les intruments de musique du malouf

 

Dans le DVD "hommage à Cheikh Raymond" à Bourges, on peut clairement écouter Enrico évoquer certains de ces instruments dans la vingt et unième piste intitulée justement "Bettar ouel oud".
Voici le texte traduit:
 

Bettar ouel oud
werrabayeb

el kas wel khamra
wel habib
Bettar ouel oud
wedderbouka
koulou maaya
lila mabrouka

Avec le tambourin et le luth
et les rababs
le verre et le vin
et mon amour
Avec le tambourin et le luth
et la derbouka
dites avec moI
que c'est une nuit bénie............

 


I Faradje rabbi en images
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L 'OUD

C'est l'instrument de base dans la musique Arabo-Andalouse. C'est le meilleur instrument pour l'accompagnement de la voix et de la mélodie. Son origine remonte à l'antiquité (environ 500 ans après JC). Il comportait à la base quatre cordes doublées. C'est  au huitième siècle que Zeryeb lui ajoute une cinquième corde (non doublée) pour les sons graves. Son manche est composé de vingt-quatre zones définissant chacune une note et introduisant l'usage des "quarts de ton". On en joue avec une plume d'aigle.
L'oud est avec le violon, l'instrument de prédilection de tous les Chouyoukhs. Raymond LEYRIS  en joue à la perfection et en a fait son instrument de choix.




Enrico Macias - Olympia 2006
(copyright Naji)

LE VIOLON ALTO 4/4


Son introduction a eu lieu vers le dix-huitième siècle. Son rôle est très important dans la musique Arabo-Andalouse. Aussi bien par son accord (Mi-La-Ré-Sol) que par sa modalité d'expression, cet instrument s'est entièrement adapté à cette musique et sa tradition où il est posé sur le genou pour mieux réagir aux caresses de l'archet. Sylvain GHRENASSIA et FERGANI l'ont adopté comme" instrument meneur".


Sylvain Ghrenassia au violon et Enrico au oud

LE QUANOUN

Enrico l' appelle "La cithare Orientale". C'est un instrument qui a la forme d'un trapèze avec une tessiture moyenne de trois octaves. On en joue en pinçant les cordes à l'aide de plectres (sorte de médiators) ou directement avec les index. Le nombre de cordes varie entre soixante-quatre et quatre-vingt deux. Il se joue posé sur une table ou directement sur le genou de l'instrumentiste. Son origine est incertaine. Théoriquement, il peut avoir une origine Grecque ou Indienne. Jouer du quanoun relève de la virtuosité certaine.



Enrico et le grand maître du quanoun
lakehal Belhaddad - Olympia 2003

(copyright Naji)
 

LE REBAB

C'est l'instrument emblématique de la musique Arabo-andalouse. Il est doté d'une ou de deux cordes. Son corps est fait de bois creusé, la partie supérieure est décorée de deux ou trois rosaces alors que la partie inférieure est recouverte d'une peau de chèvre ou de mouton. Les cordes sont en boyau. On en joue avec un archet très recourbé pour faire vibrer les cordes. Il est incontestablement originaire d'Irak.


LE FHEL


C'est une flûte de roseau appelée "bédouine" d'une vingtaine de centimètres de long et environ deux centimètres de diamètre. C'est aussi un instrument de base de l'orchestre Constantinois. Muni de six trous à l'avant et d'un trou à l'arrière, il permet des improvisations et des accompagnements d'une beauté mélodique que seuls l'oud et le violon alto peuvent égaler



LA DERBOUKA

Instrument  composé de véritable cuir naturel de mouton, de chèvre ou parfois de vache. Le support de forme cylindrique (évasé du coté ou se joint la peau) est façonné en terre cuite qui lui donne une beauté naturelle. La derbouka a évolué d'année en année en plusieurs formes et tailles ainsi qu'en coloris différents et originaux. Dans les trois écoles Algériennes, elle est appelée: "EL MIZAN" , c'est à dire la mesure ou tout simplement le tempo. L'instrumentiste qui en joue s'appele "le drabki". Il est généralement placé à la gauche du Cheikh. Si par malheur, ce dernier arrive à perdre le tempo, c'est le drabki qui le "relève". C'est dire l'importance que représente  la derbouka dans une composition. 


El Kalhaoui Tounsi à la derbouka

LE TAR OU TAMBOURIN

D'une vingtaine de centimètres de diamètre, c'est un instrument rond constitué d'un cylindre de bois sur lequel est tendue une peau d'animal et qui permet de faire percuter les mains. Le cylindre de bois comporte de très petites cymbales qui permettent "le remplissage" des vides et bien sur l'harmonisation des mélodies. Certains musicologues le comparent au Charleston d'une batterie.





Amar au Bendir

LE BENDIR

Tambour sur cadre rond constitué d'un corps en bois d'environ quarante centimètres de diamètre sur lequel est tendue une peau de chèvre. Il ne comporte qu'une seule face de percussion et possède, tendus sur la peau, deux ou trois fils pincés qui augmentent sa sonorité et lui donnent un timbre particulier. Enrico l'a utilisé à maintes reprises notamment dans: "La fête orientale" et récemment dans: "Le voyage". Dans cette dernière, c'est Amar MOHALI qui nous fait le plaisir d'en jouer.

LES NAGHARETTES

Dans le malouf, c'est un instrument de percussion de soutien à la derbouka. Elles sont constituées de deux pots en terre cuite de diamètres différents. Fermées d'un coté et recouvertes d'une peau de chèvre de l'autre, elles sont fixées l'une à l'autre par des lanières de cuir et reposent sur un socle métallique. On en joue avec des petites baguettes de bois appelées: "AOUED =  PLURIEL DE OUD" et qui veulent dire tout simplement: batons.....




LA ZORNA



La zorna est un instrument à vent à anche double. Son nom vient du persan zur: fête et ney: roseau). Plus connue sous le nom de "GHAITA" au maghreb, elle est utilisée dans toutes les fêtes (mariage,circoncision, spectacles de rue en duo avec le tambour, etc....).
En général, elle est fabriquée en bois dur. Elle se joue debout avec la technique du souffle continu. La justesse du jeu dépend de la dextérité du musicien qu'on appele "Zarnadji".
Dans le malouf, elle est généralement utilisée  dans les "Ensraf" et  les "Khlass" (le final). On l'utilise aussi dans une variante appelée "Zendali" pour danser.

 

 

 

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13.05.2012 20:22