PHOTO COURTOISIE, BENJAMIN MARCIANO

«Tout de suite, ç’a été comme un coup de foudre entre le public et moi.» Enrico Macias, qui fête ses 60 ans de carrière, n’a que de bons mots pour les Québécois qui l’ont adopté dès ses débuts. Le Journal s’est entretenu avec le chanteur français d’origine algérienne qui viendra donner un concert à guichets fermés au Théâtre Maisonneuve.

Enrico Macias aime toujours revenir chanter au Québec, car ça lui rappelle ses débuts. «Ça me fait vraiment plaisir de rencontrer ce public qui a toujours été fidèle», dit-il au bout du fil.

Le chanteur qui aura 84 ans le 11 décembre garde des souvenirs formidables de ses nombreux passages chez nous. 

«C’est l’amour du public. C’est aussi quand les gens chantent en chœur mes chansons dans la salle en même temps que moi.»

Quand il vient au Québec, Enrico Macias a ses petites habitudes. «Évidemment, je dois bien me couvrir si jamais il fait froid [rires] ! Et puis surtout, je dois aller manger un bon pastrami chez Schwartz’s !»

«C’est comme un frère»

Enrico Macias est aussi particulièrement attaché au Québec, car il entretient une relation de longue date avec le producteur et propriétaire de l’Olympia, Patrick Levy. 

«C’est un rapport presque familial, dit le chanteur à propos du producteur québécois. C’est plus qu’un ami. C’est comme un frère pour moi.»

Au bout du fil, Patrick Levy confirme ces dires. 

«Enrico Macias, il représente un homme de paix, un ami, un frère, un père!» Et comme artiste, que représente-t-il ? «C’est un homme qui a chanté dans tous les pays et qui envoie un message de paix et d’amour, répond le producteur. C’est quelqu’un que j’admire.»

Ayant été bercé toute sa jeunesse par les 33 tours d’Enrico Macias que son père possédait, Patrick Levy trouvait que le chanteur venait rarement jouer à Montréal, dans les années 1990. Alors âgé de 24 ou 25 ans, il a pris un vol pour Paris et a organisé une rencontre avec le gérant du chanteur.

«Je n’étais pas du tout dans le domaine! J’ai réussi à le convaincre de le faire venir à Montréal. Il m’a dit: où? J’ai répondu: la Place des Arts. Ça fait maintenant presque 25 ans que je le fais venir ici. J’ai fait des tournées avec lui au Québec, à Toronto et aux États-Unis.»

Racines musicales

Dans le nouveau spectacle qu’il présentera à Montréal la semaine prochaine, Enrico Macias plongera dans ses 60 ans de carrière. «Il y aura toutes mes racines musicales, dit-il. Évidemment, il y aura des chansons incontournables, comme Dis-moi ce qui ne va pas

Quand on demande au chanteur s’il pourrait s’agir de son dernier concert au Québec, il répond par la négative. « Non, ce n’est pas mon dernier concert. Je suis comme Charles Aznavour ! Je chanterai jusqu’à mon dernier souffle. Tant que j’aurai la santé, je chanterai toujours. »

Interview : RAPHAËL GENDRON-MARTIN Samedi, 19 novembre 2022 00:00MISE À JOUR Samedi, 19 novembre 2022 11:57
Paru sur journaldemontreal.com


► Le spectacle d’Enrico Macias aura lieu le 26 novembre au Théâtre Maisonneuve. Le concert affiche complet.

Un petit vent glacial soufflait ce dimanche 20 novembre sur Chaumont annonçant l’installation bien réelle de l’automne.
De Dubaï à Chaumont, en quelques jours, nous avons perdu 25° degrés à l’extérieur, mais retrouvé la même chaleur des cœurs à l’intérieur.
Organisé par l’association « Chaumont en fête », le concert se tenait à la salle des fêtes et c’est une équipe chaleureuse et dynamique qui nous a accueillis avec beaucoup de gentillesse.

Après quelques mots d’introduction du président et l’installation des musiciens, c’est par un moment d’émotion qu’a commencé, tout comme à Dubaï, la soirée.

Lumières éteintes, avec en seul écho quelques notes au piano, la voix d’Enrico s’est élevée à capella, comme une confidence faite à son public.

« Avant de savoir parler, on sait déjà fredonner,
En arrivant sur la terre on sait chanter ………………………….

