Mercredi soir 20 juin 2012 avait lieu le Gala annuel de la chambre de commerce française en Turquie organisé pour cette 24ème édition au Hilton d’Istanbul, avec comme invité d’honneur Enrico Macias venu chanter les plus belles chansons de son répertoire devant un public déjà conquis

La chambre de commerce Française en Turquie existe depuis 127 ans, et forte de ses 420 adhérents aujourd’hui, propose chaque année depuis 24 ans, un grand GALA au mois de juin, réunissant tous les interlocuteurs du monde des affaires. Turcs, Français, mais aussi Italiens, Suisses, …presque toutes les petites et moyennes entreprises ainsi que les grands groupes français sont présents à ce GALA. Cette soirée s’est déroulée en 3 parties, pour commencer un cocktail a eu lieu sur la grande terrasse du Hilton, où les personnes pouvaient se déplacer assez facilement, puis s’en est suivi le dîner autour de la piscine, et ce n’est que vers 23h environ une fois le dessert servi que le concert d’Enrico Macias a pu débuter. Pendant un peu plus d’une heure, il a chanté ses plus belles chansons comme l’oriental, Ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays, et a remercié tout particulièrement à la fin de son tour de scène Erkan Özerman, le premier à l’avoir présenté en Turquie, en 1962, lors d’une émission de la radio de la capitale à Ankara, et qui lui organise ses retours sur scène en Turquie depuis cette époque.

Extrait de l’article : http://www.lepetitjournal.com/istanbul/a-la-une-istanbul/112673-gala-de-la-chambre-de-commerce-francaise-en-turquie-comme-si-vous-y-etiez-.html

Et pour nos ami(e)s turcs

Ünlü sanatçı Enrico Macias 50’ci sanat yılını İstanbul’da kutladı

Ünlü sanatçı Enrico Macias Türk-Fransız Ticaret Derneği’nin gala gecesinde son şarkısı ‘İstanbul Seni Seviyorum’u söyledi.

ÖZKAN ALTINTAŞ-TÜRKİYE TURİZM İSTANBUL– Türk-Fransız Ticaret Derneği’nin, Air France Havayolları ile Türkiye’deki Fransız firmalarının sponsorluğunda Hilton Oteli havuzbaşında düzenlediği geleneksel gala gecesine katılan ünlü Fransız sanatçı Enrico Macias 50’ci sanat yılını İstanbul’da kutladı.

Ünlü sanatçı Enrico Macias gala gecesinde son şarkısı ‘İstanbul Seni Seviyorum’u söyledi ve unutlmayan şarkılarıyla davetlilere nostaljik bir gece yaşattı.

Konserine “Les Filles De Mon Pays” şarkısıyla başlayan Enrico Macias sevilen şarkısı “Oh Guitarre”yi söylediği zaman davetliler yerlerinde duraramadılar. “Zingara” ile ise coştular.

SON ŞARKISI: İSTANBUL SENİ SEVİYORUM İstanbul’un kendisi için çok önemli olduğunu söyleyen Enrico Macias 1962 yıında Ankara Radyosu’ndaki programda Türkiye’ye tanıtıldığını belirterek “Son bestem İstanbul Seni Seviyorum şarkısıdır” dedi. 800 bestesinin 82’sinin Türkçe’ye çevrildiğini belirten Enrico Macias’a 2012 yılında Ömür Boyu Başarı Vakfı tarafından “Altın Çınar” ödülü verildi.

 

 

 

 

Extrait de l’article suivant : http://www.turkiyeturizm.com/news_detail.php?id=40467&uniq_id=1340945325

2012 est, pour l’Algérie, l’anniversaire heureux du cinquantenaire de son indépendance

Pour Enrico Macias, cette année voit la célébration de ses 50 ans de carrière.

Mais c’est aussi pour lui et pour beaucoup d’autres avec lui, pieds noirs, juifs algériens et harkis, l’anniversaire d’un exil douloureux, d’une rupture brutale avec une terre et un pays qu’ils aimaient profondément et où sont toujours encrées leur racines.

A l’occasion de ce cinquantenaire de l’arrivée en métropole des français d’Algérie, la ville de Toulon organise durant ce mois de juin 2012 une série d’évènements commémoratifs : »Mémoire au cœur »

C’est dans ce cadre que notre artiste préféré, symbole entre tous des exilés, mais aussi de la fraternité, de l’amitié, du soleil de la méditerranée et ambassadeur infatigable de la réconciliation et de la Paix, donnait un concert gratuit hier soir sur la très belle place de la Liberté à Toulon

Très tôt en fin d’après midi, ils étaient déjà nombreux à occuper les chaises installées devant la scène en plein air et aux terrasses des cafés entourant la très belle et vaste place. Puis ce furent les musiciens d’Enrico qui montèrent sur le podium pour faire les balances et préparer le spectacle.

