Après la tournée triomphale d’octobre 2021, Enrico Macias sera de retour en Israel à l’occasion du 74ème anniversaire de l’indépendance du pays pour deux concerts exceptionnels
– Vendredi 6 mai 2022 – 14h à TEL AVIV
– Lundi 9 mai 2022 – 21h à Ashkelon
Pour réserver vos places, c’est ici : אודות מופע: אנריקו מסיאס – הופעות חגיגיות לציון יום העצמאות ה-74 לישראל: לאן משרד כרטיסים (leaan.co.il)

Crédit photo © Jacques Chevry – INA.

By Pascal 09/12 16h08

Enrico Macias, l’inattendu : un documentaire inédit, de Mireille Dumas, programmé le lundi 27 décembre à 23 heures sur France 3.

« On pense tout connaître d’Enrico Macias : sa vie, ses chansons, son engagement pour la paix. Mais il existe des facettes plus inattendues de l’artiste : son autodérision, son humour et sa fantaisie. Des talents que Philippe Bouvard ou Maritie et Gilbert Carpentier ont mis en valeur dans leurs émissions de variétés, dès les années 70, à l’occasion de parodies désopilantes en solo ou avec Sheila et Ringo, Annie Cordy, Robert Castel, Carlos ou bien encore Yves Lecoq…

Ce goût pour la comédie lui a ouvert les portes du cinéma, à plus de soixante ans, dans le film « La Vérité si je mens ». Artiste œcuménique et virtuose, il chante dans toutes les langues. Les duos avec Dalida, Claude François ou encore Charles Aznavour sont de vrais petits bijoux. Intuitif et avisé, il a lancé de jeunes guitaristes de flamenco… les futurs Gipsy King. Pas étonnant de le retrouver sur scène avec Kendji Girac.

En 60 ans de carrière, ce véritable show-man aura ainsi côtoyé plusieurs générations d’artistes. Une personnalité aussi riche ne pouvait que susciter l’admiration de plus jeunes comme Gad Elmaleh ou Jamel Debbouze qui nous offre avec l’interprète de « L’Oriental » un bel instant de rire et d’émotion ».

Au fil d’archives rarement diffusées, c’est un portrait inattendu d’Enrico Macias qui se dessine grâce à sa complicité avec Mireille Dumas et à celle de ses amis, est-il annoncé.

Article paru le 9 dec 2021 sur leblogtvnews

Enrico Macias sur la scène de l’Olympia à Paris, février 2019
© Getty Images/Bertrand Rindoff Petroff

Depuis qu’il a fui l’Algérie en 1962, Enrico Macias n’a pas cessé d’élargir son répertoire et son public. Récemment, on l’a vu chanter avec Dadju et Gims au Maroc, jouer dans des films et des séries branchées. À 82 ans, Enrico Macias chantera avec Agnès Jaoui et le clarinettiste Yom le 20 novembre pour un concert spécial à Paris.

Il est toujours là. À plus de 80 ans, après avoir vendu plus de 50 millions de disques et rempli des Olympia, il chante encore avec la même étincelle dans les yeux. Ses doigts sont toujours aussi agiles sur sa guitare Favino.

Malgré les soubresauts du showbiz et des modes, malgré les accidents de la vie et l’arrivée d’internet, Enrico Macias est un des rares héros des années 60 et 70 à se produire encore sur scène avec autant de succès. Et surtout, il a su se réinventer avec authenticité, en musique comme à l’écran où désormais il joue avec humour son propre rôle dans la série Family Business (Netflix).

« J’ai beaucoup de chance, même si je travaille bien sûr ! sourit Enrico. C’est vrai que je pourrais devenir un vieux crouton, mais je crois que si ça marche encore c’est parce que j’ai toujours été sincère. Je n’ai pas menti ni dans ma musique, ni dans mes chansons. Même dans le désert, je serais capable de jouer, mais j’ai la chance que le public me porte ! » Et ce public ne cesse de s’élargir et étrangement même de rajeunir…

Rassembler les communautés

« Organiser un concert d’Enrico Macias, c’est une joie et un honneur, car c’est un artiste qui sait rassembler les communautés et les générations. Enrico dure, car il a beaucoup d’humour et de recul sur lui-même. Il se renouvelle. Il n’a pas peur de jouer avec des artistes comme IdirCheb Mami, SoCalled, Gims ou Thomas Dutronc«  s’enthousiasme Laurence Haziza, directrice de programme chez JEM, Judaïsme en Mouvement, un mouvement progressiste impliqué dans le dialogue interreligieux et interculturel, qui organise un concert pour le patriarche le 20 novembre à Paris.

