Enrico Macias : « La musique rapproche les gens »
Enrico Macias donnera un tour de chant où la guitare occupera une place centrale. Photo Serge Guéroult
Il se produit demain au Lac de Monteux au festival « Les grandes voix »
On vous a peu vu l’an dernier. Qu’avez-vous prévu pour ce concert-retour ?
Enrico Macias : Ce sera un « one-man-show » en quelque sorte. Mais je serai accompagné par sept musiciens. Je jouerai mes anciennes chansons et des morceaux plus récents. Ce sera une synthèse de toutes mes racines musicales. Mais ce que je peux vous dire c’est qu’il y aura beaucoup de guitare !
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer en Provence ?
E.M. : C’est très spécial pour moi. Cette région est l’une des premières que j’ai visité quand je suis arrivé en France (Enrico Macias est arrivé d’Algérie dans les années 1960, ndlr). J’ai chanté la Provence et j’ai beaucoup de bons souvenirs ici. Je suis très heureux de me produire chez vous !
Votre carrière est bercée par les rythmes arabo-andalous. C’est important de mettre les musiques du monde sur le devant de la scène ?
E.M. : Les échanges culturels et le dialogue sont la clé de voûte de la paix. On en a besoin pour rapprocher les gens. Mieux vaut la musique que des actes de barbarie… Je suis très fier d’être joué dans des écoles, des églises, des synagogues et même des mosquées. Je n’ai fait ce métier que pour une seule raison : faire communier les gens.
On vous sait très engagé. Qu’est-ce qui vous révolte aujourd’hui et vous donne envie de continuer à chanter ?
E.M. : Je n’ai jamais cessé de combattre l’injustice et l’intolérance. Encore plus aujourd’hui qu’hier. Tant que ça va mal, je continue de prendre mon bâton de pèlerin pour qu’un jour règne la paix.
Après toutes ces années de carrière, où trouvez-vous encore l’inspiration ?
E.M. : L’inspiration, c’est un don de Dieu. Elle vient quand elle veut, il faut la ménager. Si je la bouscule, elle va partir chez un autre chanteur ! Mes influences ne changent pas : le flamenco, le fado m’inspirent. Côté chanteurs, j’adore Ray Charles, Jacques Brel, Georges Brassens. Mais aussi Johnny Halliday et Eddie Mitchell !
Et Kendji ?
E.M. : On est de la même planète tous les deux ! Il a du charisme et du talent. Je suis content qu’il réussisse.
Vous n’êtes pas retourné en Algérie depuis 1961. À quel point ce pays est présent dans votre vie ?
E.M. : Je suis en manque de mon pays. Mais quand on coupe les branches, les racines sont toujours là…
Quels sont vos projets à venir ?
E.M. : D’abord la sortie de mon album début octobre avec 12 nouvelles chansons. Il y aura aussi un livre intitulé « L’envers du ciel bleu ». Ce sont des réflexions menées tout au long de mon parcours. Un début de mémoires en quelque sorte !
Article paru sur : laprovence.com : http://www.laprovence.com/article/spectacles/3530972/enrico-macias-la-musique-rapproche-les-gens.html
Festival « Les grandes voix » Lac de Monteux. 21h Billetterie disponible sur place
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