Après une première soirée éblouissante, la seconde ne l’a pas moins été à plus d’un titre

Comme la veille, le concert se tient à guichet fermé et la salle est comble à l’heure de l’ouverture du rideau.

22 musiciens occupent l’espace scénique sur trois niveaux dans une magnifique scénographie de Julie Noyat et une création lumière de Loic Marafini de « La Fabrique à projets ».

Le concert débute au son envoûtant du ney (flûte) de Kamel Labbaci, posant en quelques notes le décor, puis l’orchestre entonne les premières mesures de l’intro et c’est le délire qui débute dans la salle.

Le spectacle est conçu en deux parties. La première reprend les grands succès représentatifs qui ont jalonné les 60 années de carrière de l’artiste. Symon, petit fils d’Enrico, y est l’invité de son grand père pour interpréter un de ses titres « Paris ». Noa R, la jeune chanteuse suisse dont nous vous avons déjà longuement parlé, reprend en duo avec son parrain « Malheur à celui qui blesse une enfant ».

La seconde nous entraine au son de la musique arabo andalouse et orientale pour se terminer en apothéose par la fête dont seul Enrico a le secret. L’orchestre oriental y fait son entrée avec Kamel Labbaci au oud et au violon, le virtuose du quanoun, Nidhal Jaoua ainsi qu’Hafid Djemai à la mandole.
Le Gyps’and latin Orchestra a mis l’ambiance dans la « casa del sol » et accompagné la partie festive de tout son talent. Les arrangements et l’orchestration conçus par Jean Claude Ghrenassia en collaboration avec Lionel Teboul et Bruno Bongarçon sont majestueux, nous rappelant la grande époque de Jean Claudric

Mais ce deuxième concert restera aussi dans les annales comme un concert unique. Atteint d’une bronchite depuis quelques jours, et après la très belle prestation de la veille, Enrico est arrivé à l’Olympia ce dimanche, presque totalement aphone.
Pourtant, attendant ce moment depuis 3 ans, ne voulant pas décevoir son public, il décide malgré tout de maintenir le concert et de monter sur la scène.
« Tel un boxeur, je suis un peu groggy mais pas KO. Je continuerai et j’irai au bout de ce concert »
dit il à son public. Et parce que c’est Enrico, et que son public est ce qu’il est, qu’il existe entre lui et tous ces gens qui se sont déplacés pour le voir des liens très particuliers, il a été donné à chacun de vivre deux heures de grande émotion. D’une part Enrico se battant avec toute son énergie et son professionnalisme pour assurer le spectacle, et le public qui n’a cessé de l’ovationner, de chanter pour le soutenir, d’applaudir et de lui crier son amour. Les musiciens aussi ont été exceptionnels tout comme Symon, Noa R. ou le Gyps’ and Latin orchestre, chacun apportant sa part à cette montagne d’amour pour soutenir Enrico.

Il nous a été donné de palper de manière tangible l’amour réciproque et indéfectible qui existe de façon éternelle entre cet artiste et son public.

« Je vous aime. Toute ma vie je me souviendrai de ce concert. Vous êtes formidables. Merci » a dit Enrico, la main sur le cœur.

Oui Enrico, nous nous souviendrons toujours de cet Olympia et de ce 60ème anniversaire.

Nous vous souhaitons maintenant un prompt rétablissement et vous retrouvons très bientôt sur d’autres scènes.

Merci à Sud Concerts, à Laurent Abitbol et à Jean Claude Ghrenassia, à La Boite à Projets pour l’organisation de ce beau show
Merci aux musiciens : Bruno Bongarçon, Abdenour Djemai, Philippe Hervouet, Amar Mohali, Serge Haouzi, Stéphane Bonvent, Jean Claude Ghrenassia, Kamel Labbaci, Lionel Teboul, Hafid Djemai, Nidhal Jaoua, Nadine Collon,, Isabelle Jadot, Lysiane Metry, Cécile Boursier, Caroline, Chrystelle, Sophie, Nicolas et les trois choristes.

Avec son autorisation, nous reproduisons ici le témoignage d’une fan qui nous a contacté après le concert.
Ses propos résument parfaitement ce que chacun a vécu.
« J’ai assisté au spectacle  d’Enrico à l’Olympia et je tenais à vous faire part de mon ressenti dans le public. Merci pour cette scène de l’Olympia qui restera gravée dans toutes les mémoires.
Malgré les soucis de santé, Enrico a assuré son spectacle et il a été cash avec son public.