Enrico Macias va chanter dans une synagogue avec son orchestre, composé de musiciens algériens pour la plupart d’origine musulmane, et des invités de marque, dont Agnès Jaoui. « J’ai grandi avec la musique d’Enrico, raconte l’actrice et chanteuse. Mes tantes étaient tellement heureuses de le voir passer à la télé ! Elles sont nées en Tunisie et pas en Algérie comme Enrico, mais le voir tant aimé des Français leur donnait l’impression d’être elles-mêmes mieux acceptées ici. »

Dans la France troublée des années 60, ses succès comme l’Oriental, Adieu mon pays, ou Paris, tu m’as pris dans tes bras ont fait d’Enrico un chanteur à part, qui symbolise à la fois l’exil et la nostalgie, mais aussi la joie et l’espoir d’une vie meilleure, autant de sentiments complexes auxquels tout immigré peut s’identifier. Quand la variété n’était pas encore ouverte aux minorités, il chantait déjà « Je suis un Français créole qui devient un étranger parisien« …

« Aujourd’hui, de jeunes musiciens ont un profond respect pour ce que je fais. Ils se reconnaissent dans ma trajectoire. Même un rappeur comme Gims m’a fait des compliments et il a chanté « sapé comme Enrico Macias, « je trouve ça génial ! Qui l’aurait cru après tout ce que j’ai traversé ? » jubile Enrico.

Cette année, il va fêter ses soixante ans de carrière, marquée par des directions musicales très diverses (maalouf, chaâbi, variété, chanson), des textes chantés en français, en arabe, en yiddish, en espagnol, en berbère ou en ladino.

Une légende

« Enrico aurait pu rester dans les musiques traditionnelles orientales, mais il a su faire des chansons populaires, c’est vraiment un chanteur exemplaire, qui prône l’ouverture » souligne Nathalie Serfaty, directrice des programmes de JEM, à l’initiative de l’invitation d’Agnès Jaoui et de Yom à rejoindre Enrico le 20 novembre.

« Même si je ne sais ce qui va se passer, j’ai tout de suite dit oui pour ce concert, explique Agnès Jaoui. Je suis née en 64 avec la musique d’Enrico, puis, j’ai cessé de l’écouter. Son souvenir m’est revenu en allant à Cuba ! Là-bas, le temps s’est arrêté dans les années 60, je me sentais en Afrique du Nord, même si je n’ai jamais vécu en Tunisie où sont nés mes parents. Tout à coup, j’ai compris pourquoi ces musiques cubaines me touchent tant : elles sont issues des musiques arabo-andalousesC’est passionnant de réécouter ce qu’on a aimé des années plus tard...« 

Même si Yom, lui, n’a pas grandi avec la musique d’Enrico Macias puisque dans sa famille, on écoutait plutôt « du free jazz et de l’opéra », le clarinettiste d’origine klezmer sent lui aussi une connexion très intime avec l’univers du chanteur de Constantine, surtout parce que Yom pratique aussi une musique d’ornementation. Il s’agit d’une musique dans laquelle tout ce qui se joue autour de la note principale donne la couleur véritable au morceau et à l’interprétation…

« Il a tellement produit et avec tant d’énergie que ce retour est logique. C’est énorme ! s’enthousiasme Yom. Alors, pour moi ce concert, c’est comme jouer avec une légende. Je me sens bien de son univers parce que je plonge dans les musiques des Balkans où la frontière entre Orient ou en Occident disparaît. »