L’histoire d’une vie et d’une carrière, une chanson qui résume à elle seule toute une philosophie de vie

« Une chanson ça tient un peu de la magie. Quand elle arrive tout change dans la vie
C’est pour ça que je vais où me guident mes pas une guitare au bout des doigts …………… »

De l’orient à l’occident, passant avec autant d’aisance des scènes internationales les plus prestigieuses au plus modestes salles de la province française, Enrico Macias est toujours le même, aussi chaleureux, généreux, blagueur, avec pour seul objectif de faire la fête avec tous ceux qui sont venus l’écouter et l’applaudir.

Et ce dimanche après-midi, Enrico, sur la scène de cette salle des fêtes, a mis en musique 1h30 de bonheur partagé avec toutes les Chaumontaises et les Chaumontais présents.

Ni l’artiste, ni le public présent n’ont déçu. Ce fut un moment hors du temps durant lequel tous ont pu et su reprendre en cœur tous les succès du chanteur et lui renvoyer tout leur amour au travers de leurs applaudissements et leurs youyous. Les gens du nord, au son du violon de son père, ont fait la fête à l’orientale et célébré le brun au regard fatal sans aucune retenue.
Ce fut un beau moment de partage, de joie et de communion dont on ne se lasse pas.

Mille merci à l’équipe de l’association « Chaumont en fête » pour cette organisation parfaite.

Merci à tous les musiciens et techniciens d’Enrico sans oublier ceux de Chaumont, qui comme d’habitude, ont mis leur talent et leur professionnalisme au service du chanteur et du spectacle.

Et Bravo Enrico !!!



Ses pas continuant de le mener sur les chemins du monde, c’est pour Montréal que s’envolera l’artiste dans quelques jours pour enchanter nos amis québécois qui l’attendent avec grande impatience.

Enrico Macias et Abdenour Djemai

Liste des chansons

Chanter
Il est comme le soleil
Melisa
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Medley : La femme de mon ami
                 Solenzara
                 Les millionnaires du dimanche
                 Paris tu m’as pris dans tes bras
Les gens du nord
L’amour c’est pour rien
Pour toutes ces raisons je t’aime
Aie aie aie, je t’aime
Enfants de tous pays
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Habibi
Medley oriental : Billah ya Hammami
                                Bin el bareh ou el youm
Ya Rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental
El porompompero

Enrico Macias, une icône de la musique est notre invité sur Alloj le live.
Au sommaire, la vie de Gaston Ghrenassia à Constantine, professeur des écoles jusqu’a son succès en tant que Enrico Macias, chanteur international.
De belles surprises dans cette interview pleine de rire et de bonne humeur, ses restaurants cachers préférés, ses séries préférés Family business etc…
Journaliste : Romane Hassoun
Réalisateur : Ruben Lifschitz
Producteur : Eric Hassoun www.alloj.com

C’est une soirée fantastique et magique qu’il nous a été donné de vivre hier soir à DubaÏ. Ces moments de bonheur pour lesquels on ne regrette pas d’avoir fait tant de kilomètres.

Enrico Macias avait donné rendez-vous ce 12 novembre 2022 aux Dubaiotes pour fêter avec eux ses 60 ans de carrière dans la splendide salle de l’opéra.

Il faut noter, avant de parler d’Enrico, la précision d’horloge suisse avec laquelle fonctionne une telle structure. Les portes de la salle ouvrent à 19h30 précises et en 30mn les 2000 spectateurs sont confortablement installés, prêts pour le spectacle.
A 20h très précisément, les lumières se sont éteintes et le spectacle a pu commencer.

C’est alors que, dans le noir le plus complet, le majestueux rideau rouge encore baissé, quelques notes de piano ont retenti et la chaude voix d’Enrico s’est élevée.
« Avant de savoir parler, on sait déjà fredonner, en arrivant sur la terre, on sait chanter
Au fil des jours, on apprend que pour vivre plus longtemps, un sourire ça vaut bien mieux que de l’argent …………….
Le rideau s’est lentement levé laissant Enrico, costume bleu ciel chemise sombre, entrer en scène.
Et que pensez-vous qu’il se soit passé ? Instantanément, les 2000 spectateurs se sont mis à frapper dans leurs mains pour accompagner le chanteur.
« Une chanson ça tient un peu de la magie, quand elle arrive tout change dans la vie ……….. »

Quel bonheur que cette chanson qui n’a pas pris une ride et plonge immédiatement le public dans la fête. Le la de la soirée a été donné en quelques secondes.

