Enrico Macias fait sensation à Tel Aviv

Après l’avoir suspendue pendant deux ans – Corona oblige, – l’octogénaire a enfin commencé sa tournée baptisée « Toi Israël, prends moi dans tes bras » jusqu’au 11 novembre

Photo Eva Karsenty

Lundi, 20h, dans l’enceinte de l’auditorium Charles Bronfman de Tel Aviv, le public se presse… Le premier concert d’Enrico Macias de sa tournée baptisée « Toi Israël, prends moi dans tes bras » jusqu’au 11 novembre, commencera avec quelques minutes de retard et deux ans de retard – pandémie oblige.

Francophones, pour majorité, les 2 500 sièges seront bientôt occupés et tous trépignent d’impatience à l’idée de passer un moment avec le chanteur.

C’est sur une chanson en hébreu que l’artiste fait son entrée sous les applaudissements et les cris de joie de ses fans. L’homme de 82 ans, vêtu d’un costume beige et d’une chemise noire, n’a rien perdu de son timbre si reconnaissable.

Heureux d’être de retour dans ce pays qui lui est si cher, celui qui a joué son propre rôle dans la série française à succès Family Business, alterne entre français, anglais et hébreu pour remercier son public.

“Nous sommes une famille, nous sommes un seul peuple”

“Je suis content d’être ici, d’être avec ma famille. Cette année a été difficile … c’était très difficile d’être loin d’ici sans pouvoir venir”, lance-t-il avant d’adresser quelques mots aux victimes de la pandémie du Covid-19. Des victimes dont il fait partie puisqu’il en est tombé malade comme il l’affirmait mi-mai 2020 dans l’émission “L’heure des pros” animée par Pascal Praud sur la chaîne CNews. S’il n’a pas été hospitalisé, les symptômes étaient alors bel et bien là une quinzaine de jours, une véritable épreuve pour l’octogénaire désireux de rapidement reprendre le chemin de la scène.

Ce soir, comme à plusieurs reprises, Enrico Macias réaffirme son attachement à Israël, à ce pays qu’il a toujours soutenu, y compris dans ses mauvais moments comme fin avril dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux à l’occasion du 72e anniversaire de l’indépendance d’Israël dans laquelle il a chanté, guitare à la main, « Lo Lefached (N’aie pas peur) ».

L’artiste ne parle pas couramment hébreu mais il a à cœur de connaître quelques phrases afin de prouver sa solidarité avec les Israéliens présents dans la salle qui ne comprennent pas le français.

Accompagné d’une vingtaine de musiciens du grand orchestre de Raanana, il enchaîne les mélodies, parfois accompagné de chanteuses, mais aussi d’une ballerine, Mia Zemach Musioff, l’une des petites filles du légendaire impresario et ami d’Enrico Macias, Shmuel Zemach, et fille du producteur de la soirée, Yoav Zemach, qui a dansé sur zingarella.

Autre invitée star, Valeri Hamaty, chanteuse arabe israélienne en pleine ascension en Israël. Occasion pour elle de chanter “J’ai quitté mon pays” en français et en cœur avec l’hôte de la soirée.

“Elle n’a pas la même religion que nous, mais elle est tout autant respectable et a une voix magnifique”, comment le chanteur franco-algérien posant un regard bienveillant sur cette jeune chanteuse de 22 ans arrivée deuxième dans l’émission musicale à succès “HaKokhav Haba”.

Puis l’émotion envahit encore la salle lorsqu’une jeune fille de 12 ans, elle aussi petite-fille de Shmuel Zemach, entonne Shma Israel, “Écoute Israël” en français, une prière juive prononcée plusieurs fois par jour et reprise en chanson par la célèbre chanteuse israélienne Sarit Hadad, en hommage à son frère décédé.

Mais ce soir, c’est la voix angélique de Shelly Zemach qui impressionne, y compris Enrico Macias. “A star is born”, commente-t-il auprès de la jeune adolescente qui a fait l’effort supplémentaire de prononcer quelques mots de français.

“J’ai confiance en notre destinée, celle de notre peuple d’Israël.”

Après 90 minutes de spectacle, au cours desquelles il a entre autres chanté “Zingarella”, “La femme de mon ami”, “L’amour c’est pour rien” ou encore “J’ai quitté mon pays”, l’homme semble fatigué mais heureux, reconnaissant d’avoir retrouvé ce « magnifique pays”, comme il dit.

Pour finir son tour de chant de ce premier concert de l’année 2021 : “Les filles de mon pays”.

Il se produira notamment à Tel Aviv, Ashkelon, Jérusalem et Rishon LeZion, et ce, jusqu’au 11 novembre.

Une tournée qui lui tenait à cœur. D’origine algérienne, il conserve des liens forts avec le pays de son enfance qu’il a quitté en 1961 pendant la guerre d’indépendance algérienne, mais cela ne l’empêche pas d’exprimer régulièrement son amour pour l’Etat hébreu.

D’ailleurs, comme lundi sur scène, il rappelle souvent son rêve de voir la paix entre Israël et les Palestiniens s’instaurer, et ce, malgré le boycott récurrent de ses détracteurs anti-Israël comme à l’occasion de concerts prévus en février 2019 ou en décembre 2020 lorsque son séjour en Tunisie avait fait polémique et que des militants avaient réclamé son expulsion immédiate, sans succès. Un voyage censé être réparateur pour le chanteur qui souhaitait s’y reposer après avoir été touché par la COVID-19 et avoir fait une grave chute sur un boulevard parisien – au cours de laquelle il s’était fracturé le col du fémur. Des menaces et attaques auxquelles il ne prête aucune attention et qui ne l’empêchent pas de réaffirmer ses idées. Preuve en est son nouveau voyage en Israël et son désir grandissant de venir y vivre.

Pour lire l’article original et voir davantage de photos, suivez ce lien vers le site de timesofisrael
Enrico Macias fait sensation à Tel Aviv – The Times of Israël (timesofisrael.com)

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