Enrico Macias : «J’aime la chaleur du public»
Enrico Macias sera ce soir, à 19 heures, sur la scène de la place Esquirol (Agen). L’artiste de 77 ans, qui vient de sortir un nouvel album «Les clefs», va enchanter le Pruneau Show avec ses plus grands tubes comme «Le mendiant de l’amour», «Les filles de mon pays» ou encore «L’Oriental»…
Comment s’est passé l’enregistrement de votre nouvel album ?
Ça s’est passé très, très bien. Avec des auteurs-compositeurs et moi-même, nous avons écrit l’album ensemble, en toute quiétude, sans pression. C’était assez fluide.
Vous repartez donc en tournée, heureux de remonter sur scène ?
Très heureux, j’adore la scène ! Vous savez, si j’ai continué depuis 55 ans à chanter, c’est parce que j’adore ça et ça me procure des satisfactions et des plaisirs incroyables. Il y a une magie avec le spectacle. Dès que je rentre sur scène, que les lumières s’allument et que les gens commencent à applaudir, ça y est je suis dans mon élément, comme un poisson dans l’eau.
Comment vous arrivez à gérer cette émotion procurée par le public ?
J’essaie de faire de façon très naturelle. Je réagis authentiquement, je ne prépare pas à l’avance mes réactions. Elles seront visibles et audibles quand je serai sur scène.
Avez-vous des petits rituels avant de monter sur scène ?
Pas spécialement, non. Mais je ne veux pas qu’on siffle dans les loges (rires) ! C’est juste de la superstition.
Qu’est-ce que vous réservez aux spectateurs du Pruneau Show ?
Il va y avoir un mélange des nouvelles et des anciennes chansons. Il y aura toutes mes racines musicales, dont la musique arabo-andalouse. Je crois que j’arrive à faire une synthèse de mes racines. Je serai avec mes musiciens habituel, avec qui je travaille depuis une vingtaine d’années. On est plus que rodés, on est complices
Vous gardez des souvenirs de vos passages dans la région ?
Ce n’est pas la première fois que je viens à Agen. J’adore le public chaud du Sud-Ouest.
Justement, il va aussi faire très chaud dimanche. Vous appréhendez la chaleur ?
Oh non ! J’ai l’habitude de la chaleur. Je ne sais pas si vous savez, mais je me viens de Suède… euh non pardon, d’Algérie (rires) !
Est-ce que vous vous considérez comme un artiste intergénérationnel ?
Oui, et j’en suis très fier. Je suis très content et ça prouve que les anciennes générations ont
transmis aux nouvelles leur amour pour mes chansons, pour mes musiques. Pas seulement moi, mais pour d’autres chanteurs également.
Après les terribles événements de ces derniers mois, est-ce que c’est difficile de remonter sur scène ?
Je ne laisse pas de côté ces événements, qui m’ont bouleversé autant que nous tous. C’est important de monter sur scène, pour donner de l’espoir aux gens et leur dire que je n’ai pas peur. Dernièrement, j’ai chanté en Turquie. Et à ce moment-là il y avait l’armée partout, mais je n’ai pas eu peur. Le temps d’un concert est magique, car il y a une telle communion à ce moment-là, qu’on oublie tout. Dans mes concerts, il y a une diversité de communautés différentes, de religions différentes, d’idées différentes. J’arrive à les rassembler par ma musique et mes chansons.
Enrico Macias et ses musiciens seront en concert gratuit ce soir,
à 19 heures, sur la scène de la Place Esquirol.
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