Macias est à la fois l’héritier d’une riche tradition musicale arabo-andalouse dans laquelle il a grandi et un pionnier qui a su inventer son propre styleIla importé une dose d’orient dans la variété française et notamment des arrangements arabo-andalous de ses débuts de guitariste au sein de l’orchestre de son beau-père, l’immense Cheikh Raymond Leyris, en Algérie. En 1961, « Tonton Raymond » est tué sur le marché de Constantine d’une balle dans la nuque. Commence à s’effondrer alors le règne du maalouf, une musique métissée, à la fois classique et populaire, qui perpétue de chants intemporels en rassemblant des musiciens juifs et musulmans. Ce meurtre va marquer le début de l’exode d’une communauté juive qui avait vécu des siècles sur le sol algérien, et avait enfanté quelques grands maîtres comme Lili Boniche, ou Saoud Medioni dit Saoud l’Oranais… La magie de leur musique qui serre le cœur et ouvre les esprits devraient flotter pendant ce concert du 20 novembre.

Concert Enrico Macias avec Agnès Jaoui et Yom
JEM Copernic 26 rue Copernic 75016

© Laurence Haziza
Enrico Macias et Agnès Jaoui.

Article Elodie Maillotpour RFI musique

Copyright photo : RP (צילום: יח »צ)

Après une année de stress dû au COVID 19, plusieurs reports et une longue attente, et une longue attente, le légendaire Enrico Macias est enfin arrivé en Israël.

Enrico est en Israël pour une tournée spéciale appelée « Israel, prends moi dans tes bras», qui comprend aussi le Performing Arts Center de Beer Sheva. Il s’est produit hier (samedi soir) devant une salle pleine à craquer. Ils sont tous venus profiter de sa voix unique. Enrico a chanté et joué ses meilleurs succès de tous les temps, accompagné de 20 musiciens de l’orchestre « Symphonette Raanana » dirigé par Dodi Zeba. Le spectacle a été un énorme succès et les gens ont apprécié les chansons et la nostalgie.
Ils restent dans l’attente de son retour

Veuillez excuser la traduction approximative de cet article publié en Hébreu
Pour en prendre connaissance dans sa langue d’origine et voir quelques photos supplémentaires, suivez ce lien :
צעיר לנצח: אנריקו מסיאס נתן שואו במשכן לאמנויות הבמה – (b7net.co.il)

Après l’avoir suspendue pendant deux ans – Corona oblige, – l’octogénaire a enfin commencé sa tournée baptisée « Toi Israël, prends moi dans tes bras » jusqu’au 11 novembre

Photo Eva Karsenty

Lundi, 20h, dans l’enceinte de l’auditorium Charles Bronfman de Tel Aviv, le public se presse… Le premier concert d’Enrico Macias de sa tournée baptisée « Toi Israël, prends moi dans tes bras » jusqu’au 11 novembre, commencera avec quelques minutes de retard et deux ans de retard – pandémie oblige.

Francophones, pour majorité, les 2 500 sièges seront bientôt occupés et tous trépignent d’impatience à l’idée de passer un moment avec le chanteur.

C’est sur une chanson en hébreu que l’artiste fait son entrée sous les applaudissements et les cris de joie de ses fans. L’homme de 82 ans, vêtu d’un costume beige et d’une chemise noire, n’a rien perdu de son timbre si reconnaissable.

Heureux d’être de retour dans ce pays qui lui est si cher, celui qui a joué son propre rôle dans la série française à succès Family Business, alterne entre français, anglais et hébreu pour remercier son public.

“Nous sommes une famille, nous sommes un seul peuple”

“Je suis content d’être ici, d’être avec ma famille. Cette année a été difficile … c’était très difficile d’être loin d’ici sans pouvoir venir”, lance-t-il avant d’adresser quelques mots aux victimes de la pandémie du Covid-19. Des victimes dont il fait partie puisqu’il en est tombé malade comme il l’affirmait mi-mai 2020 dans l’émission “L’heure des pros” animée par Pascal Praud sur la chaîne CNews. S’il n’a pas été hospitalisé, les symptômes étaient alors bel et bien là une quinzaine de jours, une véritable épreuve pour l’octogénaire désireux de rapidement reprendre le chemin de la scène.