Et d’autres moments magiques, nous en avons vécus au cours de ces deux heures. Enrico nous a gâtés :
« Il est comme le soleil », « Mélisa », « Pour tout l’or du monde », « Zingarella », « le grain de sable » ………….. entre autres succès qui nous rappellent tant de souvenirs et qu’on a tant de plaisir à réentendre et qu’on reçoit comme un cadeau du cœur.

Il ne faut pas oublier « Beyrouth » qui a été accueilli en ces lieux par une ovation notamment des nombreux libanais présents dans la salle.

Et bien sur les incontournables, les piliers du répertoire maciaisien.

Enrico a été encore incroyable hier soir avec cette capacité toujours infaillible de recréer à chaque spectacle, où qu’il se trouve dans le monde, cette ambiance magique. Avec beaucoup d’amour, de simplicité, une dose d’humour, et un talent qui ne se dément pas, il a encore une fois survolté la salle.
Et le public, il faut le souligner, a été lui aussi incroyable, comme à chaque venue d’Enrico à Dubaï. Son enthousiasme et son amour du chanteur font chaud au cœur et cette communion infaillible donne les frissons.

Merci à Adnan Baranbo et Arabian Entertainment pour cette organisation magnifique dans ces lieux magiques.
Merci à Jean Claude Ghrenassia et Jean Philippe Rolot
Merci à tous les techniciens et musiciens d’Enrico pour leur grand talent et leur professionnalisme : Jean Pierre Boyer, Kamel Labbaci, Bruno Bongarçon, Philippe Hervouët, Lionel Teboul, Amar Mohali, Serge Haouzi et Jean Claude Ghrenassia

Et un immense merci et bravo à Enrico ! Que ça dure jusqu’à 120 ans.

Nous retrouverons Enrico dimanche prochain à Chaumont avant qu’il ne s’envole pour Québec rejoindre nos ami(e)s de Montréal.

Liste des chansons

Chanter
Il est comme le soleil
Melisa
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Oh guitare, guitare
Beyrouth
Medley guitare
L’amour c’est pour rien
Pour tout l’or du monde
Pour toutes ces raisons je t’aime
Aie aie aie je t’aime
Zingarella
Enfants de tous pays
Le grain de sable
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Habibi
Medley oriental
Ya Rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental
El porompompero

Le coin de convivialité des ateliers de Dani Lary

C’est un rendez-vous très spécial et pour le moins improbable que nous avions ce vendredi 4 novembre à Barbières au cœur de la campagne drômoise.
C’est donc avec une certaine curiosité que nous avons parcouru les derniers kilomètres de route jusqu’aux ateliers de Dani Lary.
Dani Lary, Dani Lary, ça vous parle……. Souvenez-vous … Le plus grand cabaret du monde …. Patrick Sébastien ….. Le magicien époustouflant qui fait voler les pianos, disparaitre les êtres et les objets en un éclair …. C’est bien lui et c’est dans sa salle de spectacle, là où il a créé plus de 300 illusions et tours de magie, que nous avions rendez-vous.

Le cadre est tout à la fois fou, surprenant et extraordinaire et nous y avons passé avec Enrico un moment magique.

Et l’ambiance a été à la hauteur du lieu où nous nous trouvions.


Souriant et décontracté, Enrico, très élégant tout de noir vêtu, a remercié son ami Dani Lary pour son accueil. Et, avec son humour légendaire, il a rajouté : « Il est tellement fort dans ses tours de magie, mais j’ai quand même un peu peur des fantômes qu’il risque de faire sortir.
J’espère qu’il ne va pas me faire disparaitre ….. »

Et voilà, en quelques notes de musique et quelques mots, en plus de la magie des lieux, la magie maciasienne planait au-dessus de la salle et tissait son voile arachnéen mais indéchirable entre le public et le chanteur.

Et c’est une heure et demi de fête et de bonheur pur qu’il nous a été donné de vivre sur tous les plus grands refrains de l’artiste. De « Mélisa », en passant par « Enfants de tous pays » et « le violon de mon père », le public a montré sa maitrise totale du répertoire qu’il reprend en cœur avec Enrico avec un bonheur profond et manifeste.

