LA FRANCE EN CHANSONS (17/41) – «Laï laï laï…» Avec cette bluette ensoleillée, celui que l’on appelle «Enrico» a réchauffé le cœur des pieds-noirs.
Par Claire Bommelaer

Cinquante ans après, Enrico Macias n’a rien oublié de ses débuts. Dans son beau salon parisien, décoré avec goût, il raconte volontiers ses premiers radios-crochets, ses concerts dans des petits cabarets, l’équipe qui l’entourait déjà. Et ce fameux « Cinq colonnes à la Une» du 5 octobre 1962. Ce jour-là, l’émission mythique de Pierre Sabbagh se penche sur l’intégration des pieds-noirs en métropole et lance, en cours de programme, le jeune rapatrié de Constantine. Costume sombre, drôle de cravate à boutons, sourcils fournis, Enrico Macias, qui ne s’appelle déjà plus Gaston Ghrenassia, chante Adieu mon pays.

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http://www.lefigaro.fr/musique/2011/07/29/03006-20110729ARTFIG00347–les-filles-de-mon-pays-d-enrico-macias.php

Adulé du public turc et habitué des scènes notamment stambouliotes, Enrico Macias sera de retour dans la capitale turque le 13 septembre 2011 dans la magnifique salle Harbiye Cemil Topuzlu Amphitheatre

 

 

Enrico Macias İstanbullular’a Sesleniyor: “ İstanbul, Seni Seviyorum!”

Enrico Macias 13 Eylül Salı Akşamı Harbiye Açıkhava Sahnesi’nde

Cezayir asıllı Fransız şarkıcı Enrico Macias 13 Eylül Salı akşamı Harbiye Açıkhava Sahnesi’nde sevenleriyle bir kez daha buluşuyor. Bugüne kadar Türkiye’de verdiği her konseriyle geride unutulmaz anılar bırakan, müziği Türk Halkı tarafından çok sevilen, ülkemizde en fazla tanınan ve sevilen yabancı sanatçı olan Enrico Macias, geçmişten bugüne en çok sevilen şarkılarını seslendireceği bu konserde de hayranlarına eşsiz bir müzik ziyafeti sunacak.

Ellinin üzerinde albüm ve “ Zingarella”, “La Guitare”, “Aie Aie Aie”, “Solenzara”, “Le Femme De Mon Ami” gibi onlarca unutulmaz şarkısıyla tüm dünyada kalpleri fethetmesinin yanında 80’in üzerinde şarkısının Türkçe versiyonlarıyla da Türk müzikseverlerin gönlünde ayrı bir yere sahip olan ve aslında bize pek de yabancı olmayan, adeta bizim sanatçılarımızdan biri olan Enrico Macias, İstanbulluları bir kez daha etkilemek için 13 Eylül Salı günü Harbiye Açıkhava Sahnesi’nde olacak.

Sadece Fransa’da değil pek çok ülkede tanınan ve sevilen ünlü sanatçının 80’in üzerinde şarkısı, özellikle  60’lı ve 70’li yıllarda Fecri Ebcioğlu, Fikret Şenes ve Ülkü Aker’in yazdığı Türkçe sözlerle ünlü sanatçılar tarafından okundu.  Yıllardır Türkiye’de verdiği konserlerinde büyük bir sevgi seli ile karşılaşan sanatçı 13 Eylül’de de; Ajda Pekkan, Nilüfer, Yeliz, Seyyal Taner, Erol Evgin, Ayla Algan, Füsun Önal, Selçuk Ural, Gönül Yazar, Berkant, Ferdi Özbeğen, Engin Evin, Hümeyra, Tanju Okan gibi ünlü isimlerin söylediği Hoşgör Sen, Bu ne Dünya Kardeşim, Koy Koy Koy, Arkadaşımın Aşkısın, Olmaz Olsam, Aşka Veda gibi unutulmaz şarkılarını bir kez daha muhteşem bir müzik şöleni eşliğinde söyleyecek.

Müzik eleştirmenleri tarafından “barışın sesi” olarak tanımlanan Enrico Macias, ferahlatan dingin sesi ve 50 yıldır unutulmayan şarkılarıyla, bir kez daha 13 Eylül akşamı, Erkan Özerman,  Ajan İstanbul ve Funorg organizasyonuyla Harbiye Açıkhava’da…

Pour en savoir plus : ://web03.biletix.com/etkinlik/MKFN1/TURKIYE/tr

 

 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TWssQYNvhW4[/youtube]

Merci à « Chouboss » qui a créé cette merveilleuse vidéo avec des photos exceptionnelles de Constantine et sur cette interprétation si émouvante de Dalma

Festival Orient-Occident de Woippy
Par Jacky DENGER • Journaliste de La Semaine • 28/05/2011 à 07h32

Réunir l’Occident et l’Orient. Presque une gageure à l’heure où les deux rives de la Méditerranée s’éloignent. Pourtant Woippy a réussi ce petit miracle. Par le biais de la chanson et de la musique. Entre Manau, Grand Corps Malade et Enrico Macias, plus quelques autres chanteurs ou groupes, la salle St-Exupéry a permis le rapprochement des générations et des populations.