Et je pense que son honnêteté a beaucoup touché les personnes dans le public. Moi-même j’ai versé ma petite larme quand j’ai entendu sa voix qui s’en allait. J’avais mal pour lui et ça m’a déchiré le coeur. J’ai eu l’image d’un toréro dans une arène dans mon esprit. Il s’en est super bien sorti et je lui tire mon chapeau.
Son public l’a porté. Il a assuré jusqu’au bout. Il n’y a pas eu de 1ère partie ni de 2e partie, il a tout fait. On peut dire ce qu’on veut, on lui doit un grand RESPECT. Mais vous pouvez lui transmettre que tout le monde était content, que le public était parfaite communion avec lui.

Aussi je voulais applaudir et remercier tous les musiciens et choristes qui ont été géniaux et on était au top pour leur prestation 👏🏼👏🏼👏🏼
C’était génial
Bravoooo à tous 🎶💫🌹
Il aura toujours son public pour le soutenir
Le public a vu qu’il n’y avait pas de playback.
Qu’il chantait avec son coeur et qu’il nous donnait tout ce qu’il lui restait
J’ai passé une excellente soirée
Merci pour tout »
PDP

60 ans ! C’est la vie d’un homme

60 années à parcourir le monde, sa guitare à la main, pour fouler toutes les scènes les plus prestigieuses et envouter les publics les plus difficiles.
60 années durant lesquelles il a traversé tous les courants culturels et musicaux sans jamais perdre son identité, ses racines et ses valeurs.
60 années au cours desquelles il a non seulement su garder son public originel mais a réussi aussi à l’élargir jusqu’à réunir toutes les communautés pour un hymne à la tolérance, à la paix et à l’amitié.

Peu d’artistes peuvent se targuer de 60 années de carrière et, à 83 ans, c’est sur sa scène fétiche de l’Olympia qu’Enrico Macias nous avait conviés hier soir, 2 avril 2022, pour fêter cet anniversaire d’exception.

Et le spectacle, totalement inédit, a été à la hauteur de l’évènement.
Conçu comme une synthèse de ces 60 années de carrière, il a pris vie dans un décor digne de Broadway et des grands shows à l’américaine.
Un orchestre de 22 musiciens et 3 choristes offraient à l’artiste un écrin musical digne de la grande époque de Jean Claudric. La flute, le oud et le qanoun, absents depuis de si nombreuses années des spectacles d’Enrico, nous ont enchantés de leurs sonorités orientales.

Porté par une telle scénographie, Enrico a été, quant à lui, éblouissant.

Littéralement soulevé par un public survolté, il nous a fait voyager de surprise en surprise. De la lampe d’Aladin, en passant par la fete orientale ou encore Le grain de sable, il nous a offert des joyaux de son répertoire que, pour au moins l’un d’entre eux, il n’avait jamais chanté sur scène. De moments d’émotion en moments de fête, il nous a offert 3h de bonheur et de communion intenses.
La salle en délire lui a fait une ovation de bout en bout et n’a pas fait économie de youyous et d’applaudissements.

Mais la fête n’est pas finie puisque nous y retournons cet après midi.
Alors rendez vous demain pour d’autres détails       

Chanteur populaire par excellence, Enrico Macias fête ses soixante ans de carrière cette année. Dans cet esprit de fête, « Al orchestra », un collectif de musiciens judéo-franco-algériens, lui a proposé de revisiter avec eux ses chansons à succès. Ils seront en tournée en France, et notamment à l’Olympia les 2 et 3 avril prochains. Sur le plateau de Lumière intérieure, l’artiste octogénaire revient avec émotion sur son enfance en Algérie, pays cher à son coeur qu’il aimerait revoir avant de quitter ce monde : « Partir, c’était très douloureux mais il fallait partir parce qu’on était en danger de mort ». Lui qui fut, en 1997, Messager de la paix pour les Nations Unies, n’hésite pas à parler de sa vie spirituelle. Il a notamment chanté un « Je crois en Dieu » et revient sur la genèse de la chanson « Noël à Jérusalem ». Bien que de confession juive, il n’hésite pas à reconnaître que « Noël est une trêve dans le mal qui arrive dans le monde… Les religions se ressemblent quand elles sont basées sur l’amour ».

Publié le 18/03/2022 à 13:21 – www.midilibre.fr

Le plus célèbre représentant des pieds-noirs, en concert ce vendredi 18 mars au Pasino de La Grande-Motte, raconte ses souvenirs à Constantine, son départ d’Algérie et ses espoirs d’une réconciliation.

Quels sont vos souvenirs d’enfance à Constantine ? Comment était la vie là-bas ?

