E. Macias : «Je crois en Blanc»

Enrico Macias, habitué du Parc des Princes, alterne matches du Mondial à la télé et séances nocturnes en studio pour un album à venir. Il ne veut pas faire de Raymond Domenech le seul bouc émissaire de l’élimination des Bleus.

Enrico Macias ne veut pas faire de Raymond Domenech le seul bouc-émissaire de l’élimination des Bleus en Coupe du monde.(DR)

«Enrico Macias, avec le recul quel regard portez-vous sur la piteuse sortie de l’équipe de France dans ce Mondial sud-africain ?
Les Tricolores se sont tirés une balle dans le pied et l’image qu’ils ont donnée durant ce Mondial est terriblement écornée. C’est une véritable catastrophe ! Je ne veux pas taper sur Raymond Domenech que j’avais soutenu durant la Coupe du monde 2006 où il avait réussi à emmener l’équipe de France en finale. A sa décharge, le groupe qu’il possédait à l’époque était d’un autre calibre et il avait pu s’appuyer sur Zidane, Makelele et Thuram. Mais cette année, comme au cours d’un Euro 2008 désastreux, il n’a pas été à la hauteur tactiquement.

Comment voyez-vous l’avenir des Bleus avec Laurent Blanc qui prend la relève de Raymond Domenech ?
Après le rocambolesque feuilleton sud-africain et l’élimination qui a suivi, il va avoir du travail mais je suis sûr qu’il va corriger les erreurs qui ont été commises.

Farouche ambassadeur de la paix dans le monde à travers vos chansons et vos prises de position, comment avez-vous vécu cette tragi-comédie en bleu ?
Elle m’a vraiment affecté. Le football reste fédérateur, il doit être le ciment de la diversité et contribuer à rassembler les peuples. En 1998, c’était la France « black blanc beur », grâce à la victoire, les Français s’étaient rassemblés, aujourd’hui toutes ces valeurs ont volé en éclats.

Vos racines algériennes restent très fortes en dépit des rapports difficiles que vous entretenez depuis des années avec le pays où vous êtes né…
Oui bien sûr mais, cela n’a rien à voir avec le soutien que je porte à l’Algérie. Les Algériens restent des frères pour moi, les gens de mon pays. Les Fennecs restent encore friables mais possèdent une marge de progression.

Quels sont vos favoris pour le titre suprême ?
L’Espagne, le Brésil, l’Argentine, les Pays-Bas et enfin à un degré moindre l’Allemagne font partie du quintette des favoris. Le titre devrait en principe se jouer entre ses cinq nations.

Le football pourrait t-il un jour vous inspirer une chanson ?
J’avais composé l’hymne de la Coupe du monde 1986 que j’avais chanté aux côtés de Sim, Sacha Distel, Michel Boujenah et plein d’autres copains. Et dans une de mes dernières chansons, « La Vie Populaire » j’ai fait une allusion au ballon rond. « J’aime quand à la fin des matches, on plaisante on tchatche on rigole, on raconte nos drames à nos saintes femmes. »

Un mot pour finir sur le Paris-SG que vous supportez depuis toujours, et sur sa saison qui s’est achevée par une nouvelle victoire en Coupe de France ?
Cela fait trois ans que le Paris-SG n’a plus d’équipe. J’espère que l’étoile parisienne va de nouveau briller. Il y a un très bon entraîneur et j’espère qu’on va enfin faire confiance aux jeunes et que le recrutement sera judicieux. Le PSG est toujours dans mon coeur mais pas certains supporters. Je trouve que les décisions prises récemment par les dirigeants pour juguler la violence qui a trop souvent envenimé les travées du Parc, sont enfin les bonnes. Il était temps ! »

Propos recueillis par Frédéric DAGNEAU

 

Article paru sur l’Equipe.fr : http://www.lequipe.fr/Football/breves2010/20100628_213858_e-macias-je-crois-en-blanc.html

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