Peu à peu, la foule a envahi l’espace, qui escaladant la statue de la liberté et les abords de la très belle fontaine, qui arrivant avec son pliant. Puis ils ont commencé à s’asseoir par terre, devant les premiers rangs de chaises afin de venir au plus près de leur chanteur et c’est bien avant l’heure fatidique de 21 heures que la place était noire de monde dans une atmosphère chaleureuse et amicale.

La soirée a commencé par la lecture par Charles Berling, d’un extrait des « Noces » d’Albert Camus.
Et puis, le moment tant attendu est arrivé. Les musiciens sont montés sur la scène, ont procédé aux derniers réglages, Enrico est arrivé au pied du podium et enfin, la fête a commencé.
Très élégant, souriant et en pleine forme, Enrico a su, comme à son habitude, et dès les premières notes d' »Enfants de tous pays », donner le ton de la communion et de la fête à l’orientale.

De « mon cœur d’attache », en passant par les « millionnaires du dimanche », « aux talons de ses souliers », l’incontournable « Adieu mon pays », le très émouvant « le voyage »,  il a fait revivre pour tous le soleil du pays perdu. Il a réussi son pari de faire chanter les toulonnais en Ladino et bien sûr réuni toutes les femmes au pied du podium pour danser sur « Ya rayah » et « L’oriental » au son des youyous. La fête passant toujours trop vite, les rappels ont été nombreux, et toujours simple et chaleureux Enrico est revenu à de nombreuses reprises saluer son public sans oublier de remercier monsieur le maire de Toulon, Hubert Falco, venu le saluer sur scène pour cet hommage rendu à tous ces exilés  nostalgiques.

Nous garderons de cette soirée dans un climat tout méditerranéen le souvenir d’une fête de l’Amitié et de la Fraternité et d’une douceur de vivre que nous aimerions voir durer à l’infini.

Merci monsieur le Maire, merci à Toulon et un immense merci à ENRICO MACIAS pour ces instants de pur bonheur.

Sur une place noire de monde, l’incontournable chanteur de l’exil a partagé vendredi soir ses richesses, ses souvenirs, ses belles mélodies et sa soif de fraternité.

C’est le plus méditerranéens des chanteurs. Enrico Macias symbolise l’amour du pays, le soleil, la mer, l’amitié, l’amour, les racines, la joie de la fête, la nostalgie, les souvenirs. Enfants de tous pays, a-t-il commencé et tout le monde a souri. Ses chansons sont empreintes d’humanité, de générosité, de romantisme : il en a écrit plus de 800 !

Sur la place de la Liberté vendredi soir – événement organisé en partenariat avec la mairie de Toulon et l’agglomération TPM dans le cadre de la manifestation Mémoire au cœur –il a offert un sublime moment de partage et de fraternité, devant plus d’un milier de personnes qui l’ont acclamé, applaudi, aimé.

« En cinquante ans, je n’ai cessé de raconter dans le monde entier l’histoire de nos pères pieds-noirs et harkis», a-t-il lancé. Et de poursuivre : « Grâce au maire Hubert Falco, pour la première fois la France reconnaît notre identité ».Et puis« J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison, ma vie, ma triste vie se traîne sans raison »…

Cet Adieu mon pays, même s’il s’adresse à tous ceux qui sont inconsolables, est universel. Depuis 50 ans, Enrico le partage à chacun de ses concerts. Ce qu’il veutt, c’est apporter de la paix dans les cœurs, rendre les gens heureux.

A 74 ans, le chanteur a toujours autant d’amour et d’énergie. Le temps du spectacle, il a transmis ses richesses : sa tendresse, ses musiques arabo-andalouses, ses tubes, ses mélodies chaleureuses, ses souvenirs et sa soif de fraternité.