La vie était belle. À l’âge de 10 ans, mon enfance se partageait entre Constantine et un petit village à 60 km qui s’appelait Jemmapes. Mes grands-parents avaient un magasin de tissus là-bas. J’ai passé toute mon enfance chez eux, c’est ma grand-mère qui m’a élevé. Mon père était un violoniste de musique arabo-andalouse. Il jouait avec celui qui allait être plus tard mon beau-père, Cheikh Raymond, avec qui j’ai d’ailleurs commencé.

Quand vous avez des épreuves dans la vie, c’est inutile d’avoir du ressentiment ou de la haine

Cheikh Raymond a été assassiné. Comment cette tragédie a changé le cours de votre vie ?

La veille de son assassinat, j’étais invité au mariage d’un ami. Comme ça s’est terminé très tard et qu’il y avait le couvre-feu, je suis rentré chez moi très tôt le lendemain matin. Je dormais et j’ai entendu des cris. C’était mon grand-père qui criait : « On a tué Raymond, on a tué Raymond ! »

J’ai cru que je faisais un cauchemar mais je me suis réveillé et c’était la réalité. On avait assassiné tonton Raymond. Je suis sorti de la maison comme un dingue pour essayer de voir ce qui se passait près de l’hôpital, car il avait été tué devant. Il est mort sur les marches de l’hôpital. Puis je suis allé voir ma future belle-mère et ses enfants. J’étais catastrophé comme eux.

Ma vie a changé immédiatement car son assassinat a eu pour conséquence le départ de Constantine de toute la communauté juive. Moi, je suis parti le lendemain.

Comment avez-vous été accueilli à votre arrivée en France ?

On n’a pas été très bien accueillis… À part quelques-uns qui nous ont aidés… On a été très mal accueillis, très mal.

Votre premier succès c’est avec « Adieu mon pays » ?

Oui mais ce n’était pas un succès retentissant. Ça n’avait pas dépassé le cadre de ma communauté. Entre-temps, j’avais sorti Enfants de tout pays. C’est ce titre-là mon premier succès. Enfant de tout pays, Le grain de blé… parlent comme beaucoup de vos chansons, de paix et de fraternité.

Pourquoi ces valeurs sont-elles aussi importantes pour vous ?

Elles sont importantes parce que, quand vous avez des épreuves dans la vie, c’est inutile d’avoir du ressentiment ou de la haine. D’ajouter de la haine à la haine, à la méchanceté, à l’injustice… J’ai choisi le contraire. J’ai choisi de répondre par la tolérance et par la fraternité. Vous n’avez jamais eu le droit de retourner en Algérie.

Avez-vous encore un espoir de pouvoir y chanter un jour ?

J’ai 83 ans. Ça me paraît difficile mais il ne faut jamais dire que c’est impossible. C’est une question de destinée. Comme je suis parti d’Algérie, c’était ma destinée. Peut-être que mon retour, ça sera aussi ma destinée. Je ne sais pas.

L’Algérie vous manque beaucoup ?

Oh oui, l’Algérie me manque énormément. C’est ma terre natale. Quand je vois qu’on peut aller dans le monde entier en avion dont l’Algérie et que je ne peux pas y aller, c’est dur.

Que souhaitez-vous aujourd’hui à l’Algérie et à la France ?

Je suis le chantre de la paix et de la fraternité. Je voudrais qu’on n’oublie pas les morts des deux côtés ni l’histoire. Mais maintenant que c’est fait, pourquoi ne pas se raccommoder ? Au lieu de faire de la repentance. Tout ça ne sert à rien. Il faut mettre sur pied un plan de réconciliation. Je souhaite la réconciliation entre la France et l’Algérie. Je crois toujours aux belles choses. Je suis un positif dans tout. Alors…

Quel pied-noir êtes-vous ?

Je suis leur représentant. Je suis juif, pied-noir, algérien et français. Tout simplement.

CATHERINE UNAC

Pour fêter ses 60 ans de carrière, Enrico Macias débutait sa tournée jeudi et vendredi derniers dans les Pasinos d’Aix en Provence et de La Grande Motte.

Et comme les fidèles fans du chanteur le savent, dans chaque Pasino, il y a une salle de spectacle nommée « Enrico Macias ».
Le Pasino de la Grande Motte a d’ailleurs profité de cette occasion pour fêter les 10 ans d’existence de sa salle et installer une nouvelle plaque commémorative en compagnie de l’artiste.
(Ci dessous une photo de l’inauguration et la remise de la plaque commémorative à Enrico Macias)

Au cours de ces deux soirées, nous avons retrouvé avec beaucoup de plaisir la jeune Noa R. en première partie de spectacle. 