La suite de l’article en suivant le lien suivant : http://www.lasemaine.fr/2011/05/26/toi-woippy-tu-m-as-pris-dans-les-bras

 

Ca va bouger à Woippy

Par Jacky DENGER • Journaliste de La Semaine • 19/05/2011 à 14h21

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S’articulant autour de la journée Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et pour le développement, la municipalité woippycienne organise ses premières Rencontres musicales Orient-Occident, les 20, 21 et 22 mai.

Woippy se prépare à trois jours pour promouvoir le dialogue entre les différentes religions, traditions spirituelles et humanistes dans un monde où les conflits associés aux appartenances religieuses prennent une place de plus en plus importante. Pour ses premières Rencontres musicales, la ville organise un plateau où vont se suivre des artistes nationaux et étrangers défendant des valeurs communes de tolérance et d’acceptation de la culture de l’autre. D’Enrico Macias à Manau et de Grand Corps Malade à RIC Root Intention Crew.

Woippy n’est pas une ville tout à fait comme les autres. Composée à ses 2/3 d’une population issue de l’immigration, elle doit tenir compte des différences, mais aussi des richesses apportées par les autres. D’où l’idée des Rencontres qui seront une découverte pour les adultes et les enfants. Les associations maghrébines et turques de la ville sont associées sur la restauration. L’atelier de cuisine interculturel financé au titre de la politique de Cohésion Sociale permet de favoriser l’implication des femmes au travers de l’espace restauration tout au long du festival.

Avec les présences d’Enrico Macias ou encore Manau

L’ouverture à Woippy d’un centre Interculturel, intégrant un lieu de prières pour la population de confession musulmane constitue également un levier de rapprochement des communautés chrétienne, juive et musulmane. La célébration des Fêtes liée au ramadan, sont également des temps où musulmans et chrétiens de la ville apprennent à se découvrir.

Mieux encore, la ville a conçu ces rencontres musicales qui veulent promouvoir le dialogue entre les différentes religions, traditions spirituelles et humanistes dans un monde où les conflits associés aux appartenances religieuses prennent une place de plus en plus importante. Et si la musique adoucissait les mœurs ?

La soirée d’ouverture de la première édition du « Dz world Music », abritée lundi soir par le palais de la culture Malek Haddad, a été originale à plus d’un titre ; le public constantinois a redécouvert un genre musical rarement mis en avant lors des différentes manifestations musicales nationales : la musique celte. 

C’est le groupe local Ethnosphère qui a eu l’occasion de plonger la salle dans une ambiance fortement celtique, nuancées par moments par des sons latinos, et d’autres fois par des touches orientales, avec notamment la reprise d’un vieux morceau de Enrico Macias, un autre enfant de la ville.

Le groupe constantinois n’a pas non plus manqué de faire un clin d’œil à Ennio Morricone, et ce lorsque Djebrane Belahmeur, flûte en main, glisse subtilement un air de « Il était une fois en Amérique », du compositeur italien, au milieu d’une des compositions du groupe. Une performance saluée d’ailleurs par le public, qui semblait émerveillé par les aptitudes de ce flûtiste, également excellent à la clarinette.

Le groupe qui se dit très influencé par le musicien kabyle Idir, n’a pas manqué d’interpréter des morceaux qui s’en inspirent. Pour ce qui est de l’empreinte latino-américaine, surtout cubaine, le très dynamique Carlos, aux percussions, coiffé d’un joli borsalino blanc, a donné à cet ensemble une touche rafraîchissante, rompant avec l’exécution parfois solennelle des autres musiciens. El Cubano s’est même offert un duel avec le fameux percussionniste constantinois, Nadir Boudaâ, lors d’un sympathique moment d’improvisation, malheureusement trop court.

Tyako…de l’énergie dans le jeu

La deuxième partie de la soirée confiée aux soins du groupe français Tyako, a été quelque peu perturbée par des incidents techniques récurrents, notamment les coupures de courant au niveau de la scène. Des moments gênants pour les musiciens, qui ont eu le bon esprit de les convertir en de jolis instants d’improvisation, particulièrement le duo harmonieux, entre le saxophoniste Dominique Gatto et le batteur Jonathan Thillot.

