RENCONTRE AVEC ANOUAR EL SADATE

 

"Certain d'avoir atteint le sommet de ma vie, je l'imaginais, ce temple universel, debout dans le désert, veillant sur les berceaux de la maison de Dieu".
"La volonté que les hommes puissent, un jour, prier ensemble".*
 
Bravant les risques physiques, Enrico accueille avec beaucoup d'enthousiasme et d'espoir, l'idée d'aller chanter au Caire et d'être l'invité d'honneur du président SADATE.
Il sait que ses amis le considèrent comme utopiste et rêveur. Mais il sait aussi de part son statut de chanteur juif arabe, qu'il est investi du devoir de transmettre son message de paix. Ne l'a t-il pas déjà chanté? "Le Grand Pardon" n'est pas le simple fruit d'une inspiration artistique mais c'est aussi la volonté que les armes cessent de parler et laisser la place à l'amour et la fraternité.
 
Au pied des pyramides, dans un décor somptueux digne des mille et une nuits, il se produit devant un public mélomane et connaisseur. L'Egypte est le berceau de la musique orientale dans son excellence. Les oeuvres de Riadh SOMBATI, Baligh HAMDI et autre Ahmed RAMI chantées par les grands noms du pays telle Oum KALTHOUMMohamed ABDELOUAHAB, Farid EL ATRACH, Abdelhalim HAFEDH et WARDA ont habitué les Egyptiens aux compositions raffinées et à la finesse vocale.
 
Outre la portée historique de ce voyage, notre ami dispose d'atouts naturels de communication à travers une guitare orientale et des textes simples et pleins d'espoir. Il est conscient qu'il est en train d'écrire une nouvelle page de l'histoire et s'inscrire dans la mémoire collective des communautés longtemps séparées.
 
"La musique et moi"
est l'introduction qu'il choisit pour ce récital. Puis, s'adressant au public, il explique en arabe qu'il ne sait pas parler Egyptien mais Algérien.

 

 

 

Le public Egyptien qui le connaissait déjà est conquis et découvre que la sève qui nourrit ses racines est Arabe et qu'elle date de la nuit des temps. Après "Le Grand Pardon" et "La Folle Espérance", il enchaine avec "Kelbi btala" extrait du malouf Constantinois. C'est un triomphe. Ce public exigeant a adhéré avec beaucoup d'admiration à cette prestation venue tout droit des faubourgs de Constantine.
 
Quittant Ismaîlia où se trouve la résidence du Président SADATE, dans la voiture qui le ramène au Caire, (Enrico savoure en silence le bonheur dans toute sa plénitude, gravant dans son cœur les paroles d'espérance du président pour ne rien oublier de cette journée bénie).*
 
*: Extraits du livre "Non, je n'ai pas oublié".

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23.03.2016 19:04