Nous avons le bonheur de la voir évoluer concert après concert, prendre de l’assurance et transmettre beaucoup de plaisir et d’émotion au public qui ne s’y est pas trompé et lui a réservé un franc succès et des applaudissements nourris.

Bravo Noa ! Beau parcours !

Rendez-vous à l’Olympia !

Puis, le temps de laisser les musiciens s’installer, la chaleur monte encore d’un cran dans la salle. Et le public commence à frapper dans ses mains et à appeler Enrico. On s’impatiente, on trépigne, pressé de commencer la fête.
Les trois coups de baguette du batteur donnent le signal, et les premières notes d’enfants de tous pays emplissent l’espace. Le public scande immédiatement le rythme dans les mains, et lorsque la chevelure blanche d’Enrico se devine au fond de la scène une ovation s’élève. La joie est déjà dans tous les cœurs et le soleil sur toutes les lèvres. Non seulement le soleil est sur scène mais c’est toute la Méditerranée qui est là dans la salle et ça s’entend et se voit.

Pasino d’Aix en Provence – 17 mars 2022

Enrico, cheveux courts et silhouette affinée, sourire éclatant aux lèvres, a mené la fête de main de maître de bout en bout, soutenu par un public déchainé qui n’a pas été avare en youyous et en olés.
Reprenant tous les refrains, d’ « une fille à marier » à « l’oriental » en passant par  « les filles de mon pays », les 800 personnes présentes ont manifesté leur bonheur de partager ces moments de joie et de fête. Après tant de mois de privations et de drames dans le monde, alors que les masques sont tombés et qu’on peut enfin lire le bonheur sur les visages, c’est un véritable kiff que chacun a vécu, dans la salle comme sur scène. Ces instants magiques nous les devons à Enrico Macias et ses 7 fidèles musiciens, Bruno, Jean Claude, Lionel, Amar, Abdenour, Serge et Kamel, excellents musiciens et artistes au grand cœur que nous remercions très chaleureusement

Pasino d’Aix en Provence – 17 mars 2022

Merci aussi à Sud Concerts qui nous a organisé ces concerts et à tous les techniciens dont Jean Pierre et Greg.

Notre prochain rendez vous sera boulevard des Capucines les 2 et 3 avril pour fêter tous ensemble les 60 ans de carrière d’Enrico.
Nous y serons nombreux ! Au plaisir de tous vous revoir à cette occasion

Pasino de La Grande Motte – 18 mars 2022

Liste des chansons


Enfants de tous pays
Une fille à marier
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Le voyage
Paris tu m’as pris dans tes bras et medley
La femme de mon ami
Solenzara
Les gens du nord
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Shabehi Yerushalaim
Medley oriental
Ya Rayah
L’oriental
El Porompompero
Le mendiant de l’amour

interview par Céline Bouchard pour ToutMa

Enrico Macias entame une tournée consacrant ses 60 ans de carrière. Un tour de chant qui reprend son dernier album, sorti en 2019 et réalisé avec ses fidèles musiciens d’Al Orchestra. C’est au Pasino d’Aix-en-Provence, le 17 mars prochain, que cette tournée débute… dans la salle de spectacle qui d’ailleurs porte son nom. Il est la Méditerranée à lui tout seul, mais Enrico Macias est aussi un immense chanteur populaire français qui peut s’enorgueillir d’un parcours sans faute. Il nous offre à nouveau la chaleur de ses interprétations sur scène. Un entretien à savourer en imaginant en même temps s on irrésistible accent chantant.

ToutMa : 60 ans de carrière et 80 ans passés ! On a tous grandi avec vous… Votre secret pour rester si beau et plein d’énergie ? Vous pratiquez un sport ?

Enrico Macias : (éclat de rires)… Je dors ! Je suis un couche-tard mais je me lève tard aussi et surtout je dors bien ! Souvent mon fils me le reproche. Je lui réponds que si je suis comme ça à 83 ans, c’est parce que JE DORS ! (rires) Et non, je ne fais pas de sport, je ne fais rien d’autre que de la musique.

TM : Chez nous, à Marseille, vivent de grandes communautés méditerranéennes. Sont-elles toujours les piliers de votre public selon vous ?

EM : Oui, bien sûr ! Moi, je réunis toutes les communautés. Dans mes spectacles, il y a toujours une diversité incroyable. Et c’est surtout un moment de paix. Et puis les générations se sont renouvelées. Ces dix dernières années, je me suis aperçu que le public rajeunissait. J’ai compris que c’étaient les enfants et même les petits-enfants de ceux qui aimaient déjà mes chansons. Je suis intergénérationnel, et ça, ça me fait plaisir (sourire).