L’énergie que cette paire a mise dans l’exécution des notes a fait presque oublier au public que les enceintes et amplis étaient en rade. Leur son parvenait tout de même jusqu’au fond de la salle, au grand bonheur des jeunes présents. Les artistes de Tyako ont fait preuve d’une grande humilité et générosité, évitant de verser dans l’excès de zèle, des musiciens, en somme, comme les mélomanes constantinois les aiment.

Ce groupe, très doué au demeurant, est versé dans la jazz-fusion et joue aussi bien des reprises colorées au son jazzy, notamment Stevie Wonder, que ses propres compositions, dont la plupart sont l’œuvre du claviériste Yoann Turpin, un petit génie des doigts.

Enfin, pour un coup d’essai, cette première édition semble évoluer sur le bon chemin, pour peu qu’il soit mis fin aux difficultés techniques, comme l’indispensable volet acoustique qui défigure un peu le jeu des groupes se produisant sur la scène du palais de la culture Malek Haddad.

Lamine Benzaoui

Article paru sur EL WATAN

Il est 20 h mercredi soir quand la femme d’un ami me téléphone. « On ne peut pas aller au concert d’Enrico Macias. C’est dans une heure. Les places sont au dernier rang mais si tu les veux, passes les prendre et file, le concert commence dans 1 heure. » Aucune hésitation de mon côté : « Chérie, prépares toi, je passe te prendre dans 10 minutes pour aller au Eichal Hatarbut Auditorium ».

Enrico Macias. Toute mon enfance. Dans la voiture, mon père venu d’Algérie n’écoutait que ses K-7 à lui. Tous ses concerts. Une sorte de nostalgie du temps d’avant. D’Enrico, je connais presque tous les titres. Je l’ai d’ailleurs vu à cinq reprises à l’Olympia lorsque je vivais en France. Mais à mon dernier déplacement, je l’avais trouvé fatigué et peu entraînant, j’avais donc décidé de m’arrêter là et de garder le souvenir du Macias de ma tendre enfance.

La salle est pleine à craquer. Ici et là une place vide mais rien de plus. Le public est mixte. Des francophones de France et d’Afrique du Nord. Et beaucoup d’Israéliens aussi. Surprenant pour moi qui pensais me retrouver à Deauville à 5000 km de Deauville.

De là-haut, il fait chaud et la production du spectacle n’a pas pensé à mettre un écran géant. La salle s’éclaire et en tout petit, on voit une belle brochette de musiciens. Enrico Arrive. C’est l’ovation à l’israélienne ; c’est à dire, un peu molle mais qui vient du fond du cœur. Pas de youyous ici. Juste des applaudissements.

Enrico est visiblement en forme. Il échange avec son public en français et avec quelques phrases en hébreu. Il met le feu en reprenant ses plus gros succès. Plus il enchaîne les chansons, plus je vois les images de mon enfance défiler. Le Mendiant de l’amour, Oh Guitare, Solenzara, Les filles de mon pays, Juif espagnol et bien sûr, J’ai quitté mon pays.

Au milieu du spectacle il s’arrête pour recevoir un diplôme de Docteur ès Musique de l’université de Tel-Aviv. Un honneur national. A partir de maintenant, le public est chauffé à blanc. En bas de scène, des femmes se lèvent enfin pour danser. La sécurité demande aux femmes de s’asseoir mais elles reviendront. Et toujours plus nombreuses. Si bien que la sécurité qui refusait que les gens dansent lors du concert (étrange, je sais…) ne dira presque plus rien.

Après 2 heures d’un show incroyable, d’un Enrico en grande forme, ils sont presque 300 à danser devant Enrico Macias. Il est en grande forme. Puis, à la demande du public, il accepte de se lancer dans des improvisions. L’Oriental est la chanson la plus demandée. Il s’exécute en compagnie de ses formidables musiciens.

Parmi ces derniers, des Algériens, des Kabyles. Des maîtres dans l’art de donner la chair de poule aux spectateurs. Des élèves de Cheik Raymond qui, visiblement, ont parfaitement appris de lui. De la vraie musique arabo-andalouse. D’ailleurs, le duo avec l’Israélienne Yasmin Lévy, au milieu du spectacle et en Ladino, en a séduit plus qu’un. Malgré son ventre de femme enceinte de 9 mois, Lévy est exceptionnelle.

Bravo Enrico. Bravo et merci pour tout. Pour ta carrière, pour tes chansons, pour tes musiciens, pour tes techniciens. Bravo et merci de m’avoir redonné goût à tes concerts, de m’avoir donné l’envie d’acheter ton dernier album. Bravo Enrico. Tout simplement Bravo.

Par Nathan Guedj – JSSNews

Article paru dans JSSNEWS