Ce soir, comme à plusieurs reprises, Enrico Macias réaffirme son attachement à Israël, à ce pays qu’il a toujours soutenu, y compris dans ses mauvais moments comme fin avril dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux à l’occasion du 72e anniversaire de l’indépendance d’Israël dans laquelle il a chanté, guitare à la main, « Lo Lefached (N’aie pas peur) ».

L’artiste ne parle pas couramment hébreu mais il a à cœur de connaître quelques phrases afin de prouver sa solidarité avec les Israéliens présents dans la salle qui ne comprennent pas le français.

Accompagné d’une vingtaine de musiciens du grand orchestre de Raanana, il enchaîne les mélodies, parfois accompagné de chanteuses, mais aussi d’une ballerine, Mia Zemach Musioff, l’une des petites filles du légendaire impresario et ami d’Enrico Macias, Shmuel Zemach, et fille du producteur de la soirée, Yoav Zemach, qui a dansé sur zingarella.

Autre invitée star, Valeri Hamaty, chanteuse arabe israélienne en pleine ascension en Israël. Occasion pour elle de chanter “J’ai quitté mon pays” en français et en cœur avec l’hôte de la soirée.

“Elle n’a pas la même religion que nous, mais elle est tout autant respectable et a une voix magnifique”, comment le chanteur franco-algérien posant un regard bienveillant sur cette jeune chanteuse de 22 ans arrivée deuxième dans l’émission musicale à succès “HaKokhav Haba”.

Puis l’émotion envahit encore la salle lorsqu’une jeune fille de 12 ans, elle aussi petite-fille de Shmuel Zemach, entonne Shma Israel, “Écoute Israël” en français, une prière juive prononcée plusieurs fois par jour et reprise en chanson par la célèbre chanteuse israélienne Sarit Hadad, en hommage à son frère décédé.

Mais ce soir, c’est la voix angélique de Shelly Zemach qui impressionne, y compris Enrico Macias. “A star is born”, commente-t-il auprès de la jeune adolescente qui a fait l’effort supplémentaire de prononcer quelques mots de français.

“J’ai confiance en notre destinée, celle de notre peuple d’Israël.”

Après 90 minutes de spectacle, au cours desquelles il a entre autres chanté “Zingarella”, “La femme de mon ami”, “L’amour c’est pour rien” ou encore “J’ai quitté mon pays”, l’homme semble fatigué mais heureux, reconnaissant d’avoir retrouvé ce « magnifique pays”, comme il dit.

Pour finir son tour de chant de ce premier concert de l’année 2021 : “Les filles de mon pays”.

Il se produira notamment à Tel Aviv, Ashkelon, Jérusalem et Rishon LeZion, et ce, jusqu’au 11 novembre.

Une tournée qui lui tenait à cœur. D’origine algérienne, il conserve des liens forts avec le pays de son enfance qu’il a quitté en 1961 pendant la guerre d’indépendance algérienne, mais cela ne l’empêche pas d’exprimer régulièrement son amour pour l’Etat hébreu.

D’ailleurs, comme lundi sur scène, il rappelle souvent son rêve de voir la paix entre Israël et les Palestiniens s’instaurer, et ce, malgré le boycott récurrent de ses détracteurs anti-Israël comme à l’occasion de concerts prévus en février 2019 ou en décembre 2020 lorsque son séjour en Tunisie avait fait polémique et que des militants avaient réclamé son expulsion immédiate, sans succès. Un voyage censé être réparateur pour le chanteur qui souhaitait s’y reposer après avoir été touché par la COVID-19 et avoir fait une grave chute sur un boulevard parisien – au cours de laquelle il s’était fracturé le col du fémur. Des menaces et attaques auxquelles il ne prête aucune attention et qui ne l’empêchent pas de réaffirmer ses idées. Preuve en est son nouveau voyage en Israël et son désir grandissant de venir y vivre.

Pour lire l’article original et voir davantage de photos, suivez ce lien vers le site de timesofisrael
Enrico Macias fait sensation à Tel Aviv – The Times of Israël (timesofisrael.com)