Article paru sur VARMATIN.COM  ICI : http://www.varmatin.com/sortir/enrico-macias-fait-chavirer-la-place-de-la-liberte.899818.html

« Le drame, c’est que nous n’avons pas fini notre deuil. Nos racines ont été bafouées, nous n’arrivons pas à cicatriser », déplore Enrico Macias, qui viendra, demain soir, chanter pour tous.(Photo Frantz Bouton)

L’auteur d’Adieu mon pays vient célébrer les souvenirs des rapatriés d’Algérieen chansons, demain soir, place de la Liberté à Toulon, devant des milliers de personnes

L’événement à Toulon ce mois-ci, c’est le cinquantième anniversaire de l’arrivée des Français d’Algérie. À partir du 22 juin, une exposition-souvenir rassemble, au Musée d’art de Toulon (dans la salle de l’ancien muséum, boulevard du Général Leclerc), des objets, photographies et témoignages. En lien avec cette rétrospective, Enrico Macias sera sur la place de la Liberté, vendredi soir, pour partager ses souvenirs en chansons. Rencontre.

Ce cinquantième anniversaire signifie quoi pour vous ?

C’est un départ douloureux et une reconstruction en France un peu difficile. J’étais instituteur, mais je n’ai pas eu de poste. Heureusement, j’avais ma guitare… C’est aussi le début d’une longue histoire d’amour avec le public français, les pieds-noirs et les harkis. Et puis, c’est le cinquantième anniversaire de mon mariage avec Suzy…

Qu’est-ce qu’être pied-noir aujourd’hui ? Comment vivent vos enfants et petits enfants ?

J’ai deux enfants, cinq petits-enfants, trois garçons et deux filles. Ils sont très proches de moi. Ils veulent savoir d’où ils viennent, voir le pays où sont nés leurs parents. Le ressenti pied-noir ne s’éteindra pas avec ma génération. Il y a toujours la mémoire, le respect d’une situation dramatique, la douleur d’avoir perdu des êtres chers. Le drame, c’est que nous n’avons pas fini notre deuil. Je pense encore à tous ceux qui ont été enlevés et dont on a perdu la trace. Nos racines ont été bafouées, nous n’arrivons pas à cicatriser.

Qu’est que la liberté pour vous ?

Pouvoir se balader dans la rue sans crainte. La liberté de pouvoir s’exprimer. J’avais entre 15 et 22 ans, j’ai connu la violence, la peur, la douleur. Je n’ai pas eu de jeunesse. Heureusement, j’avais la musique et Suzy.

Vous avez porté le symbole de l’exil et œuvré à la réconciliation. Cette quête est toujours présente ?

Elle restera en moi. C’est mon désir le plus cher. Je suis un inconditionnel pacifiste, malgré toutes les humiliations que j’ai subies.

On vous a refusé en Algérie ?

Pour un voyage officiel avec Nicolas Sarkozy, les autorités s’y sont opposées. Je n’ai pas compris.

Vous avez toujours soutenu Nicolas Sarkozy, sans être ni de gauche ni de droite, pourquoi ?

Parce que c’est un grand homme. Un humaniste, un homme de parole, fidèle en amitié, défenseur de la France. Il va beaucoup manquer.

Que pensez-vous de l’ouverture du théâtre Liberté sur la Méditerranée ?

Cette volonté d’universalité correspond à mes valeurs. C’est de l’amour. Et l’amour, c’est l’échange.

Avez-vous un lien particulier avec Toulon ?

Oh oui ! Je me rappelle… quand on est arrivés, on allait passer nos vacances à Toulon. On se baignait au Mourillon. J’aimais aussi le foot. La ville me rappelle aussi mes premiers spectacles, et notamment une première partie de Gilbert Bécaud dans l’émission télé Cinq colonnes à la une.

Vous avez fêté vos cinquante ans de carrière en 2012. On vous aime toujours…

Cinquante ans ! C’est un sacré privilège ! Ça efface tous les échecs, les bons et les mauvais moments. Quoi qu’il en soit, je ne regrette rien. Je me suis construit. J’ai douté. Mais c’est bien ! Cela permet de recréer, de se renouveler.

Comment allez-vous aujourd’hui ?

Assez bien. Mais je ne supporte pas la disparition de ma femme. Elle est décédée il y a quatre ans, et pour moi, c’est hier. Je tiens grâce à l’amour de mes enfants, de mon public.

Quelle est votre chanson fétiche ?

La première, celle qui a construit ma carrière : Adieu mon pays !C’est aussi l’anniversaire de cette chanson, cette année. Savez-vous qu’il n’y a pas un seul tour chant où je ne l’ai pas reprise ?

Qu’avez-vous envie de donner ce vendredi soir ?

L’espoir à tous les pieds-noirs et tous les harkis (ils sont souvent oubliés mais la situation a été dramatique pour eux). J’ai envie de créer un mouvement de fraternité entre toutes les communautés…

 

Article paru sur Var matin ICI : http://www.varmatin.com/societe/enrico-macias-donner-lespoir-aux-pieds-noirs-et-aux-harkis.895643.html