Je voudrais souligner cette grande générosité du chanteur qui parcourt toutes les scènes de France au plus près de son public, permettant à chacun de venir passer ces moments privilégiés avec lui.
Je pense à ce monsieur qui m’explique qu’il a vu Enrico sur scène la première fois en 1962, qu’il l’a toujours suivi depuis, qu’il a tous ses vinyles et qu’il rêvait de le revoir sur scène. Chose faite ce 4 novembre.
Et puis cette dame assise à côté de moi qui me confie qu’elle suit Enrico depuis l’âge de ses 17 ans et qu’elle rêvait, elle aussi, de le voir en vrai chanter sur scène. Elle aussi a réalisé son rêve ce 4 novembre dans les ateliers de Dani Lary.

Il serait intéressant de connaitre les liens qui unissent Enrico à chacun des spectateurs de ses concerts. Chacun a une affection et une admiration pour ce chanteur qui est émouvante et fait chaud au cœur.

Enrico Macias accompagné d’Amar Mohali et Kamel Labbaci

Alors remercions Michel Vagnoux et Damien Nougarède pour l’organisation de ce concert vraiment réussi, ainsi que Dani Lary pour son accueil chaleureux et magique.

Et bien sûr nous remercions encore et toujours Enrico Macias, pour son talent, sa chaleur, et tout le bonheur qu’il offre avec tant de générosité à tous ceux qui viennent faire la fête avec lui.

Enrico Macias et Dani Lary

Liste des chansons :


Il est comme le soleil
Mélisa
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Non je n’ai pas oublié
Solenzara
La femme de mon ami
Les millionnaires du dimanche
Paris, tu m’as pris dans tes bras
Les gens du nord
Pour toutes ces raisons, je t’aime
Une fille à marier
Aie aie aie, je t’aime
Enfants de tous pays
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Habibi
Medley oriental
Ya rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental
El Porompompero

Enrico Macias et son petit fils Symon
Emission « En aparté » présentée par Nathalie Levy – Canal Plus
10 octobre 2022

Enrico Macias était l’invité de Nathalie Lévy ce 10 octobre 2022 dans son émission « En aparté » sur Canal plus

Il a eu la surprise de recevoir la visite de son petit fils Symon

Vous pouvez visionner le replay sur canalplus.com en cliquant sur l’image (accessible uniquement en France à priori)

Enrico Macias sera en concert à la salle des fêtes de Chaumont le 20 novembre prochain. L’artiste franco-algérien de 83 ans est actuellement en tournée pour fêter ses 60 ans de carrière. Quelques semaines avant son spectacle à Chaumont, il s’est prêté au jeu de l’interview pour jhm quotidien.

Jhm quotidien : Vous retrouvez le public après toutes les difficultés que l’on a connues, notamment liés à la Covid. Dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette tournée ?

Enrico Macias : Je me sens très bien. Avec cette tournée, je fête aussi mes 60 ans de carrière. Ce n’est que du plaisir pour moi.

jhm quotidien : Est-ce que vous êtes déjà venu jouer à Chaumont ?

E. M. : Vous savez, je ne connais pas un endroit où je n’ai pas joué. C’est près de Reims, c’est ça ?

jhm quotidien : Un peu plus au sud-est quand même. Plutôt entre Troyes et Dijon.

E. M. : Ah si, je m’en rappelle (Il avait eu l’occasion de jouer à Nogent le 20 novembre 2006).

jhm quotidien : Sur scène, vous êtes accompagné d’Al Orchestra, une formation de six musiciens dont fait également partie votre fils Jean-Claude Ghrenassia. Comment s’est décidée cette collaboration ? Y a-t-il une histoire familiale derrière cela ?

E. M. : Mon fils est un artiste et un artisan d’Al Orchestra. Ce n’est pas une question de famille. C’est avant tout une question de talent. C’est ce même talent que mon fils a voulu mettre au service de ma musique. S’il n’était pas bon, je ne l’aurais pas pris ! (Rires)
Pour Al Orchestra, c’est la même réflexion. J’ai choisi ces musiciens en fonction de leur talent. Je crois que c’est la formation idéale, ni trop grande, ni trop petite, mais qui possède plusieurs cultures différentes. Que l’on joue de la musique andalouse, latine, ou de la variété française,… Peu importe le cas de figure, ils savent jouer à chaque fois avec ressenti. Leur ressenti.

jhm quotidien : 60 ans de carrière, compilés en un spectacle d’une heure trente. Comment avez-vous décidé quels titres jouer ? Cela ne doit pas être une mince affaire à trouver le bon équilibre.

