ai été le pont entre tous les conflits pour essayer de réunir tout le monde. Il ne faut pas oublier que je suis né dans une ville qui s’appelle Constantine. C’était une ville pleine de ponts. Alors je suis un homme de ponts ! »
« La musique, c’est un médicament pour moi. »
« Je veux surtout qu’on dise que je suis le plus grand chanteur de la fête. Parce que ça, c’est le plus grand message. »
« De l’âge de 15 ans à l’âge de 22 ans, je n’ai pas eu de jeunesse. Ma jeunesse s’est passée sous les bombes, sous la violence, sous l’incertitude, l’inquiétude de savoir si on allait rentrer le soir chez nous, la perte d’être chers, la perte d’amis, les grenades qui explosaient à chaque coin de rue de Constantine. »
«  Le fait d’avoir été instituteur m’a donné une force inouïe pour emballer les salles. Parce que la pédagogie, ça fait partie de notre métier de chanteur. »

Enrico Macias rendra hommage vendredi soir à Hyères aux deux gendarmes tuées en juin dernier à Collobrières dans le Var.

Il a chanté Malheur à qui blesse un enfant. Et ce sont deux enfants de la République qui sont tombés, ce soir du 17 juin 2012, à Collobrières. Enrico Macias sera au casino des Palmiers d’Hyères, demain à 21 heures, pour rendre hommage à Audrey Bertaut-Landry et Alicia Champlon, les gendarmes tuées en service dans le village varois alors qu’elles intervenaient pour un « banal » différend.

Elles seront demain dans tous les cœurs, dans toutes les mémoires, qu’elles n’ont jamais quittés depuis le drame. L’association Étoiles bleues, créée par des collègues et surtout amis de la gendarmerie de Pierrefeu, y veille à travers toutes ses actions, dont ce concert organisé à son profit pour aider les orphelins de la gendarmerie.

Amour et partage, donc, pour ce rendez-vous de la fraternité, de la paix, autour d’Enrico Macias et de toutes les valeurs qu’incarne cet artiste, qui fête ses cinquante ans de carrière. Des valeurs partagées par deux Étoiles bleues dont la lumière devrait rejaillir un peu plus encore ce vendredi soir.


Savoir +

Enrico Macias à Hyères, forum du casino, vendredi 21 décembre à 21h.
Tarif : 25 €. Billetterie sur place, de 10 h à 20 h.
Rens. 04.94.12.80.80.

 

Article paru sur Var matin : http://www.varmatin.com/hyeres/enrico-macias-va-chanter-pour-les-deux-gendarmes-tuees-a-collobrieres.1073875.html