TM : Ce tour avec Al Orchestra est très élégant, tous en costumes sombres un peu à l’ancienne et vous, trônant au milieu comme Il Maestro… Un message subliminal ou juste l’envie d’être chic ?

EM : Oui, un peu « mafia », vous voulez dire, c’est ça ? (rires) Je dirais que je me pose plutôt en patriarche… Que je suis ! Mais vous savez, on n’y a pas vraiment réfléchi. On a fait ça assez spontanément. Naturellement même, je dirais… D’ailleurs, j’ai toujours improvisé dans les spectacles. Les musiciens le savent et me suivent du coin de l’oeil. Je leur dis toujours d’être attentifs car ce n’est jamais exactement comme on a répété. (rires)

TM : Dans votre répertoire, il y a plus d’une centaine de chansons. Quelle est celle qui vous met le plus en joie ?

EM : Mais je les aime toutes, puisque je les ai composées ! Ce n’est pas la joie qui compte le plus pour moi, c’est l’émotion. Celle que je donne aux gens et qui rejaillit sur moi. Mais puisque vous insistez, celle que je préfère, c’est Adieu mon pays… (sourire nostalgique)

TM : Votre beau-père était votre mentor. Que vous a-t-il transmis ?

EM : Il a d’abord réveillé mes propres racines musicales, puisque mon père était violoniste. Il m’a permis de jouer dans son orchestre, tout jeune, alors que tous les musiciens étaient âgés, et d’apprendre la musique arabo-andalouse, à la guitare. Il m’a appris la scène avec toute sa rigueur. Quand je suis arrivé en France, j’avais déjà du métier et c’était grâce à lui.

TM : Malgré la nostalgie d’un pays perdu, vos textes ont toujours été porteurs d’espoir et de joie de vivre. Vous incarnez cela. Est-ce toujours en vous ?

EM : Après la nostalgie, il y a toujours la joie et l’espoir car sans lui, on ne peut pas vivre. Dans la vie, on traverse tous des choses difficiles. Moi, en arrivant en France, non seulement j’étais orphelin de mon beau père, de mon pays mais je l’étais aussi de la musique arabo-andalouse. Mais grâce à tout ce que j’ai fait, j’ai pu participer à des festivals énormes comme les Vieilles Charrues ou le Printemps de Bourges pour y rejouer la musique arabo-andalouse, et rendre ainsi hommage à mon beau-père et à mon pays.

Céline Bouchard

Article paru sur ToutMa le 7 mars 2022

Chanteur et musicien d’origine algérienne, Enrico MACIAS, de son vrai nom Gaston GHRENASSIA, a grandi entouré par la musique. Il rejoint rapidement l’orchestre prestigieux dans lequel son père joue. Plus tard, en 1961, il débarque en France avec sa famille alors que l’Algérie est en guerre.

Il débute sa carrière artistique en chantant dans divers cabarets, prend le pseudonyme d’Enrico MACIAS et assure même la première partie de Gilbert BECAUD. Son premier succès sera le titre Adieu mon pays (1962) qui raconte son exil. De nombreux tubes suivront : Enfants de tous pays (1963), Paris, tu m’as pris dans tes bras (1964), Les filles de mon pays (1964)… Son triomphe grandissant, il commence à se produire à l’international. En 1979, il chante aux pieds des pyramides, en Egypte, pour le président de l’époque. A partir de 2003, Enrico MACIAS change de registre et s’inspire de ses racines, ses albums sont teintés aux couleurs de l’Orient.

Pour fêter ses 60 ans de carrière et aussi ceux de la fin de la guerre d’Algérie, Melody lui consacre une semaine avec 9 programmes dont 3 complètement inédits.
Retrouvez nos programmes Melody réservés à la semaine Enrico Macias :
« Top à Enrico Macias », avec Serge LAMA, le samedi 12 mars à 20h50
« Guetary club N°2 », avec SHEILA, le lundi 14 mars à 20h50
« La bonne étoile », avec Nicole CROISILLE, le mardi 15 mars à 20h50
« Le Palmares des chansons » avec Jacques Martin, le mardi 15 mars à 22h
« S’il vous plait Pierre Pechin », avec Michel SARDOU, le mercredi 16 mars à 20h50
« Face au public Enrico Macias », le mercredi 16 mars à 22h
« Enrico Macias : le chant de la mémoire », le jeudi 17 mars à 21h20
« Chansons à la carte », avec Hervé VILARD, le vendredi 18 mars à 20h50
« La chance aux chansons, le vendredi 18 mars à 22h10

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