E. M. : Non, c’est assez facile finalement cette sélection. Au fond de moi, je sais quels titres jouer, avec ce mélange des chansons classiques, les tubes, et un peu plus de modernité. C’est comme avec l’équipe de France ! (Rires) C’est exactement ce que je cherche à faire, sans jamais changer le style de ma musique.

jhm quotidien : Quelle atmosphère voulez-vous donner à ce spectacle ?

E. M. : Je cherche à retranscrire le reflet de toute ma musique, toute ma discographie. Vous savez, mon répertoire est comme mon public. Il y a toute une variété de gens issus d’horizons différents. Que ce soit dans ma musique ou mon spectacle, ce sont toutes mes origines musicales qui s’expriment. Et j’en suis fier.
J’ai le sentiment d’avoir réussi quelque chose de l’ordre de la transmission. Pendant cette tournée, ce qui me réjouit est de constater l’adhésion des nouvelles générations qui vient se coller aux anciennes. J’ai ce privilège de transmettre une passion et des émotions.

jhm quotidien : Dans votre longue carrière, est-ce qu’il y a quelque chose que vous regrettez ? Ou que vous auriez voulu mieux traiter ?

E.M. : Je vais vous dire… Je crois que si on avance avec des regrets, on recule. Les échecs amènent le succès, et cela m’est arrivé sans que ça ne me fasse tourner la tête. Il faut tout accepter. Les hauts et les bas font partis du parcours d’un artiste. C’est pour mettre en lumière les hauts que nous rencontrons les bas. On ne peut pas toujours être en vacances, il faut travailler avant d’y être.

jhm quotidien : Vous avez plusieurs fois chanter l’exil, comme dans “Adieu mon Pays”, ou encore sa place dans la société avec “Enfant de tous pays”, ou “La France de mon Enfance”. Comment réagissez-vous quand on s’aperçoit que ces chansons et ces thèmes sont toujours d’actualité ?

E. M. : Je réagis avec une certaine tristesse. Quand je chantais « Enfant de tous pays”, je prônais la fraternité des peuples, de l’humanité. Je ne pensais pas la chanter 60 ans plus tard et voir que ça ne change pas. J’ai toujours un idéal, mon idée à moi, de penser que ça ira mieux. Je sais qu’un jour ou l’autre, ça ira mieux. Ce qui ne veut pas dire que cela se passera forcément de mon vivant.

jhm quotidien : Une grande partie de votre répertoire poétise la beauté de la Méditerranée. On ne peut occulter les parts d’ombre qu’elle renferme, notamment la situation des migrants. Qu’est-ce que cela vous évoque ?

E. M. : Ce que je chante depuis toujours, c’est un rêve. Des rêves qui se réaliseront. Certains d’ailleurs se sont réalisés. Quand je vois cette misère, évidemment, cela me bouleverse. Mais il n’y a pas que la situation des migrants, il y a aussi cette guerre qui se trouve à nos portes. Ce que j’ai vécu en Algérie il y a 60 ans… (Il réfléchit.) Je veux dire que j’ai l’impression que ce que j’ai dit, écrit et chanter est un échec. Mais non ! Non ! Et cela prouve qu’un jour ou l’autre, ça s’arrangera. De toute façon, l’humanité n’aura pas le choix.

“Je fais confiance à mon inspiration”

jhm quotidien : Vous êtes un éternel optimiste. D’ailleurs, l’amour et le soleil sont partie prenante de vos textes.

E. M. : C’est ma philosophie. Je me suis très vite aperçu que le négatif n’apporte rien. C’est comme en mathématiques. Ce qui compte à la fin, c’est le positif. Dans mon parcours, j’ai vécu des choses merveilleuses, mais aussi des drames. Et dans toutes mes chansons, il y a toujours de l’espoir. Quand il est là, c’est le début du positif. L’espérance me fait vivre.

jhm quotidien : Après avoir écrit sur tant de thèmes, avez-vous encore de l’inspiration ? Après tout, c’est elle le secret de cette longévité.

E. M. : J’ai toujours des idées, oui. Dieu m’a donné une longue vie et je vais continuer à écrire et à chanter si Dieu me donne encore santé et vie. En tout cas, je fais confiance à mon inspiration. Parfois, elle me laisse pendant plusieurs mois, mais elle ne m’abandonne pas. Il suffit d’une émotion qui me bouleverse pour que mon inspiration revienne. Elle n’est jamais bien loin partie. Je crois que c’est la destinée qui veut cela. Je pense avoir une mission que d’autres poursuivront après moi.

Propos recueillis par Joffrey Tridon
j.tridon@jhm.fr

Le concert aura lieu le dimanche 20 novembre 2022 à 16h, à la salle des fêtes de Chaumont. Les places sont tarifées à 42 € (placement numéroté). Les réservations sont encore possibles par téléphone au 06.77.04.48.90 ou au 06.87.69.73.46.

Article paru sur JHM.FR : Enrico Macias : « Dans toutes mes chansons, il y a l’espoir » – JHM

5 colonnes à la une – 5 octobre 1962

Aucun écrit ne peut être meilleur que le récit de l’intéressé lui-même. C’est pourquoi, bien que le copier/coller représente pour moi, en règle générale, une solution de facilité que je n’aime pas, j’ai fait le choix de reproduire sous ces images deux extraits des propos d’Enrico Macias lui-même, tirés de son livre « Non je n’ai pas oublié » paru aux éditions Laffont en 1982 et co-écrit avec Jacques Demarny.

Dans cet ouvrage, il relate notamment les circonstances dans lesquelles il a été contacté par Igor Barrère :

« Mercredi 26 septembre 1962, le tout jeune Enrico Macias finit un contrat de quelques jours au « Pigalle » à Vichy.
Le lendemain matin, quelqu’un le demande au téléphone.

«  – Allô !….. C’est Enrico Macias. Qui me demande ?

A l’autre bout du fil, une voix grave me répondit :

  • Ici Igor Barrère, vous êtes bien monsieur Macias ?
  • Oui pourquoi ?
  • Voilà … nous devons, pour « cinq colonnes à la une », tourner une séquence sur le problème des rapatriés. On nous a dit, chez Pathé-Marconi, que vous étiez pied-noir, et que vous aviez une chanson sur ce thème. Nous aimerions vous filmer au cours de ce reportage ; reste pour nous à savoir où et quand nous pouvons nous rencontrer.
  • Si c’est une blague, vous perdez votre temps !

Igor Barrère me téléphonant à dix heures du matin à Vichy ! C’était un peu gros non ? Encore un coup stupide d’un prétendu manager.

  • C’est sérieux, reprit la voix, je vous assure que ce n’est pas une farce.

Incroyable mais vrai ! …. Je m’excusai de ma réponse, enchainant rapidement :

  • Ce n’est pas de chance, j’ai terminé mon contrat hier soir.
  • Vous ne pouvez pas demander au patron de nous autoriser à vous filmer dans sa salle ? Pour bien faire, il faudrait que nous tournions dans les jours qui viennent. Samedi par exemple !

Mes pensées s’entortillaient dans ma tête en feu. M. Lovéra accepterait sans doute, mais nous n’étions que jeudi … J’en étais là de mes cogitations, quand brusquement je me rappelai que je devais faire un gala pour les rapatriés, le samedi suivant, au palais de la Mutualité. J’en informai mon illustre correspondant.
– C’est parfait, me dit-il, c’est encore plus facile pour nous. C’est entendu, à samedi. »

………………………………

L’équipe de « 5 colonnes à la une » s’est bien présentée le jour dit pour l’enregistrement des images mais, comme toute émission d’actualité, sa programmation est sujette aux aléas des évènements. Les images étaient dans la boite mais il n’y avait aucune garantie que la séquence passe effectivement lors de l’émission du 5 octobre 1962 si d’autres priorités survenaient entre temps.

Voici ce qu’Enrico Macias, ou plutôt Gaston Ghrenassia nous relate de ce qu’il a vécu et ressenti le soir de l’émission.

« Le 5 octobre 1962, en fin d’après-midi, nous étions tous réunis chez mon oncle Gilbert et ma tante Suzanne. Outre nos hôtes, il y avait là mes grands-parents, mes parents, mon frère et Suzy. J’étais anxieux à l’idée qu’une actualité de dernière minute puisse ruiner mes espérances. Malgré tout, je faisais semblant de n’accorder à ce reportage qu’une importance relative. Le poste était éteint, mon oncle n’était pas revenu de son salon de coiffure ; l’heure approchait, mais je restais imperturbable.

Quand tout le monde fut présent, on alluma l’appareil. La première image qui apparut alors fut la mienne. Le silence tomba subitement, oppressant, angoissant. Le regard fixé sur le petit écran, chacun s’isola dans sa contemplation. Nous respirions à peine, nous étions spectateurs.

Une curieuse sensation m’envahit tout à coup. Je me voyais, je m’entendais, mais ce n’était pas moi ! =… Gaston Ghrenassia ne s’identifiait plus à Enrico Macias. Le drame que l’image racontait au monde était si percutant, si poignant, si vrai que sur l’instant j’égarai mon « ego ». Comme tous mes compatriotes regardant l’émission ce jour-là, je n’étais qu’un rapatrié revivant l’affreuse guerre, l’horrible exode, retournant dans le passé au travers de cette lucarne à remonter dans le temps.
Dans un éclair de lucidité, je réalisai le phénomène qui se produisait, mais happé à nouveau par l’extraordinaire vérité du document, je me regardai chanter comme s’il s’était agi d’un étranger, découvrant cette chanson que je savais par cœur.
A la fin de la séquence, je pleurais à chaudes larmes, aussi sincèrement que ceux qui m’entouraient. Eux non plus n’étaient pas rue Picpus mais rue Biskara, à Jemmapes ou ailleurs, sanglotant sans honte et sans pudeur sur tous ces souvenirs si bien ressuscités. »

60 années se sont écoulées depuis cette soirée qui a représenté un tournant décisif dans la carrière d’Enrico et l’a, en quelques minutes propulsé vers la notoriété.

60 ans de carrière, ce n’est pas dû à tout le monde et rares sont ceux qui les atteignent. Artiste de renommée internationale, durant ces soixante années, malgré ses nombreux succès, Enrico a gardé son identité, son naturel, et surtout l’amour de la musique et de son public avec qui il veut partager les plus beaux moments de fête.
Et les liens qu’il a su tisser avec lui sont uniques et indéfectibles. Preuve en a été donnée lors de son dernier Olympia en avril 2022.

Aujourd’hui, nous sommes heureux de souhaiter un très joyeux anniversaire à notre artiste préféré  et de lui souhaiter encore une très longue vie faite de bonheur, d’amour et de succès.

Merci Enrico et bravo !

Après Nice et Châlons en Champagne, c’est à Fréjus qu’était attendu Enrico Macias ce samedi 17 septembre 2022.
La magnifique salle Gounod du Forum de Fréjus avait fait le plein de ses 840 spectateurs, tous impatients de revivre ces moments de fête et d’amitié si caractéristiques du chanteur.

En première partie, nous avons eu le grand plaisir de retrouver Noa R. qui a encore pris en assurance et en rayonnement durant l’été. Elle avait, de plus, la joie de fêter ses 18 ans ce même jour et a témoigné du grand bonheur qui était le sien de pouvoir le faire sur scène et avec Enrico Macias.
Sa voix pure et cristalline a enchanté le public qui a su la récompenser d’applaudissements chaleureux et nourris.

Enrico Macias et Noa R.

Puis, après une courte pause, le temps de mettre en place les musiciens, il est, comme le soleil, apparu sur scène.
Costume bleu marine, teint halé, dès que son ombre apparait sur le coin de la scène, les youyous et les cris de joie s’élèvent dans la salle pour le saluer. En retour, chacun reçoit en plein cœur le sourire éclatant de bonheur de l’oriental au regard fatal.

C’est encore une soirée fantastique et émouvante qu’il nous a été donnée de vivre à Fréjus. « Fréjus, mon premier lieu de vacances dans ma jeunesse, avant St Tropez » a précisé l’artiste.

A quelques jours de son 60ème anniversaire effectif de carrière, Enrico Macias montre toujours autant d’énergie sur scène et d’amour pour la musique et son public. Son plaisir de voir les femmes danser debout dans la salle est toujours intact, les youyous de joie le portent toujours pour donner le meilleur de lui-même, et voir une salle entière debout pour chanter et danser avec l’artiste est un bonheur dont on ne se lasse pas.

Le rituel est bien établi entre Enrico et son public et chacun connait son rôle par cœur, le dialogue entre la scène et la salle étant rodé depuis de nombreuses années.
Je me plais parfois à m’imaginer à la place des spectateurs de la salle assistant pour la première fois à un concert d’Enrico. Sans doute peuvent-ils être surpris mais ils ne mettent pas longtemps à être entrainés par cette liesse toute méridionale pleine de joie de vivre, de fraternité, de soleil.
Et les Fréjusiens ont participé pleinement à la fête samedi soir dans une communion totale.

Il faut associer à ce succès les musiciens et techniciens émérites d’Enrico Macias qui mettent tout leur talent au service de l’artiste, surveillant le moindre de ses souffles pour répondre instantanément à chacune de ses improvisations.
Merci à Bruno Bongarçon, Abdenour Djemaï, Amar Mohali, Jean Claude Ghrenassia, Serge Haouzi, Lionel Teboul, Kamel Labbaci, Jean Pierre Boyer et Greg.

Merci aussi à Sud concerts pour la production de ces concerts.

Liste des chansons

Il est comme le soleil
Oh guitare
Aux talons de ses souliers
Adieu mon pays
Le voyage
Medley : non, je n’ai pas oublié, la femme de mon ami, Solenzara, Les millionnaires du dimanche, Paris tu m’as pris dans tes bras
Les gens du nord
Enfants de tous pays
Pour toutes ces raisons, je t’aime
Une fille à marier
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Habibi
Billah Ya Hammami
Ya Bellaredj
Ya rayah
Le mendiant de l’amour
L’oriental
El Porompompero


Enrico Macias à Châlons en Champagne – Crédit photo KDI Souidi

De notre envoyé spécial à Châlons : Kdi Souidi

6 ans après, Enrico était de retour ce 12 septembre 2022 à Châlons en Champagne accompagné par l’orchestre Al orchestra avec Bruno Bongarçon à la guitare électrique, Abdennour Djemai à la guitare acoustique, Jean-Claude Ghrenassia à la guitare basse, Amar Mohali aux percussions, Serge Haouzi à la batterie, Lionel Teboul aux claviers et Kamel Labbaci au violon qui apparaît en seconde partie du spectacle. Il y a aussi Jean Pierre Boyer dont je dirais qu’il est le musicien du son des spectacles d’Enrico.

Lorsque je vois les musiciens s’installer, je remarque leur tenue vestimentaire blanche et je note ce premier changement. D’habitude, je les vois habillés en noir. Une remarquable première partie est animée par un accordéoniste accompagné de trois autres musiciens qui rendent un hommage à Yvette Horner et à André Verschueren qui aurait eu 100 ans cette année.


Enfin, le spectacle commence. Dès les premières notes jouées, on reconnaît « il est comme le Soleil »
Puis Enrico nous dit qu’en rentrant d’Algérie il a emmené une guitare avec lui et chante « oh guitare ». Un petit solo et Enrico enchaîne avec Oranges amères. Du rythme avec « aux talons de ses souliers ». Puis l’incontournable « Adieu mon pays », pays auquel il est resté fidèle et il enchaine sur « le voyage ». Puis vient « non je n’ai pas oublié » et s’ensuit « la femme de mon ami », « Solenzara », « les millionnaires du dimanche », « mon cœur d ‘attache », et « Paris, donc Châlons tu m’as pris dans tes bras ». Viennent alors « les gens du Nord » et « les enfants de tous pays ».
Enrico reprend sa guitare pour une jolie intro et chante « Pour toutes ces raisons je t’aime », cette magnifique chanson en hommage à Suzy, son épouse.
Puis arrive « une fille à marier » avec quelques youyous dans le public et « les filles de mon pays » qui sont toujours aussi jolies. Puis Kamel entre en scène et entame un classique, « Le violon de mon père « . S’ensuit un festival de rythmes et de musique arabo-andalouse : « Habibi », « Bin el bareh ouel lioum », « Belarej », « Andaloucia », et « Ya rayah ». « Le mendiant de l’amour » nous enchante avec en finale « L’oriental » et « porompompero ».

Bravo Enrico et Merci

Et Merci Kdi pour ce compte rendu

Les nouvelles sorties sont rares, alors il faut les mettre à l’honneur, surtout quand il s’agit de pépites qui risquent fort de vous mettre en état d’euphorie.
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